Chapitre 2

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Pudique, ma première réaction est de chercher dans mon sac au moins un boxer, peu importe tant qu'un bout de tissu autre qu'une serviette recouvre mon corps.
L'homme rentre dans le vestiaire, il me regarde sans un bruit, il est terrifiant.
Ses cheveux brun lui recouvre légèrement les yeux, qu'il ne prend pas la peine de rejeter en arrière.

- Bon, tu dégages ou je dois le faire moi même ?
Je me retourne énervé, quel homme charmant !
- Une seconde je m'habille lui dis-je d'un ton cinglant
Il claque la langue, rien de plus.

Il se dirige vers le banc en face du mien, et commence à se mettre en habit de boxe.
Je lutte contre moi-même pour ne pas me retourner, et donner à mon imagination encore plus de ressource pour mes pensées tardives
Je trouve enfin mon jogging noir ainsi que mon th-shirt, je l'ai met rapidement et me retourne pour chercher mes chaussettes, l'homme me fixe, son regard planté dans le mien.

- Quoi ? Monsieur peut attendre encore quelques minutes ?
Je dit tout ça d'une traite, sur un ton énervé, me retournant pour mettre mes chaussettes, je l'entend se lever et avancer vers moi, j'avoue que plus il avance plus j'ai envie de suivre son conseil et de partir.
Il me détaille quelques instants puis dit d'un ton controlé
- Dégage, cette fois je me répéterais pas, je prend déjà sur moi pour pas frapper ta sale gueule

Je sers le poing, met rapidement mes chaussures, puis, prend mon sac pour y fourrer à la va vite mes affaires de boxes.
Tout à coup, une odeur de bois et d'épice emplie l'atmosphère, je me retourne paniqué, il me regarde toujours, une infime partie de ses phéromones se sont répandues.

- Retiens toi ! Sérieusement tu ne peux même pas... dit-je énervé
Il se lève et se rapproche de moi, me prend par le cou d'une main et me plaque contre le mur, son entre jambe contre la mienne, je sens son souffle dans mon cou, ça me fais réagir plus qu'il ne faudrait.
Je n'ai pas le temps d'intervenir que j'entends déjà sa voix

- Mes phéromones réagissent aux tiens, alors part sinon je te saute à te faire devenir handicapé.

Sa voix est pleine de réserve, un contrôle extrême, moi, rouge j'arrive seulement à hocher la tête.
Putain j'ai relâcher des phéromones sans le vouloir, fais chiez !
Il me relâche doucement, sans me quitter des yeux, ils sont d'un noir hypnotisant, si c'était pas un tel connard ça serais mon type.
Je prend mon sac et pars le plus vite possible de ce vestiaire sans un regard en arrière, j'ai tellement honte.
Je ferme la porte et me retourne, la salle d'entraînement est métamorphosée, il n'y a que 5 personnes, dont un médecin, peut-être un kinésithérapeute, je le salue d'un signe de tête en passant devant lui, il me regarde comme si j'étais inhumain, l'un des hommes me met une main sur mon épaule.

- T'es qui toi ? Dit un homme d'une trentaine d'année, les cheveux court blond, il est assez grand, même si à ce stade je pense que c'est moi qui suis petit en vu de ma condition d'oméga.
- j'allais partir, je ne voulais...
Je n'ai pas pu terminer ma phrase qu'un homme plutôt rond, cette fois presque de ma taille me sourit.
- Eh laisse le ! Tu vois bien que tu lui fait peur.

Je profite alors de cet instant pour m'échapper de leurs regards, et pars enfin de cette salle avec un discret au revoir au coin de ma bouche.
La fraîcheur de dehors me fais un bien fou, je peux enfin reprendre mes esprits, mon coeur t'embourine dans ma poitrine si fort que je n'entend que ça.
Je prend quelques minutes pour me calmer, tout en rentrant à pied chez moi comme à mon habitude.
Alors c'est lui Kazaki... mais quel connard il a.. non c'est moi et mes putains de phéromones, il ne faut plus jamais que je le croise et tout ira bien.
Je rentre enfin chez moi, pousse la porte de mon petit studio, je retrouve mon confort habituel, m'étend sur le canapé en soufflant. J'ai besoin d'une nuit de repos au minimum, je ferme les yeux et m'endors sur mon canapé, épuisée.

Mon réveil sonne à 8h00 comme à mon habitude je grogne et l'éteint tout en m'étirant, puis après quelques minutes je me lève.
Je me dirige vers la cuisine en baillant, prend seulement un yaourt et remonte m'habiller en vitesse d'un cardigan bleu que j'adore !
Je file alors au travail, malgré mes études je n'ai toujours pas trouvé d'emploi adapté, je travaille donc comme vendeur dans un magasin bio.
En arrivant je salue mes collègues, la boss n'est pas là aujourd'hui alors l'atmosphère est plus détendue.
Mon esprit se permet de vagabonder et pense à hier soir, j'essaye de m'en empêcher mais c'est impossible !
Un de mes collègues me fait sursauter en arrivant près de moi, nous parlons un peu.
La journée se déroule vite, je n'ai qu'une envie, allez à la boxe, je m'apprête à partir quand l'un de mes collègues me retiens par le poignet, je me retourne c'est Seughi, c'est un beta.

- Attend ! Tu sais qu'on a l'after work !
Je lève les yeux au ciel, j'espérais m'esquiver avant mais apparement non.
- Ah oui c'est vrai ! On le fait ici c'est ça ?
J'essaye d'être convaincant dans mon enthousiasme
- Oui c'est ça ! Tout le monde nous attends déjà.

Sur ceux il me tire par le poignet jusqu'à notre salle de réception, décorer de quelques ballons, c'est surtout l'alcool qui me fait de l'œil, je prend un verre pour me détendre, le liquide âpre me brûle la gorge mais j'aime ça, je me détend immédiatement après quelques verres et commence même à parler avec eux d'une joie sincère.
Mon téléphone sonne, je m'éloigne pour prendre l'appel

- Allo ?
- Kaïno qu'est-ce que tu fous ? Ça fait 15 minutes que je t'attend !
Je reconnaît la voix de Yarin, je blêmi, merde la boxe
- je... j'arrive laisse moi une dizaine de minutes !

Je lui raccroche au nez pour éviter d'entendre d'autres représailles, je salue mes collègues qui m'invite à prendre un dernier verre pour la route que je vide d'un trait, j'ai un léger sourire tout en marchant jusqu'à la boxe.
Après quelques minutes de marche, j'ouvre la porte et l'odeur me donne la nausée, je vois Yarin qui s'avance vers moi, franchement énervé.

- Je te jure que... mais attend, je rêve ou tu as bu ?!
Je garde mon sourire en le regardant les joues légèrement rouge
- Seulement un petit peu ! Je peux boxer t'inquiète pas
- hm.. de toute façon avec Kazaki Takamo c'est impossible d'avoir le ring, il y a beaucoup trop de monde qui attendent son arrivée.
- En plus il est odieux ! Je te jure que hier quand je l'ai...
Il ne me laisse pas terminer
- Tu as parler avec Kazaki Takamo ?!
Je hausse les épaules en souriant

Tout à coup le monde se tourne, il arrive, tout le monde le regarde, cette fois les spectateurs sont autorisés, il ne nous accorde pas un regard.
Je décide alors de commencer à m'échauffer, j'essaye de faire partir l'alcool dans mon sang, je me sens toujours un peu nauséeux mais tout vas bien.
Yarin veut me rejoindre, mais se fait arrêter par un homme, je les regardes de loin, on se sais jamais, mais la discussion à l'air cordiale alors je me permet de reprendre mon entraînement.
L'alcool disparaît à mesure que mes coups augmentent, c'est agréable !
La porte des vestiaires s'ouvre et Kazaki en sort, habillé d'un short et d'un haut ample, personne n'ose lui parler ou même l'approcher de trop près.
Je retourne vite à mon entraînement dans le coin d'échauffement, il arrive lui aussi, quand il me voit ses sourcils se froncent, il appel un de ses agents qui arrive dans ma direction.

- Il faut que tu partes !
Je me retourne sans vraiment comprendre
- Quoi ?! Pourquoi ?
Le garde hausse les épaules et me prend par le bras.
- Lâchez moi ! Dit-je
Je commence à être énervé, lui ne prend pas le temps de me regarder et continu à me faire avancer.
Je lui donne alors un coup dans les côtes qui bloque sa respiration
- Je vous avez dit de me lâcher, je ne partirais pas !
L'homme est énervé cette fois, quelques regards sont sur nous , Yarin hésite à venir.
- C'est bon je vais m'en occuper espèce d'incapable !
Je me retourne dans le sens de la voix, c'est Kazaki
- Je ne partirais pas ! Surtout pas pour vous ! De quel droit...
- C'est bon, viens dans le ring, si tu arrives à tenir plus de 2 minutes tu peux rester sinon tu dégage
Je hoche la tête, toute trace d'alcool ayant cette fois disparu, je me sens prêt tandis que Yarin me regarde horrifié

Un combat permanent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant