Before my Withering [FR]

Chapitre 39

Wen Ziqing sortit après avoir prononcé ces remarques. Je pensais qu'il assisterait à son propre drame réalisé dans une zone sécurisée et isolée.

Mais je ne voulais pas faire partie de son émission.

Le sol était jonché de graviers. Je tentai d'atteindre un morceau de brique triangulaire et je frottai petit à petit la corde qui m'attachait entre mes mains.

Je ne pouvais pas exercer de force dans cette posture, et après un certain temps, mes actions se transformèrent en une répétition mécanique insensée. La seule idée qui me vint à l'esprit, c'était que je devais sortir d'ici.

Je ne pouvais pas continuer à attendre que Zhou Chen vienne me sauver.

Mon corps me faisait mal et mon cerveau devenait étourdi au fil des minutes. Après avoir été soufflés par le vent nocturne pendant si longtemps, les vêtements sur mon corps ne séchèrent pas, mais devinrent plus humides à cause de la sueur.

Je pense que j'avais de la fièvre et je ne pensais pas pouvoir tenir longtemps à ce rythme-là.

Dans ma transe, une odeur étrange envahit mes narines et devint plus forte et plus lourde. Je me préparai à respirer et j'ai découvert que l'odeur était causée par l'essence.

Qu'est-ce que Wen Ziqing prévoit de faire, il est malade... ?

La peur propulsa tout mon corps et mes mains accélérèrent.

La brique avait déjà enfoncé mes paumes dans la chair et le sang, mais mon instinct de survie m'avait amené à ignorer la douleur et à me concentrer sur la corde qui s'amincit.

Finalement, à un moment donné, je coupai la corde.

Je n'essayai même pas de tarder, je me levai du sol lorsque je le détachai. Ma circulation sanguine était faible après avoir été bloquée trop longtemps et je retombai après deux pas.

Cette fois, j'aurais voulu me relever, mais je n'y parvins pas.

Je me sentais étourdi et tout mon corps manquait de force; mes jambes semblaient inconscientes et faisaient la sourde oreille. J'étais beaucoup plus
frénétique parce que je n'avais aucune idée de l'endroit où se trouvait la sortie.

Si l'essence pouvait être utilisée pour ce que j'imaginais, la décision de sauter par la fenêtre ou de rester ici et de brûler était devenue principale préoccupation.

Je n'y réfléchis pas depuis longtemps parce que j'entendais la voix de Zhou Chen.

Quand je l'entendis soudainement m'appeler, je crus que j'avais des hallucinations. Je n'étais pas sûr que c'était lui jusqu'à ce que je voie sa forme
émerger de l'obscurité lointaine alors que les pas et les cris se rapprochaient.

Il courut si vite qu'il trébucha à plusieurs
reprises sur une traverse au sol. Je ne l'avais jamais vu aussi terrifié et inquiet.

«Monsieur... » J'essayai de l'appeler, mais ma voix était rauque.

Heureusement, il me repéra.

Lorsque je fus dans ses bras, le dernier vestige de volonté qui m'avait empêché de tomber se brisa, comme un oiseau fatigué qui, exposé au vent et à la pluie, ne pouvait plus faire l'effort de battre des ailes.

Il me tenait si fermement qu'on aurait dit qu'il essayait de me presser dans son corps.

J'éprouvai à la fois de l'angoisse et une soudaine sensation de tranquillité.

"Désolé... d'avoir encore besoin que tu me sauves..." Je m'excusai.

Il était enterré sur mon épaule, tremblant.