18: Unless we die

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-- PDV Riley --

Je ne vais pas faire semblant d'être choquée: Je m'en doutais. Même si c'est rapide, vu comment elle est avec Bill...

- Viens, montre moi ta tête voir si tu n'as rien.

Je m'approche d'elle et examine son crâne avec attention. Heureusement elle n'a rien, enfin elle va certainement avoir une bosse.

- Allez, explique moi maintenant, lui ordonnais-je gentiment.

- Je... Je m'étais mise en colère contre Tom à cause de ce qu'il t'avait fait, la drogue...

Ma gorge se resserre.

- Alors je l'ai frappé, mais Bill m'a retenu et il m'a... Tu as dû voir...

Elle continue de pleurer et elle enfouit son visage dans ses mains.

- Qu'est ce que j'ai fais, Riley ? Qu'est ce que j'ai fais pour qu'il soit comme ça avec moi ? Je n'ai jamais aimé personne, bordel ! Pourquoi je suis tombé amoureuse d'un... De... De lui...

Ça me brise de la voir comme ça.

- Je suis... Je suis désolée, Lucie... On va trouver un moyen de s'en sortir, d'accord ? Je vais aller les voir...

Je commençais à me lever mais Lucie me retient par le bras et a un rire qui sonne faux.

- On ne s'en sortira jamais, sauf si on meurt, soupire-t-elle.

Elle desserre mon bras et je me lève.

Sauf si on meurt...

Je marche jusqu'au salon où ils sont tous réunis comme ce matin, avec Tom en plus. Ils parlent mais je n'y fais pas attention.

- Pourquoi tu as fais ça à Lucie ? demandais-je en dévisageant Bill.

- Parce qu'elle le méritait et que je devais le faire, répondit-il en sirotant un verre de vodka.

- Oh, elle le méritait ? Et toi tu mériterais que je t'étrangle, avec ta putain de domination malsaine, connard, m'emportais-je.

Bill ne me répond pas, pose son verre sur la table basse et se lève. Je recule instinctivement mais il me prend le poignet pour me tirer vers lui.

- Attend, c'est bon, dit Tom en se levant à son tour.

Il se râcle la gorge et s'avance vers moi avec un regard furieux. Bill s'éloigne et retourne s'assoir pour finir son verre.

- Bon, Riley-

- Oh, ne me fais pas ton discours habituel, s'il te plaît ! Si tu veux m'en foutre une, va s'y, je t'en prie, dis-je en m'avançant à mon tour vers lui.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de lui dire tout ce que je penses, depuis le début. Et aussi de venger Lucie, ainsi que de trouver un moyen qu'ils nous relâchent.

Il a un sourire mesquin sur le visage, comme si il avait un coup d'avance sur moi. Alors qu'il n'en a aucun.

- T'auras beau répéter que je suis ton jouet, je te déteste.

- Ah oui? Tu me détestes?

Il rigole légèrement avant de sortir son téléphone et d'y chercher quelque chose. Au bout de quelques secondes, il le tourne vers moi et je vois ce qu'il voulait me montrer.

Une photo.

De moi, presque allongée sur lui, ma tête posée sur son cou et son torse.

Et lui, avec son sourire narquois.

Mon visage se décompose en voyant la photo et je commence à paniquer. Mes mains deviennent moites et mon souffle s'accélère.

- C... C'était qu-quand ?

- Il y a peine 1h, 1h30, ma chérie, ricane-t-il. Apparemment tu ne me détestes pas autant que ça, puisque tu me grimpais dessus il n'y a pas si longtemps.

- Je... J'étais droguée ! Je ne me contrôlais p-plus...

- On ne dit pas que c'est quand on est drogué ou bourré qu'on dit la vérité ? Parce que moi, ce que j'ai entendu, c'est "Tom, me laisse pas..."

Il éclate d'un rire méchant et il rapproche ma taille de la sienne. Il est collé contre moi et tous les autres nous regardent.

- Mais bref, garde bien en mémoire que tu es mon jouet, et que les insultes comme tu viens de le faire... C'est non.

Il me pousse brusquement et j'atterris par terre. Il ne me regarde même pas et retourne s'assoir sur le canapé. Il désigne la place à côté de lui d'un geste méprisant.
Je me lève péniblement et je m'assoie à ses côtés en prenant soin de garder une certaine distance.

Ils continuent de parler et je n'y prête à qu'une oreille discrète jusqu'à ce que je vois Lucie apparaître dans un coin de la pièce. Elle a l'air abattu et ça me fait un pincement dans le cœur.

Elle traine des pieds jusqu'au fauteuil de Bill et il pose ses mains sur ses genoux comme pour lui montrer de s'asseoir là.
Comment ose-t-il lui faire ça alors qu'il lui a-

Comment peut-elle l'accepter...

Je la regarde avec incompréhension se poser sur les genoux de Bill gentiment.
Il lui chuchote quelque chose à l'oreille que je n'entends pas d'où je suis mais qui fait sourire Lucie.

Je vais me concentrer sur leur conversation, ça sera mieux parce que je ne vais pas pouvoir me retenir longtemps de le baffer avec sa fierté mal placée.

- Oui, je l'ai laissé pour mort, je ne l'ai pas VU mourir, mais ça revient au même ! dit Tom, sa voit résonne à travers la pièce alors je devine que ça n'a pas l'air positif.

- Pourquoi tu ne l'as pas juste tué, putain ?! s'énerve George en écrasant son poing sur la table passe, ce qui fait sursauter Gwen.

- Des dizaines de coups de couteaux dans le ventre, un dans le torse, un dans la jambe, et les trois balles, je penses qu'il est mort, réplique Gustav.

- Mais personne n'en sait rien. Et le connaissant, il est capable de revenir à tout moment. Au pire moment. Parce qu'il veut se venger de toi, Tom, et que maintenant il sait exactement comment faire, dit Bill d'un air sérieux.

- Il pense savoir comment faire, le corrige Tom. Parce qu'il a tort. Ce n'est pas en s'en prenant à Riley qu'il va m'atteindre.

Pardon ? S'en prendre à moi ? Mais ils parlent de qui ?

- Il en a contre toi depuis la mort de Susan.

Je vois la mâchoire de Tom se contracter à se briser et il pose brusquement sa main sur ma cuisse.

Susan ?

- Je n'ai jamais voulu sa mort, dit-il entre ses dents.

- Je sais, soupire Bill. Mais il pense exactement le contraire. Et il veut te le faire payer.

Il serre ma cuisse dans sa main et je la décale lentement en croisant les jambes. Il n'en prend même pas compte et continue de fixer Bill.

- Eh bien si il n'est pas mort, qu'il ramène son cul et je le tuerai, cette fois-ci. Et je peux te dire qu'il paierai, lui. Il comprendra qu'il ne faut plus qu'il touche à ce qui est à moi, parce que ça n'a pas l'air très clair.

Mes yeux s'écarquillent quand je comprend de qui ils parlent.

Alex.

Il n'est pas mort.

My Devilish Angel {FR}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant