3: He knows where I am

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Je me souviens de tous les détails de mon rêve. J'étais morte. Tuée par Tom Kaulitz.
J'étais dans un bar, je prenais un verre, un cocktail... Et il est arrivé. Il a sorti un couteau, et il m'a poignardé plein de fois. Sans s'arrêter.
<< Tu n'écoutes rien... >> Disait il sans cesse.

La sonnerie de mon réveil me fait sursauter le matin. J'ai failli tomber de mon lit. Les rayons du soleil passent par la fenêtre de la chambre, les volets ne sont pas fermés. Lucie ronfle toujours à mes côtés, elle dort profondément. Elle imagine pas comment je vais l'engueuler quand elle va se réveiller...
Je regarde l'heure sur mon téléphone : 10h30. Il est temps de partir. Je ne veux pas passer une journée de plus à Paris, je veux juste retourner chez moi, être hors de danger.
Je me lève et m'habille dans la salle de bains. Quand je reviens, Lucie dort encore. Je la réveille, il est bientôt 11h. Je la secoue et elle soupire.
- Gnn... P'tain, c'est toi, Riley?... Lache moi... Flemme...
- Bouges ton cul Lucie ! J'ai pas de temps à perdre.

Elle s'assoie sur le lit.
- J'ai mal à la tête...
- Normal, t'as la gueule de bois, ma vieille. Prend un Doliprane.
Je ne lui explique pas ce qui s'est passé hier soir, je n'en ai pas envie.

-- PDV Lucie --

J'étais à peine réveillée que Riley m'annonçait qu'on partait. Je ne voulais pas partir, moi ! J'avais passé la meilleure soirée de ma vie, hier, et j'avais un rendez vous ce soir. Avec Bill Kaulitz. Est ce qu'elle se rend compte ? Encore une fois, Riley Miller ne pense qu'à sa pomme. Elle s'en fout des autres.
Mais là, j'ai l'immense que ce n'est pas pareil... Elle a l'air stressée, elle court partout.

- On aura jamais de quoi payer l'hôtel... J'ai pris que 20€, moi ! J'aurais dû en prendre plus... répète t elle en boucle.
Mais je vois bien qu'elle ne stresse pas que pour l'argent.
Et c'est là que j'ai compris.
Riley avait arrêté la drogue. Alors pourquoi un sachet de cocaïne dépasse de sa poche ? Après l'hôpital, elle m'avait juré qu'elle résisterait à l'envie d'en prendre. Elle ne voulait plus y retourner. Elle disait tout le temps que c'était la pire expérience de sa vie. Que jamais elle ne voudrait reprendre de la drogue par peur d'y retourner.
- Riley, putain t'es sérieuse ? Tu me fais quoi, là ?
Elle me fusille du regard.

- On se barre, tu veux que je te parles dans quelque langue ?

OK. Où elle a eu cette drogue. Sûrement hier à la soirée, et maintenant elle a des problèmes avec le dealer. J'aurais dû m'en douter. À chaque fois, c'est comme ça, elle se drogue, et elle a des problèmes. C'est toujours à moi de les régler. Je lui ai sauvé les miches plus d'une fois, et elle a toujours su m'en remercier.
- Donne le moi.
Elle me regarde, interloquée.
- Le sachet.

Elle baisse le regard vers sa poche, et lève les yeux au ciel. C'est mauvais signe.
- Laisse tomber, Lucie. T'es prête ?
- Non, on part pas. J'ai un rendez vous ce soir.
- Trop tard. J'ai des problèmes, on s'en va.
Je craque. J'en ai marre.
- Tu as TOUJOURS des problèmes ! J'en ai marre de devoir toujours te sauver la peau. T'avais dit que tu arrêtais cette merde, et je te vois avec un sachet de coke dans la poche ! Tu peux m'expliquer peut être ? Et puis non, tu sais quoi, je veux même pas savoir. Tu me gonfles aves tes histoires. On reste là cette nuit, et demain si tu veux on pars.

- Putain, tu comprends pas ! Je risque la mort !
- Je m'en fous !
Je sors de l'appartement et claque la porte.

-- PDV Riley --

Elle ouvre la porte et pars de la chambre, en me laissant seule avec ma colère. J'en attendais pas moins d'elle. C'est pour ça que je lui en dirais pas plus. Apparemment elle ne veut pas savoir.
Je vais devoir me débrouiller pour pouvoir partir sans payer.
J'attends toute la journée dans la chambre que Lucie rentre pour qu'on paye toutes les deux. Mais à 21h, personne n'est là, alors je descend à l'accueil. J'arrive en bas, et il y a quelqu'un derrière un bureau qui tape quelque chose sur un ordinateur.
- Heu bonjour... Je voudrais régler la nuit de l'appartement 34. Je suis désolée je n'ai pas de quoi payer, je...
- Le règlement a déjà été effectué, madame, dit l'homme en regardant son ordi.
- C... Comment c'est possible, la fille qui était avec moi n'a pas d'argent, je...
- Vous êtes bien Mme Riley Miller ?
- C'est moi...
- Eh bien ce matin, quelqu'un est arrivé pour payer votre nuit. Je m'en rappelle, c'était un homme. Il cherchait à ne pas se faire reconnaître.

Putain.

Il sait où je suis.

Je sors mon téléphone et appelle Lucie.
- Lucie, tu n'as pas payé la nuit de matin ?
- Non, dit elle.
Elle raccroche de suite.
- Mais qui a bien pu payer la nuit ?!
Je sais très bien que je refuses juste de me l'avouer.
- C'est moi, dit une voix derrière moi.
Je me retourne et me cogne contre son torse.

- Aïe... Dis-je en me frottant le front.
Il ne dit rien et m'entraîne vers l'ascenseur. Dès que les portes se ferment, il me colle contre le mur.
- Ou tu allais comme ça ?
Je ne réponds pas et il me lâche.
- Tu vas me le payer Riley... Tu voulais partir, hein?

Les portes s'ouvrent, et c'est là que j'ai su qu'il fallait que je coure.
Je me précite vers ma chambre et sors mon pass pour rentrer. Le boitier de la poignée devient vert pendant que je le scanne et j'ouvre la porte alors que Tom n'est qu'à quelques mètres. Je me laisse tomber de l'autre côté de la porte; je suis sauvée.
- Riley, ouvre moi !

Je m'enferme dans l'appart et m'assoie derrière la porte. Je sors mon téléphone, et j'ai une avalanche de messages.
La fac. Putain j'avais complétement oublié.
Katia, l'amie que je me suis faite à l'université où je vais, me harcèle de messages. J'ai raté mes cours de ce matin, on était censé rentrer hier soir, même si je devais conduire de nuit. Mais avec la soirée que j'avais passé, je ne me sentais pas de conduire toute la nuit. Je dois bien lui répondre. << Tkt ça va. Je rentre dans quelques jours. J'espère que tt va bien de ton côté. Biz >> Je ne rate pas un seul cours d'habitude, elle sait que quelque chose ne va pas.

Tant que je suis loin de Tom, tout va bien.

Je ne dis rien et me retient de pleurer. Dans quelle emmerde je suis... Je n'entends plus rien.

- Riley... Je sais que tu es là dedans.
Il toque à la porte lentement, ensuite il tourne la poignée doucement.

- Riley... C'est Tom.

Comme si je n'avais pas compris.

- Si tu ne m'ouvres pas maintenant...
Je retiens ma respiration.

- 1...
Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir...

-2...
Non, il ne peut pas rentrer. Il ne peut pas défoncer la porte. Tout l'hôtel va le savoir.

- 3...
Il force sur la poignée et donne des coups dans la porte.
- OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE !

Il donne des coups de pieds dans la porte très fort. Je sais qu'elle va finir pas céder. Je me recule jusqu'au lavabo et les larmes coulent sur mes joues.
Je n'ai qu'une solution avant qu'il défonce la porte: je dois lui ouvrir.

Je me relève en tremblant. Je tourne le verrou et Tom entre d'un coup sec il me prend par le col et me jette par terre. Je me cogne le dos contre le coin d'un meuble.
- Riley... Ma chérie...
Il est près de moi. Je me dégage de son emprise. OK, il est plus grand que moi, mais j'ai quand même un peu de force et je peux peut être arriver à le battre.
- Je ne suis pas ta chérie, connard. Je ne suis la chérie de personne.
Je prends mon courage à deux mains et lui envoie un coup de pied dans les couilles. Il ferme les yeux mais ne dit rien.

- Vraiment, Riley... Je te pensais plus intelligente.
Il me donne un coup de poing avec tellement de force que je tombe par terre et je m'évanouis.

My Devilish Angel {FR}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant