EMPRISE - Dᴇᴠᴀsᴛᴀᴛɪɴɢ Lᴏᴠᴇ

20

13 heures.

Les éclats de voix de Daniel et d'Ash me réveillent violemment... Il n'y a pas moyen de dormir en paix ?  J'ouvre mes petits yeux, avec difficulté mais je parviens tout de même à les ouvrir. À peine éveillée, je m'empresse de prendre mon téléphone dans l'espoir de voir le nom d'Oliver affiché sur mon écran et c'est sans grande surprise que je découvre aucune notification avec son nom... Bon... On dirait que je peux gentiment aller me faire foutre. Je sors du lit et passe rapidement dans la salle de bain histoire de rafraîchir ma sale gueule ainsi que l'haleine matinale qui l'accompagne. Ça m'a pris 10 minutes à peine, je me sèche et m'hydrate le visage avant de rejoindre les deux « troubles sommeil » qui me servent d'amis au salon et il semblerait bien qu'ils aient quelque chose à cacher puisque lorsque je fais mon apparition, ils se taisent tout à coup... Ok...

— Et bah ! C'est pas trop tôt, faut dormir la nuit hein, dit Ashley.

— J'y arrivais pas malheureusement.

— On avait vu ça, dit Dan à son tour.

— Oui bon, on va pas passer l'après-midi à tergiverser sur ça quand même, râlé-je.

— Cool Raoul, dit Dan.

— Relax Max, ajoute Ashley.

— Bref... Sinon vous parliez de quoi avant que j'arrive, me renseigné-je.

— En fait, Dan veut sor...

— De rien du tout, interrompt Daniel en menaçant Ashley du regard. On parlait de rien du tout.

On fait des messes basses sans moi maintenant... Ok. Je m'en souviendrai.

— De toute façon je veux plus savoir, grimacé-je.

Oui ! Je suis une rageuse et j'assume ! Je roule des yeux avant de tourner les talons et de me diriger vers la cuisine... J'ai vraiment faim en fait. Je me fais un bol de céréales... Pour pas changer, je m'installe au bar de la cuisine puis entame mon petit-déjeuner tardif que je savoure autant que ce petit moment de solitude, qui est très vite interrompu...

— Bon appétit, s'écrit Ashley.

— Oh ! Ma tranquillité Ash, crie pas comme ça sauvage !

— On peut plus exprimer sa joie de vivre dans cette maison, dit-elle en riant.

— En tout cas pas comme tu viens de le faire.

— Mouais, c'est encore chez moi hein.

— Un point pour toi, dis-je simplement.

— Sinon quoi de beau ? Tu vas bien ?

C'est pas comme si on n'avait pas dormi ensemble.

— Très bien et toi ?

— T'es sûre ?

— Je suis juste un peu fatiguée mais à part ça, tout va bien. Pourquoi cette question, demandé-je.

— J'ai pas le droit de m'assurer que mon amie va bien ? interroge-t-elle avec un sourire béat.

— Quoi ? Pourquoi tu souris comme Simplet ?