Freaky Taekook

Chapitre ⁹

2.5 chapitres pour le prix d'un, une aubaine.

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Quatre jours étaient passés depuis la séance de cinéma.

Quatre jours durant lesquels Taehyung et Jungkook ne s'étaient pas trouvés plus avancés.

En fait, ils se contentaient de limiter les dégâts sans pour autant effectuer des recherches pour régler le problème. Ce qui peut se comprendre étant donné que personne avant eux n'avait été confronté à leur sort, donc "faire des recherches" s'apparentait à creuser dans une flaque d'eau.

Cependant, dire qu'ils étaient résignés restait encore trop lourd de sens. La vérité c'est qu'ils commençaient tout juste à prendre leurs aises dans le corps de l'autre.

En apparence du moins.

Parce qu'une vingtaine d'années d'habitudes et de libre arbitre, ça ne se perdait pas comme ça. Et chaque heure qui passait leur en révélait davantage sur le possesseur du corps qu'ils occupaient.

Un exemple simple, les habitudes alimentaires, pendant un repas Jungkook voulu ajouter discrètement de la sauce piquante à ses ramens comme il avait l'habitude de le faire. Simplement son palet n'étant pas vraiment le sien, il regretta rapidement son geste. Pour des aliments simples ce n'était pas gênant mais pour le reste leurs goûts n'étaient plus du tous les mêmes. Il fallait apprendre à remanger en fonction du palet de l'autre et de leurs envies.

Un autre détail qui avait fait débat, était celui de l'écriture. Le mercredi après-midi ils avait dû tourner une émission dans laquelle ils s'adonnaient à plusieurs activités. Quand ils durent écrire sur leurs ardoises respectives, Jimin avait fait la réflexion à celui qu'il considérait comme étant Taehyung qu'il écrivait de la main droite, ce qui n'était absolument pas dans ses habitudes.

Jungkook avait dû improviser en prétendant "Qu'il voulait pouvoir écrire des deux mains au cas où il viendrait à en perdre une" une idée farfelue digne de son ainé. Taehyung y avait pensé, étant gaucher dans un monde de droitier ce genre de détail le marquait davantage. Il s'était donc forcé la main, seulement il écrivait extrêmement mal. Un gaucher dans le corps d'un droitier se limitait à un enfant de maternelle qui gribouillait un amas de lettres, peu importe la main utilisée.

Puis entre leurs mémoires qui « flanchaient » lorsqu'il s'agissait de discuter des souvenirs qu'ils n'avaient pas partagé, ou encore leurs compétences devenues douteuses en termes d'art ou de sport, cette énumération aurait de quoi exister encore quelques pages.

En résumé, pendant ces quatre jours ils se testaient et s'exploraient en redécouvrant les choses les plus simples. Et peut-être qu'au fond ça les amusait.

Certains diront qu'ils venaient de passer dans la phase du déni, d'autre qu'ils avaient accepté leur sort. Mais comme dit plus tôt la résignation n'était pas le bon mot et le vendredi soir le confirma.

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Ce soir-là, après une longue journée à mettre en place la chorégraphie de leur second titre – alors que chacun vaquait à ses occupations – quelqu'un frappa à la porte.