Chapiter 6 - Depression

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Un jour de plus, un autre jour où la solitude frappait le monde. Quand ce monde arrêterait il de les torturer ? De faire vivre tant de douleur à ses locataires ? Elle qui semblait, parfois, si douce, parfois tant désirait ne l'était – dans l'immédiat – pas du tout. Elle brulait des cœurs, rendait faible et dépressif ces gens qui pensaient que la vie n'était pas faite pour les rendre heureux. Ces êtres qui vivaient chaque jour avec cette boule au fond de la gorge et qui avait peur de se retrouver seuls, de rentrer dans cet appartement trop petit, trop silencieux, ces êtres qui avaient pourtant l'habitude de vivre dans les cris et les rires mais étaient plongea dans le silence torturé de cette triste condition de vie.

Ces personnes qui ne pensaient plus qu'à se retirer de cette vie si triste et fade. Eux, qui font semblant que tout va bien, que tout est sous contrôle, eux qui se moquent des autres pour avoir une occupation, pour faire rire et entendre dire qu'ils étaient géniaux alors qu'au fond, au plus profond dans une petite cage rangée sur une étagère, leur esprit voulait juste se libérer de cette prison. Crier leur peine et leur douleur.

Ceux qui se sentaient tellement seuls, qui avaient peur de ce silence qui frappait leurs tympans avec dangerosité, ce bruit si particulier qui les rend sourd. Ce besoin constant de ne pas se retrouver dans cet endroit qui leur faisait si peur, qui les faisait pleurer constamment.

La solitude peut être une terrible sentence pour ceux qui ne la comprenne pas, pour ceux, qui en on simplement peur. Pleurer en regardant son linge, pleurer en se disant qu'aujourd'hui, personne n'était disponible pour venir les voir, vouloir en finir pour arrêter de trop penser. Cette impuissance qui rend faible chaque Homme. Ce besoin si brulant de crier et de plus avoir envie de rien, et doucement mais certainement se plonger dans la dépression, ne plus manger, ne plus vouloir s'amuser, se plonger dans un mutisme, pleurer sa peine avec ses amis, ceux qui font de votre vie un rayon de soleil, ceux qui malgré tout, vous remonte le moral, qui vous rendent si heureux, qui gonfle votre cœur de joie mais qui ne comprennent peut-être pas cette peine qui vous ronge les entrailles et refroidie tout votre être. Cette douce dépression qui enveloppe dans ses filets chaque parcelle de votre corps et vous oblige à plonger dans un lac gelé afin de la rejoindre doucement dans les profondeurs des abysses. Vous n'avez alors plus le gout à rien.

Vous amusez ? Pour quoi faire ? De toute façon en rentrant, elle sera là, à nous accueillir un sourire glaçant dessiné sur ses lippes desséchées. Manger ? Alors qu'à la seconde où ils seront seuls, ils vomiront jusqu'à la moindre frite avalée. Non, décidemment ça ne rimait à rien.

Ces personnes vivaient avec cette peine constante écrasant leur cœur, leurs envies et leurs passions. Pourtant, devant les autres, faire semblant était devenu un autre talent.

Et lui ne faisait pas exception, avachit dans son lit, couverture remontée jusqu'au menton, le regard dans le vague il attendait simplement que le temps passe.

Il entendait au loin ses parents s'affairer en cuisine mais n'avait pas la force de se lever. Pas aujourd'hui. Il osa un geste vers son cellulaire mais rien, aussi vide que son cœur. Il soupira et se roula en boule dans son lit fermant doucement les yeux essayant du mieux qu'il pouvait de retenir ses larmes et ravaler son mal-être. Depuis combien de temps étouffait-il cette maladie ?Il ne savait pas, ou du moins, il ne voulait pas s'en souvenir. Soudain, son téléphone vibra. Il releva la tête de sous les draps et le prit d'une main fébrile.

Il soupira et répondit la bouche pâteuse et la voix roque :

« Allô ?

POWERFUL [EN PAUSE INDETERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant