On m'a toujours défini l'être humain comme la créature la plus obscure .Aujourd'hui, cette nouvelle page aux décorations enchanteresses, vient de me le prouver.
Bien sûr , somme toute, je n'ai jamais comprise les raisons du pourquoi cette jeune femme, pourtant très bien sculptée, au teint noir envoûtant, à la douceur épatante , n'avait pas de compagnons.D'ailleurs, jamais aucune fille ne s'était encore présentée comme étant sa copine ou amie.
*** À six heures du matin, alors que le train faisait sa routine du jour , le brouillard un peu têtu s'accrochait encore à l'ombre des champs.
Le soleil , à peine visible , semblait déjà indiqué sa quintessence par rapport à l'humeur des gens.
Le train courait à une vitesse presque trop parfaite, toutefois moi , j'étais persuadée qu'il reculait . Peut-être bien que je me fusse des idées.
Les champs ,qui bordaient le long du chemin de fer, créaient en moi de la nostalgie.
Pourtant, avides de personnes, je revoyais encore les images enjouées des troupes de personnes de tous genres s'entre mêlaient aux braillements de leurs bêtes aussi fatigués qu'eux.
Je songeais, en me remémorant de la luxuriante verdure de mon beau village, quand tout à coup une notification retentit sur mon téléphone coïncidant avec l'annonce de bienvenue de la contrôleuse :chers(ères)passagers (ères) nous sommes arrivés à destination(.............).
En effet, depuis quelques temps, je reçois mais beaucoup d'appel et tous des hommes.
Moi , je vais les classer en deux catégories : je peux dire les désespérés comme Ndiouga mbaye mon cousin avec qui j'ai été en relation pendant plusieurs mois. Au risque de me voir devenir sa belle fille, badiene Mbène , scella mais très rapidement son mariage avec mbene bou daw son homonyme.
Je l'ai aimé d'un amour sincère, mais de nature très discrète, mes sentiments qu'ils soient joyeux ou malheureux, personne ne peux les deviner.Nous faisions nos petites balades en ville, mais là où nous pouvions échapper à ce monde rude , réel pour vivre une fiction que l'on savait très fragile.De plus , de tous les hommes que j'ai eu à accosté, il a été le seul à vraiment m'aimer comme je le voulais, dommage qu'il fasse partie de ce groupe d'hommes conservateurs, prêts à tuer pour satisfaire les moindres caprices de leurs mères parfois très ingrates.
Le jour de son mariage, pour camoufler mon mal être j'ai simulé une maladie et comme par hasard j'ai oublié de rendre ma feuille d'examen de sciences de la vie et de la terre.
( je n'en crois pas à mes yeux , quelle cachotière, moi qui croyais qu'elle pleurait réellement pour sa copie d'examen non rendue ? De plus , elle faisait toujours comme si de rien n'était quand Ndiouga était de passage à la maison.Ndeye Khoudia , qui étais tu vraiment ?)
- Assala waleykoum, qui est-ce ?( faisant mine de pas du tout le connaître, alors que milles ans se seraient passés sans que mon cerveau oublie ce numéro.
- d'abord réticent, il finit par dire , c'est moi Ndiouga , ton cousin .
De ce fait, il parait qu'il se serait séparé de son épouse avec qui , il a eu trois mignons enfants, du moins ce que je pensais.
En moins , d'une heure il m'a raconté toute sa vie , oubliant que ma vie n'était rien comparée à la sienne . Sauf bien sûr , qu'on ne m'a pas collé la paternité de trois enfants alors que le médecin vient de certifier ma stérilité.
-Je veux qu'on redevienne comme avant, là par contre , j'ai réagi.
Je souriais mais très bêtement, de l'autre côté je l'entendais soupirer . Étais ce parcequ'il pensait que je vais ..... oh non . En tout cas , mes derniers mots avec lui furent claires , nets et très précis.
- tu sais que je ne t'ai jamais souhaité le moindre mal , je suis désolée pour tout ce qui t'es arrivé.Tu me pardonnes, Ndiouga , ce n'est vraiment pas à moi de te consoler, va pleurer sur les cuisses de ta mère .Tu vois , des problèmes, on en a tous , c'est seulement une question de gestion. Je suis là comme toujours pour t'écouter ,tu es ma famille.
Passes une excellente journée.
C'était comme si une boule longtemps enfouie dans ma gorge m'empêchant de dormir , venait de se libérer.
Je vais vous parler maintenant des profiteurs, comme Mouhamed.
Parfois,très déçu, on essaie de combler un vide qu'on sait très bien impossible.
Deux mois après le mariage de mon ex , j'ai fait la rencontre de Mouhamed fall , un homme séduisant, barbue, charismatique, dans ses qualificatifs je vais mettre manipulateur.
Tout chez lui me rappelait Ndiouga , ils étaient de même taille, mais surtout la barbe .
Je l'ai connu à l'université, moi qui jurais ne jamais sortir avec un étudiant, j'ai mes raisons.
Avec lui , c'était pas vraiment de l'amour mais de l'attirance. Au début c'était un très sérieux homme, ce qui m'a d'ailleurs poussé vers lui.
Mais de plus en plus, je découvre qu'il n'était vraiment pas celui qu'il prétendait être. Le pire , j'étais mise en garde .
Toutefois, cette attirance était beaucoup plus forte , on se rencontrait souvent à la corniche après révision surtout les dimanches auxquelles je ne travaillais pas.
Il était flatteur, charmeur, hypnotiseur avec une mouille lui permettant d'arriver à ses fins.Je ne peux pas décrire ce sentiment me liant à lui , tellement ça devenait de plus en incontrôlable.
Le plus dur, il connaissait toutes mes faiblesses, moi qui parvenait tout le temps à me défaire des personnes de trop dans ma vie , j'étais devenue l'exclave d'un homme , Mouhamed.
Contrairement au premier, il ne m'a jamais acheté un bonbon , pourtant parfois, quand mes économies le permettait , je lui payais même ses tickets pour le restaurant universitaire. Ses habits , je les lavais, repassais et les lui remettais en main propre.
A chaque fois que j'arrivais à me détacher,il trouvait les mots pour me faire revenir.
Mais un jour, en allant à notre échappatoire habituelle,non pas pour l'y retrouver mais pour étudier, je l'ai trouvé dans un état dont la qualification m'échappe avec Rokhaya. Cette même fille que j'avais logé.
Ces expériences, il me les fallait. Car ,maintenant plus rien ne peut m'atteindre , les hommes, pour moi sont tous des zombies.
Quand j'en attrape un , j'en fais ce que je veux, il se plaint, je le quitte. La seule personne que j'arrive à aimer d'un amour inconditionnel aujourd'hui,c'est bien ma personne.
Mouhamed, dit - il veux m'épouser , il n'attend selon lui que mon signal pour partir demander ma main .
Il ne m'a jamais donné autant de considération que depuis je suis venue en France .
Il croit toujours pouvoir me manipuler. Un jour , il m'a proposé de faire un compte joint pour y verser nos revenus.Mais moi ,j'ai juste rit en espérant qu'il sache la signification de ce sourire.
En ce qui concerne l'amitié, ça n'a pas été un très grand soucis , car de nature je suis quelqu'un de très très réservée . J'avoue que j'en ai eu quelques, comme cette Rokhaya, mais il arrive que des personnes autrefois très proches deviennent de parfaites inconnues avec le remps. Et que dans une certaine mesure , c'est le temps lui-même qui nous en éloigne .
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Au dernier virage
AdventureKadouche est une jeune femme de 23 ans. Née au sein d'une société inégalitaire, d'une famille modeste et très problématique, elle va tenter de se définir par rapport aux autres. L'absence d'une figure patriarcale,chamboule toute sa vie . Ainsi , d'...