Chapitre 9

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   Un mois que ma vie est redevenue insupportable, pourquoi ? Tout simplement que ça fait un mois que Saejin me parle que de Jimin mais surtout… Un mois que je ne parle plus à la personne qui me donnait envie de continuer, qui me remontait le moral… Jungkook.
   Il n’a pas l’air bien non plus… Il ne traîne plus avec nous, les gars m’ont dit qu’il avait dit vouloir être seul quelques temps et j’ai remarqué qu’il y a des jours, il sèche carrément les cours. Plutôt culoté de sa part, mais ça prouve bien que quelque chose cloche. Je ne pense pas que ça soit le fait que je l’ai repoussé, il doit se passer quelque chose. C’est sûrement avec son gars…
J’ai le cœur qui se sert rien qu’à cette idée. Depuis tout ce temps… C’était réellement juste pour me faire penser à autre chose ? Je ne lui suffisais pas ? Je ne lui apportais pas assez d’attention comme il aurait aimé recevoir ? Je ne sais vraiment pas quoi faire… Il n’a pas essayé depuis la dernière fois de me reparler, il n’a pas insisté… Il s’en fou de moi… ? Pourtant il a bien vu que j’avais recommencé… Je n’ai pas été jusqu’au bout malgré tout, à chaque fois durant ce mois car je pensais à Jungkook, je n’y arrivais pas, son visage dans ma tête m’en empêche car il a réussi à s'immiscer dans mon crâne.

- Tae ? Tu viens ? On doit aller en chant. Me ramène Seokjin sur terre.

- Ouais, j’arrive.

   On se dirige ensembles vers la salle de cours, je cherche partout dans la salle mais impossible de mettre la main dessus, il est encore absent… Son absentéisme m’inquiète assez… Ça ne lui ressemble pas. Vraiment pas. Avant c’était moi qui le faisait sécher… Parce que je n’allais pas bien ou parce que je voulais qu’on soit que tous les deux…

- Oh ! Kim Taehyung ?! Vous m’écoutez oui ?! Si mon cours ne vous intéresse pas vous pouvez sortir ! Me hurle la professeure.

   Je ricane. Qu’elle ne commence pas à me saouler, elle. J’en ai déjà marre de pas savoir ce qu’il se passe dans sa vie alors vaut mieux pas me saouler en plus, je suis vraiment d'humeur.
   Je prends mon sac et sors sous les yeux ébahi de mon ami. Désolé, je prends au mot ce que la prof me dit. Je ne peux pas la supporter aujourd’hui, je risque de faire un meurtre sinon. Je suis beaucoup trop jeune pour finir déjà en prison.
   J’escalade le grillage derrière le lycée et marche dans les rues, le sac sur le dos. Je soupire, libéré d’une journée bien chiante. Je passe devant un parc et je m’arrête pour regarder à l’intérieur. Mon regard se pose sur les balançoires, des enfants jouent dessus. Ils ont pas cours ces gosses ? Enfin, je suis mal placé pour dire ça. J’ai tant de souvenirs de cet endroit, avec Jimin, ainsi qu’un avec Jungkook… Je venais tout le temps avec Jimin pour jouer lorsqu’on était petit puis même un peu plus vieux. On jouait au bac à sable, puis à la balançoire. Plus grand, on a commencé à jouer au foot avec des inconnus, puis au collège, lorsqu’on a rencontré tout le monde on a arrêté de venir ici, on allait traîner à droite à gauche.
   Un soir, je me suis réfugié ici, je venais de retrouver des photos de Jimin ainsi que des vidéos avec lui, ça m’avait anéanti. J’ai appelé Jungkook pour qu’il me rejoigne J’étais assis sur la balançoire et je lui ai expliqué. Sa réponse était un baiser, ça m’avait chamboulé. On avait déjà fait l’amour ensemble, une fois et on était bourré. On était gêné l’un envere l’autre alors on s’était éloigné un peu suite à ça mais j’avais besoin de lui parler alors j’avais trouvé le courage de l’appelé. Cependant ce baiser, je ne l’avais pas compris au début jusqu’à ce que je réalise que Jungkook était devenu mon amant. Notre relation a rapidement évolué suite à cette soirée, on avait tout d’un couple sauf qu’on en était pas un. Je ne sais pas pourquoi on ne s’est pas dit qu’on était en ensembles, on en a jamais réellement discuté, c’était juste comme ça, juste nous deux ensembles, ça suffisait. Du moins, c'est ce que je croyais. Moi ça me suffisait, mais lui ?
   Je recommence à marcher, mais si il a un gars, c’est que je me suis trompé et que j’étais le seul à penser ça… Oh et puis merde, je vais aller chez lui régler ça ! Je fais  demi-tour et prends le chemin direction chez lui. Lorsque j’arrive au bout d’une vingtaine de minutes, je pris la clé sous le paillasson et rentre chez lui, étant un habitué. C'est au moment où je rentre que je commence à flipper de le trouver avec son mec. Je réagirai comment ? J'aurais déjà envie d'étripper ce gars mais et après ? J'aurais encore le cœur anéanti. Je soupire et ferme doucement la porte pour rentrer dans sa maison. Tant pis, je prends le risques. J'ai besoin de savoir.
   Il n’est ni dans le salon, ni dans la cuisine. Il doit être dans sa chambre. J’ouvre doucement la porte de sa chambre, bingo ! Attends… Il pleure ? Il y a une grosse boule sous la couette de son lit, je m’approche doucement du lit et me faufile dans la couette. Il est dos à moi, j’en profite pour le prendre dans mes bras. Ça fait du bien... Je suis à la maison.

Je n'y arrive pas sans toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant