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- Comment je vais faire pour enlever ceci ? Dis-je devant mon miroir.

Le lendemain, je ne savais plus où donner de la tête et mes pensées étaient complètement brouillées par cette soirée, hier avec Freya. En plus de cela, elle a dû partir dans la précipitation, car mon téléphone s'est mis à vibrer pour signaler que mon père commandait des pizzas. Nos au revoir étaient brefs et j'étais très gênée de la situation dans laquelle j'ai été. Pourtant, dans son regard, il n'y avait pas une pointe de tristesse due à la circonstance, mais un visage paisible et ne montrant en aucun cas un regret. Seulement, au pied de la porte, elle voulait me poser une question.

Tu n'as pas regretté ?

Comme réponse à sa question, j'ai pris sa main en plongeant mes yeux dans les siens et lui dit :

Freya, je ne veux pas que notre relation se dégrade suite à cela, je ne regrette rien, mais je voudrais que cela ne se reproduise plus...

Suite à cela, elle se mit à sortir un petit rire que je ne pouvais pas traduire, son visage devenant impassible, ne montrant ni joie ni tristesse. Freya déposait un dernier baiser sur mon front avant de partir, me laissant seule.

Et, en y repensant dans mon miroir de cette scène, une larme coule sur ma joue, que j'efface rapidement pour reprendre contrôle de mon corps.

Oui, Bleuet, cela doit se passer comme cela.

Après quoi, j'ai pris ma veste pour partir travailler, à pied, mes pensées ne sont plus les mêmes que d'habitude, imaginant encore son regard se portant sur moi pour m'embrasser ou me toucher et cela m'en donne encore des frissons. Une déesse comme elle, attirée par une simple mortelle comme moi, c'en est presque déroutante. Mais il faut que j'arrête de repasser ses scènes dans ma tête, ce n'est qu'une simple erreur de parcours, en essayant de me convaincre. Arrivée devant Trium, une silhouette m'interroge au loin et m'attendant devant l'entrée. J'avance et son visage se dessine devant moi, celle de Cole, sac en main et me souriant.

- Qu'est-ce que tu fais ici à huit heures ? Je demande.

- Je voulais juste voir ta tête du matin et ce n'est pas raté.

- Je ne peux pas être parfaite sous tous les angles, c'est le matin, laisse-moi tranquille. D'un ton froid.

- Je ne voulais pas te brusquer, excuse-moi.

Cole me fait un sourire maladroit, je ne peux même pas me reposée une seule seconde. Après cela, j'ouvre le magasin, allumant les lumières et la caisse. Mes yeux plissés fixent Cole qui est entrain de chantonner dans les rayons.

- Everything's is gonna be alright, so don't you worry...

Puis, il s'approche vers moi avec des boissons et un sandwich, un air heureux.

- So don't you worry ! En dansant légèrement.

- Cole, je te jure, la prochaine fois, je passerais par l'arrière du magasin en attendant dix heures avant d'ouvrir.

Mes yeux sont remplis de colère, comment j'ai pu le supporter tous les matins pendant deux ans.

- Ça ne te rappelle pas des bons souvenirs ? Dit-il en rigolant.

- Oui, évidemment, tous ses mensonges tous les matins et ta joie de vivre en me mentant droit dans les yeux que tu étais avec une autre femme, oui, c'est vrai que ça me rappelle des bons souvenirs notre relation. Répondis-je ironiquement.

Son sourire s'enlève sous l'emprise de l'embarras.

- Bleuet, je...

- Je ne suis pas du matin Cole alors ça fera dix euros et cinquante centimes.

TENTATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant