CyberHunt

Une bouffée d'air 'frais'

Il est vrai que depuis que l'on a feint d'être ensemble, on n'a pas arrêté de se chercher. Que ce soit par des rapprochements physiques plus ou moins visibles, des lapsus lors de nos discussions, jusqu'à même se faire du pied. C'est une fois en être arrivé à ce stade qu'Astrid partit discuter avec d'autres personnes du bar.Était ce justement pour pousser l'histoire jusqu'au bout que ce rapprochement avait lieu ou bien simplement un mécanisme inconscient pour décompresser voir, même oublier l'acte que nous avons perpétrer un peu plus tôt, personnellement je ne pourrais pas donner de réponse claire. Cependant, je peux facilement vous avouer que Sofia me fît de l'effet aussitôt que je l'ai aperçu. En même temps, qui n'aurait pas craqué à la vision de son corps. Elle était grande, je dirais un mètre soixante-dix, qui lui était facilement donné par ces longues et fines jambes. Malgré que les rayons du soleil avaient du mal à se faire fortement ressentir au sein de la ville, elle avait tout de même une peau d'aspect bronzé. Ce n'était pas la seule particularité qui était au contraire des habitudes de Night City. Alors que dans cette ville de débauche, tout le monde, ou en tout cas, toutes personnes ayant les moyens, font leurs nécessaires afin de paraitre séduisant. Que ce soit par chirurgie esthétique bien par ajout de chrome au couleur provocante, en passant par les tenus toute aussi provocatrice. Cependant, de son côté, Sofia, même en ce soit de fête au sein du prestigieux Afterlife, ne portait qu'un simple jean délavée accompagné d'un haut marron semblant avoir le même âge que moi. Ce refus d'extravagance de sa part, c'est cela qui m'attirait, son authenticité.

-"Alice ? Houhou ? Aqui Sofia, répondez ."

-"Désolé ! Je me suis perdu dans mes pensées."

-"Alors ta réponse ?"

-"Je..Je ne pense pas que cela soit sérieux de notre part.."

-"On a bien le droit de faire ce que l'on veut Alice. On est à Night City ! Pourquoi vouloir continuer notre histoire dans un lit ne serait pas sérieux alors que d'autres se masturbent à l'aide d'une danse sensorielle au yeux de tous sans qu'il n'y ait de conséquences ?"

-"Non, je veux dire par rapport au fait que l'on soit .."

-"Tu t'inquiètes pour Lily, c'est ça ? Tu t'inquiètes du fait que celle qui blanchit de l'argent grâce à des bordels s'oppose au fait que ces mercenaires couchent entre eux ?"

Elle me prit la main, et se leva.

-"Allons marcher un peu dehors, si tu ne veux pas, je ne t'obliges pas, mais passons au moins du temps hors de l'agitation de ce bar. D'accord ?"

-"Je te suis."

Je me leva moi aussi, et nous nous dirigeâmes vers la sortie du bar. Au contraire des lumières qui restaient toujours aussi présente, le brouhaha ambiant ainsi que la musique qui sortait des hauts parleurs se faisaient de moins en moins entendre. Au niveau des escaliers qui montaient vers la porte de sortie, les gémissements des personnes qui se touchaient sur les côtés étaient plus audibles que les quelques basses que l'on pouvait toujours percevoir. Ne fois le pas de la porte dépassé, on entendait simplement le son de la ville. Adieu l'ambiance électrique du bar, et rebonjour à la ville où le jour ne s'arrête jamais. Quelques mètres plus loin, on a pu apercevoir Gus et Min-Ho parler entre eux, même si après une meilleure observation cela avait tout l'air d'une dispute. Néanmoins cela nous as fait ni chaud, ni froid. Présentement, Sofia voulais juste se balader tranquillement, tout du moins aussi tranquillement que cette ville peut permettre. On marcha donc, sans réel but, respirant à grande bouffée un air qui n'était pas si frais que ça. Mais même sans réellement se parler, on le savait au fond de nous. Il y a encore de cela soixante ans, c'est ainsi que l'on sortait, et c'est ainsi que l'on profitait de la vie. Il n'y avait pas besoin de toutes ces lumières, toute cette débauche et cette luxure. Juste sortir avec des gens que l'on apprécie, et apprécier les petites choses de la vie.Après avoir longuement marché sans dire un mot, Sofia s'arrêta et me pointa du doigt un bâtiment en construction.-"Suis moi, je vais te montrer un de mes petits secrets !"

Puis, elle lâcha ma main et se mit à gambader vers le site de construction. Entre rester figer sur place à attendre qu'elle décide de rebrousser chemin, et ne pas la perdre de vue, le choix était vite fait. Je me mis à courir pour essayer de la suivre. Le site semblait être au milieu de sa période de construction, ce qui faisait que l'on y trouvait de nombreux outils et zones non entièrement construites. C'est grâce à cela que j'ai pu voir que Sofia détenait un autre talent que le piratage, une extrême agilité. Elle se déplaçait dans ce dédale comme une danseuse sur scène. Elle sautait, attrapait les rebords, rebondissait sur les murs afin d'atteindre un espace situé plus loin. Et c'est grâce à ce ballet acrobatique qu'elle ne cessait de créer de la distance entre elle et moi. En effet, j'étais certes une gamine des rues, ayant quelques aptitudes afin de semer mes poursuivants, je peinais beaucoup à imiter ces mouvements. Alors que pour elle, ce n'était qu'un saut, pour moi c'était une occasion de finir quelques mètres plus bas si mes bras décidait de me lâcher lors de la prise du rebord.Néanmoins, après quelques dizaines de minutes et beaucoup de pertes d'équilibres, je la rattrapais enfin.

-"Alors ? T'en dis quoi ? Elle est pas mal la vue non ?"

-"C'est magnifique !"ai-je pu la répondre alors que j'essayais encore de reprendre mon souffle.En réalité, le point de vue était vraiment nul. On voyait simplement les rues de haut, ainsi que les lumières aveuglantes des panneaux publicitaires. Cependant, la symbolique était là. Deux personnes qui essayaient simplement de vire une vie qui leurs étaient désormais impossible en 2075.

-"Tu sais, tu n'es pas obligé de mentir, je sais que la vue est horrible pour toi actuellement. Laisse moi changer ta perspective. "me répondit elle en riant.

Ces yeux se mirent à changer de teinte, tandis que ma vue se brouillait. Puis après un court laps de temps où j'étais dans l'obscurité, je me trouvais à voler au dessus de la ville.