Casser les codes

Chapitre 4

Alyssa

— Aly, s'il te plait essaye de te calmer.

— Maman arrête tu ne peut pas me demander de me calmer alors que mon frère a disparu !

— Il finira bien par rentrer.

Ma mère et ma meilleure amie ont beau être à mes côtés, ça n'aide absolument pas à me calmer. Alors que je recommence à faire les 100 pas dans le salon, on frappe à la porte. Ma mère étant moins rapide que moi, j'ai réussi à la devancer et je m'effondre en découvrant qui se trouve derrière la porte. Mon frère. Mon jumeau. Il est là, devant moi. Malgré tout ce qui s'est passé la veille, je me jette dans ses bras et lui me sert encore plus fort. Il ne m'en veut pas ou du moins il ne m'en veut plus, je le sens.

— Tu m'as manqué Nala.

— Toi aussi tu m'as manqué Simba.

Simba et Nala. 

Lui et moi. 

Mon jumeau. 

L'autre moitié le moi.

A contre cœur, je m'éloigne de lui afin de laisser ma mère profiter de ses retrouvailles. J'en profite pour me laisser tomber sur le canapé à côté de ma meilleure. Cette dernière se tourne vers moi avant de me glisser :

— A moi aussi il m'ont manqué Simba et Nala.

Pas besoin d'être un génie pour en comprendre le sous entendu. Le fait que mon frère ait utilisé ce surnom signifie qu'il ne m'en veut plus, que lui et moi on sera de nouveau proche comme avant. Dans tous les cas, je promets de tout faire pour.

Un peu plus tard, ma meilleure amie étant partie, mes parents retournés travailler, il ne reste plus que mon frère et moi. Quand on parle du loup, j'entend des coups à ma porte de chambre, je me lève donc pour aller ouvrir et tombe sur mon jumeau.

— Aly... Je peux entrer ?

— Vas-y installe toi.

— Ecoute Aly je... Je voulais m'excuser hier soir.

— Tu n'y est pour rien. J'aurais dû voir ce qui se passait, j'aurais dû savoir au lieu de te laisser gérer ça tout seul. On était une équipe tu te rappelle ?

— On est toujours une équipe Nala.

On éclate de rire tous les deux. Il m'a manqué.

— Mais je tiens quand même à m'excuser de ne pas t'avoir tout raconter, de m'être mis en colère contre toi alors que tu ne savais pas et que tu ne pouvais pas savoir.

— Dans ce cas là...

— Aly ? Aly je connais ce regard qu'est-ce que tu manigances.

Sous les protestations de mon frère, j'ai fini par lancer "Love Story" de madame Taylor Swift, ma chanson préférée.

— Tu dois chanter avec moi !

— Aly pitié !

— That you were Romeo, you were throwing pebbles

And my daddy said "Stay away from Juliet"

And I was crying on the staircase

Begging you, "Please don't go"

And I said

Il me rejoint enfin.

— "Romeo take me somewhere we can be alone