Chapitre 36

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Noah

Aly n'a pas arrêté d' aller et venir à l'hôpital depuis que nous sommes rentrés à Lyon. J'ai beau lui avoir conseillé un milliard de fois de se reposer, qu'Emma n'allait pas disparaître, elle n'a jamais voulu m'écouter. 

Ca va bientôt faire deux semaines que nous sommes ici, on a tous les deux interrompu notre travail à New York pendant qu'Emma était hospitalisée, et Juliette ne supportant plus de ne plus voir son oncle, a décidé qu'il était de son devoir de rentrer. 

Elle a plutôt bien réussi à le convaincre puisque ça va faire une semaine que je garde Juliette pendant que les jumeaux font des aller retour à l'hôpital en ayant décrété que les hôpitaux ce n'était pas pour les petites filles. Savoir Alyssa avec son frère me rassure plus que si je l'avais laissée y aller seule.

— T'es le namoureux de maman !

La petite voix de Juliette me sort vite fait de mes pensées. La petite fille est assise face à moi et me regarde attentivement.

— Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

— Bah maman me fait garder par toi et elle laisse pas n'importe qui avec moi.

— C'est normal ça, ça ne prouve rien du tout. Comment tu le sais ?

— Te dirais même pas !

— Tu ne me pense pas capable de garder un secret ?

Le petite fille secoue la tête avec son petit sourire.

Elle va craquer...

— Juliette...

Elle va craquer...

— Juliette ?

— J'était petite mais je le voyais...

Oh merde...

Cette fois, la mine joyeuse de la petite fille a complètement disparu.

On va parler du sujet qui fâche.

— Tu peux me parler si tu veux.

— Ma maman, tu la regardes comme mon papa il faisait.

Je ne dit rien, j'en suis incapable. J'ignore quel âge avait Juliette quand elle a perdu son père mais il lui manque, c'est certain.

— Je n'abandonnerais pas ta maman Juliette, tu peux en être certaine.

— Sur à 100 % ?

— 1000 ?

— 10000 ! Je le savais ! C'est pour ça que toi je t'aime bien.

Cette fois, elle est redevenue la Juliette que j'ai appris à connaître. La petite fille joyeuse et solaire qu'elle est.

— Emma sort demain !!

J'était en train d'aider Juliette à ranger ses affaires lorsque la voix d'Alyssa nous fait nous retourner comme une seule personne.

— Maman !

La petite fille se lève et court immédiatement dans les bras de sa mère.

— Tu sais, Noah il m'a dit c'était ton amoureux !

— Il a dit ça ?

Alyssa fait mine d'être surprise pendant que Juliette secoue la tête toute contente.

— Et toi tu en dit quoi ?

— Moi je dis que c'est trop bien ! Moi j'aime bien Noah. Alors je l'autorise à être ton amoureux !

— Et moi je suis super contente que ça te fasse plaisir Juliette.

— Ça veut dire ça va être mon papa ?

Et c'est comme si le monde s'arrêtait de tourner. Maël, qui s'était rapproché de moi, ne dit toujours rien et Alyssa pose un instant son regard sur moi avant de se concentrer à nouveau sur sa fille.

— Ecoute Juliette, tu sais que Noah n'est pas vraiment ton papa et que personne ne remplacera ton papa.

La petite blonde hoche la tête.

— Mais Noah et moi on est ensemble et ça pour un moment je l'espère. Et si tu en a envie, uniquement si tu le veux, Noah peut être ton papa. C'est à toi de décider Juliette.

— Moi j'aime bien Noah. Je veux bien il soit mon papa.

Alyssa sourit, elle est soulagée que sa fille le prennent de cette manière. Elle serre sa fille dans ses bras, mais Juliette échappe à sa mère pour venir... se jeter dans mes bras.

Alyssa est d'abord surprise puis se met a rigoler suivit de son frère, puis moi.

— Et à tonton on lui fait pas de calin ?

La petite fille me lâche pour se jeter sur Maël ce qui le fait exploser de rire, Aly et moi avec.

— Alors tu vas le faire ?

— Pourquoi je ne le ferais pas ?

— Je ne sais pas, je demande.

Maël et moi sommes en train de discuter pendant qu'Aly joue avec sa fille.

— Je comptais lui offrir à un moment ou à un autre.

— Tu la garder pendant 10 ans, je ne devrais même pas poser la question.

Je me tourne vers Aly avant de l'interpeller :

— Aly, tu peux venir une minute ?

— J'arrive, Maël, tu me remplace.

Les jumeaux échangent de place et je me retrouve maintenant face à elle.

— Oui ?

— On sort ce soir.

— C'est tout ?

— Comme ça c'est tout ?

— Tu me lâches comme ça sans me donner plus d'information ? Tu es cruel Noah Smith.

— On doit discuter tu te souviens ? Et j'ai un cadeau pour toi.

— Noah !

— Aller, va te préparer.

Elle sourit avant de se tourner vers son frère qui l'interrompt immédiatement :

— Je suis déjà au courant, file !

Casser les codesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant