Before my Withering [FR]

Chapitre 43

L'été passa. Le temps se refroidit soudainement après quelques pluies.

L'exposition d'art de Xu Xingze eut lieu fin septembre. Zhou Chen me donna une paire de gants fins à porter avant de partir. Quand j'enfilai mes vêtements, je vis que mon noeud papillon et sa cravate étaient de la même couleur, et que la broche était aussi une paire.

"Je ne peux pas m'en empêcher; ma petite rose est trop charmante", dit-il en se penchant et en m'embrassant l'oreille. "ll y aura beaucoup d'alphas et d'omégas jeunes, intelligents, attirants et riches là-bas aujourd'hui, et je deviendrai nerveux si je ne fais pas le petit tour de proclamer la souveraineté."

Il ne me laissait pas dire que je n'étais pas bon, et il me félicitait si constamment que je commençai à me demander si j'étais vraiment assez bon.

À tout le moins, j'avais l'air un peu mieux ces derniers temps, je n'étais plus aussi terne et sec. Zhou Chen déclara que c'était tout son honneur, et après avoir fini de parler, il demanda un baiser passionné en guise de récompense.

Il se montrait constamment déraisonnable quand il devrait l'être, et raisonnable quand il ne devrait pas l'être, et il prenait l'air d'un gentleman en demandant:

"Puis-je t'embrasser ?"

"Est-ce que ça va aller plus loin ?"

"Tu veux plus ?"

J'étais sur le point d'être tourmenté de façon folle par la luxure sur tout mon corps, et il me posait des questions comme celle-ci, comme s'il ne bougerait pas si je disais non.

J'étais gênée et en colère et je voulais le pousser hors du lit, mais mon corps et ma bouche ne m'écoutaient pas. J'ouvris la bouche seulement pour prononcer un "Je veux..". perplexe.

Je pense qu'il l'avait fait exprès.

"A quoi penses-tu, tu rougis encore ?" dit-il en passant son index sur mon visage.

Je me ressaisis, hésitant à reconnaître que je pensais à de telles choses en plein jour, et je dissimulai mon propos en répondant :

« Souhaites-tu que je sois un oméga... »

— Parce que j'étais un oméga, je pouvais être marqué, et une marque valait mille mots. Même sans nœud papillon ni broche, les autres sauraient que je lui appartenais.

"Pas du tout." Son regard devint solennel. "J'espère que tu es avec moi à cause de l'amour et rien d'autre", ajouta-t-il. "De plus, le marquage n'est pas le seul moyen de finaliser un accord."

Je ne pus trouver de réponse.

"Qu'y a-t-il d'autre à part la marque ?"

Il me jeta un regard profond. "Il y a aussi le mariage."

"Ne plaisante pas avec ça." J'évitai par réflexe son regard. « Comment peut-on épouser un bêta ? »

Sans mentionner un bêta qui avait vécu l'expérience d'être gardé, était tombé enceinte, avait fait une fausse couche, avait porté une bombe à retardement nommée maladie cardiaque enfouie dans son corps, et avait fait face à un avenir incertain.

"Même si tu étais un alpha qui me battait au lit avec des phéromones tous les jours, je t'épouserais quand même", répondit Zhou Chen.

"Cela ne suffira pas non plus." Rétorquai-je sans réfléchir, incapable de dire pourquoi ce ne serait pas le cas.

Parce que j'ai porté la bague de Qi Shu... Je frottai mon annulaire gauche inconsciemment.

La nouvelle du mariage de Qi Shu avait alors parcouru la ville. Que diraient les gens s'ils découvraient que j'avais épousé Zhou Chen ?