CHAPITRE 56

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ATMOSPHÈRE: "Can you feel my heart, Bring me the horizon"  

Mon corps secoué dans tous les sens me sortit du sommeil. J'étais dans une voiture, une voiture qui roulait à toute allure. Quand j'ouvris enfin les yeux, je me rendis compte que j'étais à l'arrière d'un 4x4. Bizarrement, j'avais une impression de déjà-vu. J'essayai de me redresser, mais je ne parvenais pas à faire le moindre mouvement. Mon corps était encore sous l'effet du chloroforme.

Fait chier.

Quelle belle ironie, de voir qu'a deux reprise cette substance m'avait été injectée par les deux homme que j'avais le plus aimé dans ma vie.

Je gémis de douleur tandis que je me débattais contre moi-même pour pouvoir bouger quand une sonnerie de téléphone me coupa tout mouvement. Quand elle arrêta de retentir dans l'habitacle, je compris que le conducteur avait décroché en me laissant une issue de secours.

J'allais crier quand une voix, sa voix me coupa de court.

— Je vais te buter, relâche la James ! hurlait-il.

Trasher.

Les larmes me montèrent aux yeux tandis que, du coin de l'œil, je pus apercevoir James serrer le volant.

Ses mots me revenaient en tête alors qu'il accélérait d'autant plus, faisant gronder le moteur.

— Si tu te mets au travers de mon chemin, je crashe la voiture.

— Tu n'oseras pas.

« Pardonne-moi, mon ange. »

Sur ces mots, il accéléra d'autant plus. Mon corps vola en avant, s'écrasant sur le dos du siège passager, je gémis de douleur tandis que les pneus grinçaient sous l'effet de la vitesse.

— Lara ?! hurlait Trasher.

— N'essaie pas de m'arrêter ! hurlais James à son tour.

— Tu ne la tueras pas, t'en es incapable !

Il zigzaguait entre les voitures, le compteur atteignant désormais les 300km/h. Le pont principal de Manhattan n'était pas loin, il était sérieux, il allait me tuer. Ne reconnaissant plus celui que j'avais autre fois aimé, la panique s'empara de moi et je commençai à suffoquer.

— James, arrête ! hurlai-je.

Mais peu importe ce que je pouvais bien lui dire. Comme cette fameuse nuit ou il m'avait laissée au bord de la route, rien ne pouvais l'arrêter.

— Si tu la tues, James, je te jure de faire de ta vie un enfer.

— Arrête de me suivre, Trasher.

— Je ne la laisserai pas partir, pas encore une fois James.

— Alors c'est toi qui vas la tuer.

Il prit un virage serré, envoyant la voiture sur une ligne droite menant au pond. C'était une course contre la montre et je n'étais pas certaine que Trasher puisse arriver à temps. J'hurlai de surprise, tandis que j'essayais de me tenir aux sièges.

— JAMES ! Je ne sais pas nager ! tentai-je d'articuler.

Mais il accéléra, ne se préoccupant pas de ce que je disais.

— Arrête la voiture James ! hurlait Trasher.

Nous n'étions plus qu'à quelques mètres du précipice quand Trasher hurla à nouveau :

— J'abandonne, stop, arrête cette putain de voiture !

James freina d'un coup sec, retenant mon corps de son bras libre m'évitant de passer à travers le parebrise tandis que le silence rejoignait l'habitacle.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant