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𖣔𝐿𝑜𝑛𝑑𝑟𝑒𝑠
𖣔𝑎𝑣𝑟𝑖𝑙 1819

1 semaine est passée. Et à vrai dire, cette semaine a été...étrange selon moi.

La situation entre Lord Moormeier et moi est particulière. Depuis le soir du bal, nous échangeons souvent de longs regards. Je sais que je ne devrais pas, mais...je crois bien que je suis attirée par lui.

J'ai envie d'en savoir plus sur lui, de discuter avec lui de tout et de rien, de le connaître mieux... Mais c'est impossible.

Il est compte.

Je suis gouvernante.

Mais ce n'est sûrement qu'une attirance physique de toute façon. Cela m'était déjà arrivée auparavant avec un jeune homme, un fils de paysan, quand j'étais encore à l'orphelinat.

Lord Moormeier est un homme attirant, alors c'est normal d'avoir un minimum d'attirance pour lui.

Mais lui, pourquoi me regarde-t-il avec insistance ? Je ne suis personne pour lui. Enfin, c'est ridicule qu'un aristocrate s'intéresse à une domestique.

Il est vrai que certains hommes peuvent entretenir une liaison avec une domestique qui peut s'avérer à leur goût. Et je ne vais pas dire que je suis laide, on m'a toujours dit que j'avais un joli visage. Et je prends soin de moi.

Oh et s'il cherchait une...amante ?

Tout ça me perd un peu. Je ne sais pas quoi en penser.

Je pense que le mieux est de l'éviter. C'est la chose sage à faire.

༄༄༄

- Ce n'est sûrement qu'un refroidissement, j'affirme alors que Madame Moormeier tâte le front de sa fille d'un air inquiet.

Depuis ce matin, la petite Hannah se sent fatiguée et a le nez bouché avec un mal de gorge peu prononcé, mais assez gênant.

- Je l'espère. Je me tâte à emmener le médecin...

- Si cela peut vous rassurer Madame...

Elle médite la question et finit par se lever.

- Je vais aller le chercher.

- Voulez-vous que je le fasse Madame ?

- Non, je vais le faire moi-même. Ma chérie, continue-t-elle en se penchant vers Hannah, repose toi. Si tu as besoin, Rose est là.

La blonde acquiesce et referme directement les yeux.

Nous sortons, Madame et moi et je l'accompagne jusque dans le hall. Elle somme le majordome de préparer en vitesse une voiture et enfile un châle ainsi qu'un chapeau.

- Je ne devrais pas en avoir pour longtemps. Espérons qu'il ne soit pas déborder...

Quelques minutes plus tard, la voilà partie.

Je décide de retourner à l'étage, prévenir Hannah que si elle a besoin de moi, je serai dans les cuisines et qu'elle aura juste à sonner.

Une fois hors de la chambre, je referme la porte derrière moi, mais sursaute quand je me retourne en voyant Monsieur.

- Milord, je le salue en m'inclinant légèrement.

- Rose. Comment va ma sœur ?

- Elle est fatiguée. Votre mère va revenir avec le médecin dans un moment.

- Oui, j'ai été mis au courant.

Je hoche la tête et me mord la lèvre inférieure, légèrement embarrassée de me retrouver face à lui.

- Je vais y aller, j'annonce en tournant les talons.

- Rose attendez !

Je ne l'écoute pas et descends les escaliers en vitesse. Monsieur ne cesse de m'appeler sans trop faire de bruit, pour ne pas attirer l'attention du personnel.

Qu'est-ce qu'ils diraient s'il voyait le maître des lieux en train de me suivre comme un petit chien ? Et qui plus est je ne m'arrête pas alors qu'il me somme de le faire.

J'arrive dans le couloir des domestiques quand Monsieur me retient finalement par le poignet.

- Rose, vous ne pouvez pas fuir éternellement.

- Je ne fuis pas.

- Et que faisiez-vous à l'instant même dans ce cas ?

J'ouvre la bouche pour répondre, mais les mots ne sortent pas.

Je fuyais.

- Vous m'évitez, affirme le brun.

Oui. Mais si je lui donne raison, il va vouloir savoir pourquoi. Et je ne peux décemment pas la le lui donner. J'aurais l'air ridicule.

Milord, je vous fuis car vous m'attirez et que c'est innaproprié.

Non. Je ne peux décemment pas.

- Milord, pardonnez-moi, mais j'ai du travail...

- Vous n'en avez pas. Ma sœur est malade, elle se repose actuellement. Alors non, vous n'avez rien à faire.

- Je dois tout de même rester sur le pied de garde si elle m'appelle.

J'allais me retourner, mais il me retient une seconde fois.

- Milord...

- Ne faites pas semblant Rose.

- Faire semblant de quoi ?

- Vous savez très bien ce qu'il y a entre nous.

Je hausse les sourcils. Ce qu'il y a entre...nous ?!

- Je suis navrée de vous contredire milord, mais il n'y a...

- Vous êtes attirée par moi, je suis attirée par vous, vous le savez très bien. À moins que nos jeux de regards soient insignifiants pour vous ?

- Je suis certaine que je ne suis pas là première femme avec qui vous faites des jeux de regard. Pourquoi vous en préoccupez-vous autant ?

Il me regarde de ses yeux noisettes avant de me donner sa réponse:

- Je l'ai déjà dit. Je vous aime bien Rose. Vous m'intriguez.

- Hum eh bien c'est...c'est flatteur, mais... Roh non ! Vous ne pouvez pas me flatter ainsi.

- Pourquoi donc ?

- C'est innaproprié.

S'il me demande pourquoi, je crois bien que je vais...

- Et c'est innaproprié si je vous demande de m'épouser ?

Quoi ?!

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C'est rapide oui mdrr mais je rappelle que j'ai décidé de faire une histoire courte au final donc il restera que quelques chapitres

𝙵𝚊𝚕𝚕𝚒𝚗' 𝚒𝚗 𝚕𝚘𝚟𝚎 (𝚃𝚎𝚛𝚖𝚒𝚗𝚎́𝚎)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant