Dans ma chambre, je ne cesse d'y repenser, tournant en rond dans la pièce, faisant les mille pas.
Minoraque, Minoraque, Minoraque...
Ce mot m'obsède plus que tout, Freya Heinsenberg fait-elle partie de cette entreprise familiale qui prospère et qui a une emprise presque totale sur tout l'Olympe ou est-ce un quiproquo ?
Ça se trouve, elle n'aurait trouvé que cette carte de visite pour écrire son numéro, mais alors cela serait une bonne réponse pour dire qu'elle peut habiter dans cet éden. Pleins de questions résultent dans ma tête, mais aucune pour y donner une réponse positive.
Puis, sans vraiment réfléchir, j'ai pris cette carte de visite dans mes mains.
Est-ce réellement la peine de l'appeler pour en savoir plus ? Et pourquoi je recherche tant à savoir sur elle ?
Elle m'intrigue tellement, son visage, je n'arrive pas à l'effacer de mon esprit. Sa voix est impossible à oublier non plus, je suis comme ensorcelé par un sentiment si étrange et si plaisant à la fois. Un brusque changement se passe dans ma vie et voici comment je réagis ? Comme une femme amoureuse de l'ailleurs, envieuse de découvrir. Si mon père savait ceci, il pourrait s'en mordre les doigts, pourtant n'en serait-il déjà pas au courant ? Une femme de ce calibre-là, ne pourrait venir de nulle part que par ce nirvana.
Sans attendre, mes doigts commencent à tapoter l'écran tactile de mon téléphone pour envoyer un message à Freya.
— Bonjour, est-ce possible de se voir pour un café ?
Je repose mon téléphone sur mon lit, rongeant mes doigts d'anxiété face à l'idée de sa réponse. Seulement, en à peine une minute, sans que ma tête ait le temps de penser à un autre sujet, un bruit de vibration se fait sentir.
Je le pris pour y jeter un coup d'œil.
— Ton rêve serait de boire un café avec moi ? J'en suis flatté.
— J'aimerais te poser des questions.
— Une interview privée avec toi ? Ça ne se refuse pas, je serai là dans trente minutes.
En réponse de son dernier message, je ne lui envoie qu'un simple pouce en l'air pour l'arrêter dans cette discussion ou on ne lui balance que des fleurs. Il faut en tout cas que je me prépare, je ne vais pas sortir en jogging, je pourrais faire tache à côté d'elle. Au moins mettre un pantalon serait de plus juste. Non pas que je m'habille en jogging tous les soirs, mais quand je suis en zone rouge, je ne peux m'empêcher de vouloir être dans un ensemble confortable, accompagner de mon plaid et d'une série dans mon lit. Cependant, il n'est plus l'heure pour ceci, Freya ne doit pas blaguer sur ses horaires et je ne me vois pas arrivé en retard alors que j'habite juste à deux pas d'un bar...
Arrivée devant le bar après un rapide habillage, je pus constater une voiture de sport d'une couleur jaune, cette couleur a toute son importance, car personne dans ce village n'oserait apporter une touche de folie comme celle-ci à sa caisse. Et ça ne peut qu'être cette femme, qui aime se faire tant démarquer des autres, Freya Heisenberg. En entrant dans le bar qui faisait office de café aussi, une senteur de lilas et de jasmin me parcouru, cette odeur me fit frémir et m'envoute d'une manière inexplicable, mes yeux se mirent à divaguer de gauche à droite, cherchant cette personne au fumet séduisant.
Seulement, une teinte violette me transperce du regard, sans m'en détacher de sa vision, j'examine ses lèvres pulpeuses de couleur rouge, sa bouche formant un sourire du plus attirant, qu'un être humain quelconque voudrait embrasser. Mes yeux aventureux descendent plus bas et...
— Tu ne vas pas rester ici à m'observer comme une œuvre d'art, Bleuet, viens t'asseoir et discutons autour d'un café bien chaud.
— Oui, bien évidemment. Dis-je en souriant de gêne face à mes pensées déconcertante.
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TENTATION
RomanceBleuet vit à Kalyos depuis 20 ans, travaillant avec son père dans une petite épicerie. Un jour, seule dans le magasin, rangeant les briques de lait, une voix féminine l'interpelle. Celle d'une femme au trait parfait et des yeux au teint violet qui l...