CHAPITRE 48

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ATMOSPHÈRE : « Lucifer, Elle Lexxa» 

Deux mois, deux mois étaient passés depuis la mort d'Enzo. Je m'approchai du but.

J'avais finalement décidé de rester au sein de Crow. Si Sébastian avait pu tenir sa couverture aussi longtemps, pourquoi pas moi ? Après tout, toutes les informations dont j'avais besoin se trouvaient ici. Tandis que ma vie avait repris son cours au sein de l'institut, mon but, lui, ne s'était pas perdu. Je lui avais promis de retrouver sa sœur et je le ferais. Je savais qu'Alaric était au courant, qu'il en savait bien plus qu'il ne le laissait paraître. Ce soir-là, quand je lui en avais parlé, c'était comme si l'un de ses précieux secrets avait été mis à nu.

Sébastian était repartis à New-York se mettre à l'abrit avec Riley. Il avait avoué, devant James qu'il couvrait Enzo, alors, après l'enterrement, il était partis. Alaric n'aimait pas les trahison et Sébastian savait que le mieux était de fuir. Il reprendrai le flambeau après Enzo et dirigerait le clan jusqu'à ce qu'un autre dirigeant soit nommé.

Je n'avais rien raconté aux filles et elles ne m'avaient jamais posé de question. Pour cela, je leur en était à jamais reconnaissante.

James non plus n'avait pas essayé de se justifier. Il n'était pas venu me parler, se contentant seulement de m'observer à distance toujours aux côtés d'Alaric. Comme si à ses yeux c'était un Dieu.

Je m'entraînais toujours à leurs côtés, mais je refusais toutes missions. Je resterais loyale à Enzo tant que je n'en saurais pas plus. Il ne m'avait jamais raconté pourquoi il était entré en guerre contre Alaric. Même si, après avoir découvert qu'il détenait sa sœur, sa colère était justifiée, je ne connaissais pas la cause du début. Leur histoire.

Alaric devait partir en mission aujourd'hui, accompagné de James ce qui me laissait champs libre pour accéder à son bureau.

Durant ces deux mois, j'avais mené ma petite enquête. Sa sœur devait se trouver là ce soir-là. Les hommes d'Enzo l'avaient repérée et Alaric ne l'aurait pas laissé s'échapper aussi facilement. À moins, bien sûr, d'avoir une bonne raison. Sébastian avait dû quitter sa position parce que mon père était entré, cependant, il n'avait aucune raison de se trouver là à cette heure. Quelqu'un avait dû l'en informé. Mais qui ?

Quand j'avais cherché sur internet les enfants disparus, je n'avais trouvé personne. Du moins, aucune qui ne me ressemblait un tant soit peu. Alaric avait certainement effacer ses traces ou bien je ne cherchais pas au bon endroit. Si leur père avait pu leur cacher l'existence de leur fille, alors il avait pu faire bien pire encore. J'étais certaine qu'il avait passé un marché avec Alaric, sinon pourquoi serait-ce lui qui la détiendrait ?

Il ne me restait qu'une seule option : retourner dans ce foutu bureau. Enzo avait visiblement trouvé quelque chose avant de mourir, j'avais vu le bout de papier glisser entre les plinthes avant qu'on ne lui tire dessus. Je devais le retrouver.

Je me levai de mon lit pour descendre au rez-de-chaussée. Alaric et James n'allaient sans doute plus tarder à partir.

Quand je les vis arrivé, je me décalai en leur laissant la place.

— Blake, tu veux nous accompagner peut-être ?

— Non merci, Alaric, dis-je simplement.

Il ricana avant de sortir, suivi de peu par James, qui m'ignorait totalement. Une fois la porte fermée, je n'attendis pas une seule seconde de plus et me mis à courir jusqu'au deuxième étage. Cette fois, j'étais seule contre tous. Cela faisait mois que j'étais seule contre le monde.

Je voulais laisser les filles en dehors de ça, je les avaient déjà faites souffrir assez. Si quelqu'un devait mourir aujourd'hui, ça ne sera nulle autre que moi. Plus personne ne se prendra de balle pas ma faute.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant