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- Madame Heisenberg, que pensez-vous de ma tenue ?

Habillée d'une robe noire moulante en compagnie de Freya, dans sa chambre, essayant les tenues une par une, voyant celle qui allait le mieux pour mon dîner avec elle. Freya n'arrête pas de me dévorer du regard, se mordant la lèvre inférieure, elle pose son téléphone sur son lit, s'avançant vers moi me prenant par la taille.

- Tu aimes me provoquer. Dit-elle, ses yeux s'assombrissant de désir.

J'entoure sa tête de mes bras, nous rapprochant un petit peu plus, son regard pénétrant le mieux.

- Pourquoi tu dis cela ?

- Ce n'est pas ce que tu aimes ? Jouer à ce jeu avec moi, voulant savoir qui va craquer la première.

Comment ça, un jeu ? Qu'est-ce que je fais ici.

Soudainement, je me réveille en sursaut de mon lit, la chaleur de mon corps brûlante me faisant transpirer. Je viens de rêver d'elle, Freya prend vraiment tout mon esprit. Je prends ma bouteille d'eau au coin du lit pour boire une gorgée bien fraîche.

- Qu'est-ce que j'ai bien pu faire au monde pour qu'elle arrive dans ma vie ? Dis-je en soufflant.

Je prends ma couette pour m'enrouler dedans, fermant les yeux, essayant de chasser de mon esprit son visage qui ne fait que de me hanter. Puis quelques minutes plus tard, je me décide enfin à me lever, d'un pas des plus lents en direction de la cuisine, mon père n'étant pas là, je suppose qu'il est parti s'occuper du magasin, en arrivant dans la pièce, une boîte en carton m'interpelle avec un post-it dessus. Je m'approche pour voir et puis remarquer mon prénom dessus.

Bleuet, voici une livraison pour Monsieur Nénuphar, peux-tu l'envoyer.

Un colis à amener au pire des clients qui soit sur terre. Un homme pointilleux, arrogant donc en résumer détestable. Je souffle d'énervement, si seulement j'avais un double de moi pour livrer certaines personnes. Ainsi, je m'élance tristement, prenant mon petit déjeuner, m'habillant des plus chaudement, car la pluie ne fait que s'abattre sur Kalyos depuis cette nuit, j'ai l'impression que cette journée va être très longue.

Bleuet, ce n'est qu'un colis, tu toques et puis tu le déposes et tu repars. Dis-je dans mon esprit.

Je pris le carton qui dans mes mains, le mettant dans un sac pour le protéger de la pluie, mis ma capuche puis sortis de la maison sous un bruit assourdissant des gouttes qui s'entrechoquent sur le sol. Pourquoi faut-il que cela soit les pires journées pour livrer ? Pour que cela passe plus vite, je me mets à courir, redoublant tristement d'effort pour voir monsieur nénuphar. Heureusement que nous sommes presque tous voisins et que je ne dois pas courir un marathon. En uniquement sept minutes piles, j'arrive au-devant de sa porte, réfléchissant à deux fois pour sonner.

Rien ne va t'arriver, tu es trempé, il ne te laissera jamais entrer. Me dis-je.

Je sonne, attendant quelques secondes avant que la porte s'ouvre sous un sourire des plus méprisants, me voyant mouillée de la tête au pied.

- Bonjour Monsieur, voici le colis que vous avez commandé ! En lui tendant le carton, écartant tout contact visuel.

- Mademoiselle Winters, veuillez entrer, je ne vais pas ouvrir ce carton tout trempé, même votre sac bas prix n'a pas fait l'affaire pour le protéger.

Suite à sa réponse, je serre les dents, resserrant ma prise sur son colis, voulant presque le percer. Il se décale, m'indiquant d'enlever mes chaussures et mon manteau pour venir dans son salon.

- Attendez, je vais poser une serviette sur la table, je ne veux pas la salir, une matière de ce prix-là ne mérite pas d'être tâchée !

Je ne répondis de rien, puis comme message de mon ange gardien, mon téléphone se met à vibrer. Je le déverrouille, voyant dans mes notifications la personne tant désirée, Madame Heisenberg.

TENTATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant