chap 8

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Kader :

Moi : Alia, ne m'appelle plus jamais comme ça, est-ce clair ?

Alia : Clair comme de l'eau de roche ! Tu es mon mari,  mon canard.

Kader : Faux mari. Pourquoi as-tu joué la jalouse quand tu as vu Asta ? Et pourquoi trouves-tu amusant de m'appeler "canard" ?

Alia : Eh bien, pour commencer, elle t’a simplement pris dans ses bras. Quant à toi et moi, c’est autre chose.

Kader : Je ne t’appartiens pas. Arrête de jouer à ça, tu es vraiment folle.

Alia : Je t'aime aussi, mon canard. Ciao, je vais me reposer un peu. Et avant de partir, si je te vois avec Asta, je te tue.

À ce moment-là, j'étais à bout. Si je pouvais la tuer, mon dieu, aidez-moi, sinon je risque de commettre l'irréparable.

Asta :

Aujourd'hui, je me réveille prête à reprendre mon mari. Cette femme ne sait pas où elle met les pieds. Je me dirige vers la salle à manger et tombe sur Alia et Zahra, en train de dresser la table.

Moi : Bonjour Alia et Zahra, j'espère que vous allez bien.

Alia : Ça va, alhamdoulillah.

Zahra : Il suffisait juste de la voir pour que ma journée soit gâchée.

Moi : Où est Kader, mon bébé ?

Alia : Attends, répète. Je n’ai pas bien entendu.

Point de vue d’Alia :

Bon, je pense qu'elle vient d'appeler mon mari "bébé". D'accord, tu veux jouer, on va jouer.

Moi : Attends, répète. Je n’ai pas bien entendu.

Alia : Écoute-moi bien, j’ai bien dit "bébé Kader".

Moi : (rire hypocrite) Ah, donc tu parles de mon mari. En fait, il n'est pas encore réveillé. Zahra, tu sais combien ton frère est un trouillard ; hier, il a perdu notre combat, donc il dort encore.

Je la vois rougir ; elle avait juste envie de faire une crise. Ma chère, il ne fallait pas jouer avec moi.

Zahra : Ah vraiment, ma chérie, tu vas tuer mon grand frère ?

Asta : En effet. Alia, sais-tu que Kader n'aime pas certains plats ?

Moi : Ne t’inquiète pas, ma puce, je sais comment m’occuper de mon mari.

Point de vue de Badara Tall, père de Kader et Zahra :

Bonjour, comment allez-vous ? Je cherche ma nouvelle belle-fille.

Asta : Je suis là, mon papa d’amour.

Moi : Ah, ça va, Asta, je ne parlais pas de toi mais de ma belle-fille Alia.

Alia : Enfin, je rencontre mon beau-père. J’espère que vous allez bien.

Moi : Oui, ça va, hamdoulillah.

À cet instant, je vois Kader descendre les escaliers.

Moi : Et voilà le nouveau marié.

Kader : Papa, ça va ? Tu as rencontré Alia ?

Moi : Oui, elle est plus belle en vrai qu’en photo, mashallah.

Kader : Euh, merci.

Asta : Oh bébé, tu ne t’es pas réveillé tôt aujourd’hui.

Kader : C’est Kader d’abord, et arrête de me donner des surnoms comme ça.

Alia : Ma chère Asta, sache que je suis la seule personne autorisée à l’appeler ainsi. C’est la première et dernière fois que tu l’appelles comme ça.

Moi : Alia, j’ai parlé avec ton père, mais inchallah, nous nous verrons bientôt.

Alia : Ah, inchallah. Venez prendre le petit déjeuner.

Zahra : Oui papa, c’est Alia qui a cuisiné, et c’est très délicieux. Je vous jure, c’est une vraie Sénégalaise.

Moi : Mais Alia, Kader Tall, ce sont les domestiques qui s’occupent de cela, ne te dérange surtout pas.

Alia : Non papa, maintenant que je suis ici, je vais toujours vous préparer à manger et prendre soin de ma nouvelle famille.

Les Tall prenaient le petit déjeuner tout en discutant, même si Kader avait l’air ailleurs.

Point de vue d’Alia :

Après le petit déjeuner, je vois Kader monter dans la chambre, je le suis.

Kader : Pourquoi m’as-tu suivi ?

Moi : À quoi penses-tu ? À qui ?

Kader : Bon, écoute et s’il te plaît, ne m’interromps pas.

Moi : D’accord, promis.

Kader : En fait, maintenant que je suis à la tête des affaires de mon père, il est vrai que je n’ai pas encore rencontré ses associés. Pour commencer, je vais essayer de gagner leur confiance afin de les surpasser à leur propre jeu. Je sais que tu assisteras à toutes les réunions avec moi, mais puis-je te poser une question ?

Moi : Oui.

Kader : Veux-tu vraiment démanteler ce réseau avec moi ? Car cela peut être très dangereux, surtout pour les femmes.

Moi : Tu as dit « pour les femmes » ? Je ne suis pas n’importe quelle femme.

Kader : D’accord, jouons cartes sur table.

Moi : Que veux-tu dire par là ? Arrête de parler en anglais, s’il te plaît.

Kader : Ferme-la un peu, d’accord. Je commence. Tu sais, le jeu de 32 cartes comporte 8 cartes pour chacune des quatre enseignes traditionnelles : piques, cœur, carreaux et trèfles. On y trouve : l’As, le 10, le 9, le 8 et le 7. Ces derniers sont souvent appelés « petites » car, dans la majorité des jeux, elles sont les plus faibles.

Moi : Je ne comprends rien à ces histoires de cartes.

Kader : Dans tout cela, l’As de trèfle peut être la plus forte des cartes de trèfle, suivant immédiatement le roi de trèfle ou la plus petite précédant le deux de trèfle.

Moi : En résumé, ce sont les cartes importantes, tu es malade.

Kader : Maintenant, la question est : quelle est la probabilité de tirer l’As de trèfle ?

Moi : Pourquoi me poses-tu ce genre de question ? Je ne connais même pas les membres de ce foutu cercle. Peux-tu m’éclairer, s’il te plaît ?

Kader : Écoute attentivement, et ne coupe pas. Le 7, le 8 et le 9 sont considérés comme petits et souvent les plus idiots. Pour réussir, il faut d'abord passer par eux pour en finir avec le 10, qui n’est autre que mon père. Quant à l’As, le plus grand, celui qui détient le plus grand pouvoir, je te confie la mission de le trouver. Toi, en tant que femme, as toutes les chances de découvrir son identité, car il n’est jamais présent aux réunions. Quant à moi, je suis le nouveau 10 ; j’ai pris la place de mon père.

Moi : D’accord, j’ai tout compris. Et maintenant, comment allons-nous procéder ?

Kader : Nous allons procéder, mais pour l’instant, j’attends quelqu’un qui nous sera utile.

Moi : Et cette personne n’a pas de nom, très cher mari ?

Kader : Non, c’est un individu.

Moi : L’individu est un être biologique ; c’est la plus petite unité que le vivant cesse d’exister.

Kader : Madame, je sais tout, pense ce que tu veux et fiche-moi la paix.

le pacte est scellé[Terminé ✅]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant