Chapitre 6

233 21 0
                                    


La configuration avait changé, mais pas l'action. Stiles était toujours dans cette salle de bain, à se faire prendre, cependant... Il était debout, cette fois, contre le mur presque glacé. Des doigts étaient entrelacés avec les siens tandis que la peau claire de ses fesses claquait contre le bassin de celui qui allait et venait sans vergogne à l'intérieur de lui. Un jeune homme qui prenait son pied avec lui – chose qu'aucun des deux n'aurait imaginée auparavant. Mais à ce moment-là, ça n'avait pas d'importance. Qui ils étaient importait si peu que Stiles Stilinski n'avait aucune réticence à être baisé par Jackson Whittemore. Il adorait ça sans réellement le savoir, sans même avoir conscience de ce qui se passait vraiment. Il était fatigué, ses jambes tremblaient, mais... De sa main libre, Jackson le maintint contre lui. Parsema son cou de baisers chauds ponctués par des gémissements rauques appréciateurs. Ce cocktail atypique embrasa Stiles avec une efficacité étonnante qui le fit supplier. Supplier de continuer. De ne pas s'arrêter. D'aller plus vite, plus fort. Jackson lui mordit l'épaule, juste à côté d'une cicatrice bien connue dont la vision attira son attention. Ses mouvements ralentirent sensiblement.

Jackson avait entendu parler de l'épisode des chimères qui avait eu lieu lors de sa longue absence de Beacon Hills... Et, dans le même temps, qu'un wendigo avait poursuivi l'hyperactif, laissant sur sa peau la trace de son passage avant de chuter et de s'empaler sur une barre de fer. Dans sa tête, l'histoire était floue et ces quelques pensées lucides étaient les rares qu'il arrivait à avoir en cet instant. Le fait est qu'il savait que Stiles avait été blessé, mais c'était la première fois qu'il en avait la preuve, qu'il y faisait attention.

Et elle lui glaçait le sang.

Ainsi, ses coups de bassin en furent impactés et Jackson perdit momentanément l'envie de continuer de...

... De faire quoi, au juste ?

Le kanima baissa les yeux et tomba sur la vue ô combien grisante de sa hampe entre les fesses étonnamment rebondies de Stilinski. Des fesses tachetées de grains de beauté tous plus petits les uns que les autres. Et Jackson, que la lucidité avait momentanément fait revenir sur terre, se retrouva rapidement rattrapé par cet étrange mélange entre son envie irrépressible de baiser et la drogue qui continuait d'embaumer la pièce. Sa main lâcha celle de Stiles, ses doigts se plantèrent dans la peau sensible de ses hanches et il donna un coup de bassin sec, sauvage. Il le désirait. Bordel, il en redemandait ! Il en redemandait sans même réellement le vouloir, sans être véritablement d'accord avec ce qui était en train de se passer. Car si Jackson Whittemore avait eu le luxe d'être complètement conscient, jamais il n'aurait ne serait-ce que posé la main sur Stilinski. Jamais il ne se remettrait à lui dévorer le cou, à le plaquer contre le mur, à coller son corps au sien pour le pénétrer plus fort et toujours plus profondément. Jamais il ne se délecterait des tremblements et des frissons de plaisir qu'il sentait alors qu'il pelotait son corps de toute part, jamais il ne jouirait d'entendre tantôt ses gémissements, tantôt ses cris. Ainsi, il laissa malgré lui ses instincts – contrôlés par la drogue – diriger ses mouvements et imposer un rythme qu'il savait apprécié par son partenaire actuel. Parce que Stiles, dans le même état de dépersonnalisation que lui, le lui faisait bien savoir. Aucun des deux jeunes hommes ne savait réellement ce qu'ils faisaient ni se rendaient compte de la portée de leurs actes mutuels... Mais leurs corps explosaient l'un et l'autre d'un plaisir à l'origine malsaine. Que pouvaient-ils faire pour lutter contre ce qui les manipulait ? Rien. Alors, ils profitaient à leur manière, s'unissaient sans vergogne, avec une énergie vibrante de fatigue. C'était fort, c'était torride, sauvage, dans un sens. La course au plaisir, au « toujours plus », était lancée. L'un et l'autre prenaient leur pied sans se douter des conséquences qu'aurait leur union, une fois qu'ils seraient sortis de cette torpeur infernale. Quelle importance ? Ni Jackson, ni Stiles ni aucun autre membre de la meute infecté n'était capable de réfléchir. Seule l'union des corps comptait.

L'union des corps (Stackson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant