Ashley débarque dans la chambre comme une furie et me secoue pour me sortir de mon sommeil.
— Allez, debout ! Ce soir, il y a tout plein de soirées dans les confréries et je veux qu'on y aille ! m'ordonne-t-elle.
Pour toute réponse, je me contente d'un grognement étouffé par mon oreiller, trop confortablement installée sur mon lit.
— Allez, on se bouge ! insiste-t-elle.
Je finis par me lever à contre cœur, non sans soupirer d'agacement quand une heure ou deux de sommeil supplémentaire n'auraient pas été de refus. Je n'ai pas du tout envie d'y aller. Faire la fête ne m'a jamais dérangé, mais pas quand je me retrouve au milieu d'une foule d'inconnu surexité.
— Tu as l'intention de rentrer dans une sororité ? je lui demande, suspicieuse.
— Même pas en rêve. Je n'ai pas envie de passer mon temps avec des petites pestes prétentieuses et superficielles qui ont l'intelligence d'une petite cuillère ! rétorque-t-elle, balaye ma question d'un revers de main et je pouffe de rire.
Pourtant, elle a parfaitement le look que j'imagine falloir pour intégrer l'une d'entre elles, mais je comprends largement son point de vue et j'y adhère totalement.
— Alors, pourquoi tu veux absolument y aller ? je l'interroge quand je désespère de la dissuader.
— On n'y va pas pour le recrutement, mais pour la fête. De ce que j'ai entendu dire, la maison Kappa Alpha Oméga organise toujours les meilleures soirées du campus et je veux en être ! déclare-t-elle, je finis par céder.
De toute façon, je ne pense pas qu'elle me lâchera tant que je n'aurais pas accepté. Du peu que je la connaisse, Ashley ne semble pas être le genre de filles à qui l'on peut dire non, ou qui l'accepte sans combattre avec acharnement et je n'ai nulle envie de me lancer dans un interminable débat que je suis déjà presque certaine de perdre.
Je fouille dans mon placard pour récupérer mes affaires de toilette et deux serviettes avant de sortir de la chambre pour rejoindre les douches collectives envahit de nombreux qui se mélange atrocement. À cette heure, elles sont complètement désertées et cela me convient parfaitement.
J'entre dans la première cabine, pose mes affaires sur la tablette en plastique gris, essaie de ne rien faire tomber et referme précautionneusement la porte de douche derrière moi. Je me déshabille, attache au mieux mes cheveux bruns qui m'arrive juste un peu au-dessus des épaules pour gagner du temps, enfile mes claquettes de douche et me glisse sous le jet d'eau.
Maman avait raison. Les douches d'un campus ne sont pas les plus hygiéniques et j'ai peur de choper une MST rien qu'en touchant les parois, ce que je m'applique à ne surtout pas faire pendant que je me lave.
J'enroule une serviette autour de moi et récupère mes affaires pour rejoindre ma chambre. Lorsque j'entre, un mec est là, installé sur la chaise de bureau d'Ashley qui lui fait les yeux doux. Surprise par sa présence, je me fige, me cache au mieux quand il se redresse vivement, visiblement aussi gêné que moi.
— Nora, voici Aiden ! Il partagera notre cours de criminologie. m'annonce joyeusement Ashley, pas le moins du monde troublée par la situation
— Heu, salut ! je réponds d'une voix peu assurée.
J'agrippe fermement ma serviette pour l'empêcher de glisser et en dévoiler davantage que mes jambes et mes épaules nues.
Le regard de ce type balaye rapidement mon corps, s'illumine, avant qu'il ne se reprenne.
— Salut ! Heu... désolé, je vous laisse vous préparer ! On se retrouve ce soir à la fête !
Aiden quitte rapidement la pièce après un signe de la main et je souffle, laisse le contenue de mes bras retomber mollement sur mon lit. Ashley est affalée sur le sien, un ours en peluche rose serré dans ses bras, elle me regarde avec ses grands yeux gris pétillants.
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1. Et après ça, se relever.
Любовные романыCarter entre à l'université de Cleveland avec un objectif clairement établi et pour lequel il s'est entrainé pendant une année complète. Pendant deux ans, il joue parfaitement son rôle, même s'il a déjà commencé à franchir certaines limites en se li...