Chapiter 8 - Broken Heart

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Elle venait de pénétrer dans sa demeure, elle lâche tout ce qu'elle avait encore dans les mains. Puis, elle partit dans sa salle de bain afin de se doucher. Une fois propre, elle enfila un peignoir et s'assit confortablement devant sa coiffeuse. Aujourd'hui, elle avait un rendez-vous. Comme souvent. Un client récurrent qui aimait sa compagnie et qui payait bien. Il était assez vieux, de taille convenable et n'avait jamais cherchait à aller plus loin que de simples repas en sa compagnie.

La jeune femme lissa ses cheveux et les noua en un chignon discipliné. Elle se maquilla légèrement, faisant ressortir ses billes turquoise avec un peu de khôl, un rouge à lèvre couleur sang et se leva afin de choisir dans son dressing une robe.


Ce client était un peu ... Vieux jeu. Il fallait donc qu'elle puisse convenir à l'image qu'il avait d'elle. Elle opta alors pour une robe longue et noir avec un simple dos nu, comme chaussure elle choisit de beaux escarpins noirs. Une fois prête, elle enfila un léger manteau noir et prit un sac de luxe. Une fois dehors, elle attendit patiemment son taxi et quand elle fut à l'intérieur elle envoya un message à son rendez-vous afin de lui signaler sa position. Une fois fait, elle posa délicatement sa tête contre la vitre du véhicule et regarda le paysage défiler devant ses yeux.

Au bout de plusieurs quinzaines de minutes, Ino arriva à destination. Elle remercia le chauffeur après l'avoir payé et sortit du véhicule. Elle se trouvait face à une immense bâtisse aux impressionnantes moulures. Elle soupira, scrutant pendant un instant le taxi s'éloigner dans la nuit. Les lumières de la ville illuminaient l'espace environnant. Elle aimait le spectacle de ces néons multicolores et de ses pubs fantasmagoriques et bruyantes. Cela avait quelque chose de réconfortant. Puiselle reprit courage et entra dans le luxueux Hôtel. Dedans, la réception était faite de marbre blanc et aux lustres renversants. Au début, les premières fois, elle fut impressionnée, toutes ces personnes si riches qui montrer sans détour leurs atours les plus blingbling. Ces femmes magnifiquement habillées des derniers atours à la mode et maquillées comme des stars de cinéma, coiffées avec élégance et marchant la tête haute dans ce hall richement décoré faisant claquer leurs chaussures. Ces hommes tout de costards vêtus, impeccablement repassés, une montre dernier cri aux poignets et un sourire éclatant aux lèvres.

Puis, au fur et à mesure de ses rendez-vous, elle en avait pris l'habitude, et se prenait d'amusement à s'habillait comme celles qu'elle voyait. Ces hommes lui achetant tout ce qu'elle souhaitait. Elle ne les enviait plus vraiment. Elle riait sous cape de ces faux-semblants et de ses hommes et femmes qui, parfaits à l'extérieur, étaient ravagés à l'intérieur.

Perdue dans ses pensées elle ne vit pas son rendez-vous galant arriver par derrière.

Quand elle sentit une main se poser doucement sur son épaule elle sursauta légèrement avant de se tourner et de poser une main sur son cœur en faisant mine d'avoir eu la frousse de sa vie. Lui, souriait simplement, heureux de voir cette jeune demoiselle à son bras une fois encore.


Il lui intima de la suivre et ils se dirigèrent vers le restaurant trois-étoiles qui occupaient les lieux. Une fois à l'intérieur de celui-ci il annonça son nom et ils se dirigèrent d'un pas léger vers leur table. Installés à cette dernière, il fit le gentleman et se précipita devant la chaise de la blonde afin de la lui tirer. Elle le remercia doucement et prit place face à lui.

S'en suivit alors une discussion des plus formelles sur la pluie et le beau temps et sur les nouveautés de leur vie. La blonde n'avait pas vraiment grand-chose à dire, c'était souvent comme ça, il parlait, elle acquiesçait, riant parfois à des blagues au gout plus que douteux et écoutait simplement. Elle ne dirait pas aimer ce qu'elle faisait mais voir dans les yeux de ces hommes cette fascination de voir à leurs bras une jeune fille aussi belle et resplendissante qu'elle, la rendait un tant soit peu heureuse. Pourtant elle savait que ces hommes avaient des femmes qui le attendaient sagement chez eux, gardant leurs enfants ou s'occupant du jardin immensément grand. Elle éprouvait un peu de peine pour ces femmes qui surement se doutaient que leurs maris étaient infidèles et voyait des nanas dans son genre, pimpantes, fraîches, jeunes, pleines de ressources. Et elles restaient pour la stabilité financière, pour ne pas finir seule dans une maison vide de tout.

POWERFUL [EN PAUSE INDETERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant