Nos Nuits de Juillet

PARTIE I - Chapitre 22

Hello, hello ! 

Mieux vaut tard, que jamais ! 

Haha ! 

Mieux vaut en rire qu'en pleurer... 

Voici l'avant dernier chapitre de la première partie de Nos Nuits de Juillet. Je vous préviens tout de suite... le dernier chapitre n'est pas encore terminé. Quand le sera-t-il ? That is the question ! 

A moins que vous ayez une excellente mémoire (ce dont je ne doute pas!), je vous conseille de lire le chapitre d'avant pour vous remettre dans le bain ! Peut-être même les deux derniers ! 

Je vous souhaite une belle lecture et vous remercie X1000 pour votre patience ! 

A bientôt, j'espère ! 

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Après une fin de nuit relativement agitée, partagée entre l'amertume, la culpabilité et un certain degré d'excitation illusoire, j'ai quitté les draps froissés de mon lit pour tenter de m'éclaircir les idées avant le lever du soleil. Sur le coup, l'éventualité d'une promenade à la fraîche m'avait semblé brillante. Je réfléchis souvent mieux lorsque je suis en mouvement. L'inactivité me transforme en boule d'énergie fébrile et rend mon esprit plus tortueux encore qu'il ne l'est d'ordinaire.

Seulement, si la balade a réussi à estomper considérablement ma migraine et à calmer mes haut-le-cœur, elle n'a pas forcément clarifié le reste. À vrai dire, je suis surtout mortifiée par mon attitude d'hier soir. Je suis également en colère et pétrie d'une folle envie de justice, mais le manque de vergogne dont j'ai fait preuve en sa présence...

Bon sang, je ne sais plus où me mettre.

Quand je pense que j'ai osé le provoquer au point de me foutre à poil devant lui, que j'ai poussé le vice jusqu'à lui demander de me toucher... J'étais ivre, certes, mais cela n'enlève en rien au terrible embarras qui m'agite depuis que j'ai quitté la moiteur de ma chambre. Il y a du bon à y voir plus clair, mais pas que, visiblement. J'aurais peut-être préféré oublier cette partie-là de la soirée... Quoique, je peux toujours plaider l'amnésie, non ?

Qu'a-t-il pu bien en penser ? M'a-t-il trouvée pathétique ? Aux abois ? Se sont-ils moqués de moi après mon départ ? Il y aurait de quoi. Sale gamine impertinente que je suis. Qu'est-ce que je croyais ? Qu'il allait tomber à mes pieds ? Je ne vais jamais pouvoir le regarder en face après tout ce qu'il s'est passé hier soir. Mes provocations, ses révélations, nos confidences... Quel cirque !

Et par-dessus tout ça, il y a Léandre.

Léandre.

Une partie de moi, probablement la plus folle et sanguine d'entre toutes, aurait très envie de me venger, de lui faire mordre la poussière.

Œil pour œil, dent pour dent.

Ça serait honnêtement le moyen le plus « jouissif » de me rendre justice, de lui faire payer le fait d'avoir profité de ma gentillesse et de ma crédulité. La vexation est insupportable et le désir d'en découdre surpasserait presque toute pensée rationnelle. J'aimerais qu'il souffre à son tour, qu'il soit humilié comme je le suis désormais par sa faute.

Seulement, je sais, tout au fond de moi, que ce n'est pas le bon chemin à prendre. Aussi tentant que cela puisse être, cette fille-là, cette démone folle et vengeresse, ce n'est pas moi, cela ne me ressemble pas. Je suis sanguine mais pas irrationnelle. Pas à ce point en tout cas.

Comment pourrais-je continuer cette relation qui n'a plus de sens ? Après tous ces mensonges, ces fausses promesses... Quel serait l'intérêt de rester ? Je ne suis pas si vicieuse, contrairement à lui. Je ne sais pas faire semblant. Je suis trop entière et plutôt du style à confronter les autres, à les mettre devant le fait accompli pour leur arracher des aveux. C'est d'ailleurs la plus « saine » des décisions et surtout l'excuse parfaite pour quitter cet endroit et cet enfant de salaud.