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- Rose -

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu.

Madame Moormeier est là, à quelques mètres de nous, ses yeux écarquillés. De surprise et d'indignation c'est évident, mais peut-être aussi de colère. Oh oui c'est évident !

- Mère, écoutez...

- Je peux savoir ce que vous êtes en train de...le coupe-t-elle en montant quelques marches supplémentaires.

- Nous avons à vous parler.

Elle se stoppe et croise les bras sur sa poitrine signifiant qu'elle exige des explications.

Quant à moi, je n'ose pas bouger alors que les battements de mon cœur raisonnent dans tout mon corps. J'ai envie de disparaître dans un trou de souris.

- Je ne vais pas tourner autour du pot. J'ai demandé à Rose de m'épouser. Et elle a considéré cette proposition. Et après y avoir réfléchi, et notamment grâce à mes arguments je dois dire, elle a accepté.

Je pince mes lèvres entre elles redoutant la réaction de Madame.

- Je...je...

- J'ai mes raisons mère. Il est temps que je me marie, et vous l'attendiez avec impatience, n'est-ce pas ?

- Certes, mais...

- Rose est parfaite pour ce rôle. Regardez comment elle s'occupe de Hannah. Elle fera une mère formidable et saura gérer la demeure, j'en suis persuadé.

Un silence s'ensuit dans lequel je joue nerveusement avec mes doigts. Le regard de la comtesse se pose sur moi accentuant mon anxiété.

- Rose. Vous savez que je vous apprécie, mais... Je me pose des questions.

- Madame je...

- Elle n'a rien fait pour me séduire, m'interrompt Payton. C'est moi qu'il faut blâmer. Je me suis montré assez impertinent.

Le regard de Madame jongle entre son fils et moi. Elle n'a pas l'air très convaincue, mais finit par hocher la tête.

- C'est si précipité, souffle-t-elle. Quand cela s'est-il passé ?

- Il y a 1 ou 2 jours. Nous voulions justement vous en parler maintenant.

Le silence revient, pesant. Pitié, que quelqu'un me sorte de là. Je ne me suis jamais trouvée dans une position aussi désagréable.

- Mère, je sais que notre mariage fera l'objet de beaucoup de commérages car Rose ne fait pas partie de l'aristocratie, mais je saurai régler ça. J'ai déjà des solutions. Et à vrai dire, je me fiche bien de ce que les gens penseront. C'est Rose que je veux point final. Je vous promets que vous n'en subirez pas les conséquences.

Je le regarde, la bouche entrouverte.

C'est moi qu'il veut.

Cette phrase me fait tout drôle et mon estomac subit de délicieux petits chatouillements. 

Sa mère le considère un moment avant de s'exprimer:

- Je sais que tu sauras régler cette situation. Je n'en ai pas le moindre doute. Je ne m'attendais juste pas... à ça.

Elle fait un geste vague vers nous et soupire.

- Si c'est ce que vous voulez...eh bien soit, conclue-t-elle avec un léger sourire.

Je soupire discrètement de soulagement et un maigre sourire apparaît également sur mes lèvres.

Madame Moormeier réduit la distance entre nous et s'empare de mes mains.

- Je vous aiderai avec la robe, les préparatifs, tout ce que vous souhaitez. Et je suis sûre que Faith se fera un plaisir d'y participer également. Et si vous avez des questions, vous pourrez me les poser.

- Merci Madame, je chuchote, reconnaissante.

Elle nous adresse un hochement de tête et nous dépasse pour se rendre à l'étage.

Mon regard se pose sur Lord Moormeier qui me sourit. Il a l'air soulagé lui aussi.

Il prend ma main dans la sienne et y dépose un baiser.

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Le jour suivant est vite arrivé.

Lors du dîner hier soir, Payton a annoncé la nouvelle. Dylan était complètement déconcerté et est resté figé pendant au moins une bonne minute. En fait, j'ai même cru qu'il allait s'évanouir.

Quant à Hannah, elle est très contente, c'est le cas de le dire. Mais je retiens surtout ce qu'elle m'a dit:

« On sera sœurs alors Rose !»

Je n'ai pu m'empêcher de sourire. Cette phrase m'a fait chaud au cœur. J'aime tellement cette enfant.

Alors que je finis de serrer mon chignon, des coups répétés sont assénés à la porte.

Je m'empresse d'aller ouvrir et c'est une Madame Penbrook qui rentre en furie dans ma petite chambre.

- Oh Rose quand j'ai appris que mon frère se mariait, j'ai cru qu'on se fichait de moi ! Mais quand on m'a dit que c'est en plus avec vous... Je n'en revenais pas !

- Eh bien...tout est vrai.

Elle s'approche de moi et prend mes mains dans les siennes comme sa mère l'a fait hier.

- Vous êtes une femme bien Rose. Bien pour mon frère. Et je crois que je préfère qu'il vous choisisse vous, plutôt qu'une de ses aristocrates arrogantes et emportées. Dieu merci, elles ne sont pas toutes ainsi.

- À dire vrai, je ne comprends toujours pas le choix de votre frère malgré ses arguments.

- Il a certainement ses raisons. Je pense qu'il vous aime beaucoup et peut-être sûrement pas que sur le plan platonique s'il a fait le choix de vous épouser.

J'écarquille légèrement les yeux.

- Oh non détrompez-vous. Il est impensable que votre frère ait développé des sentiments à mon égard.

Elle glousse et me lâche les mains avant de se diriger vers la porte.

- Il faudrait lui poser la question. Bien venez. Nous allons aller chez la modiste avec mère. Il faut déjà commencer à penser à votre robe de mariage. Et tout le reste.

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𝙵𝚊𝚕𝚕𝚒𝚗' 𝚒𝚗 𝚕𝚘𝚟𝚎 (𝚃𝚎𝚛𝚖𝚒𝚗𝚎́𝚎)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant