La Tempête Infernale

Chapitre 1 : La Tempête Infernale

Nous sommes en Juin 2023, par une belle journée d'été, sur la plage de Biscarosse, non loin d'Arcachon. La plage est complètement vide, la faute à un vent qui souffle à plus de 70 kilomètres/heure et qui dérange vraiment les gens (ils ont été découragés par la perspective de manger 3 Kilos de sable au lieu d'un bon sandwich). Trois adolescents surgissent alors de la dune en hurlant pour couvrir le bruit du vent :

« - Vous êtes sûrs qu'on a le droit de rester ici les gars ? Si ma mère l'apprend, elle va me tuer ! En plus, je suis censé être rentré depuis 2 heures déjà, dit le dernier, un petit blond aux yeux verts qui s'avançait prudemment comme s'il avait peur qu'un monstre des Sables se matérialise devant lui.

- Oh arrête de flipper tout le temps, Thomas ! C'est bon, on fait que s'amuser ! De toutes façons, regarde, il fait grand beau, qu'est-ce que tu veux qu'il nous arrive ? Que le Grand Yéti des Eaux de Biscarosse nous saute dessus ? plaisanta le premier de la file qui commençait déjà à poser ses affaires sur le sable. »
Ce dernier était le plus grand des trois, le plus musclé, et c'était aussi celui qui souriait le plus. Il ressemblait très fortement au garçon qui fait de la musculation tous les jours pour impressionner les filles, mais qui en fin de compte préfère rester avec ses amis puisque « les filles ne valent pas la peine que je reste avec elles ». En somme, une sorte de grand baraqué un peu macho sur les bords. Il restait celui qui n'avait pas encore parlé et qui semblait être le genre de type qui ne parle pas avant d'avoir réfléchi. En effet, tout chez lui respirait l'intelligence. Grand, fin et des cheveux en accord avec ses yeux, châtains, tous deux. Il portait une grosse monture à bords rectangulaires, ce qui lui donnait l'air encore plus intelligent.

- A la météo, ils disent qu'une tempête est censée arriver par le large à partir de 18 heures ! Et il est précisément 17 heures 40 ! Répondit le dénommé Thomas qui avait l'air de plus en plus stressé en voyant son camarade se poser sur le sable et qui n'avait pas du tout réagi à la plaisanterie de celui-ci.

- Bon, allez Thomas, on va juste un peu dans l'eau et on repart, ça te va ? proposa le troisième, qui avait l'air d'être l'intermédiaire entre Thomas et l'autre garçon.

- D'accord, mais dix minutes, pas plus ! En plus, il ne fait pas chaud avec tout ce qui souffle... AAAAAAAAH !! Elle est super froide ! Je pense tout compte fait que je ne vais pas y rester plus de 5 Minutes... hurla Thomas en tremblant de tout son corps et en revenant sur le rivage à côté de ses deux amis.

- Jérémy, file ton téléphone, je vais le mettre dans le sac, pour qu'il ne prenne pas le sable, dit l'adolescent aux grosses lunettes, à son ami qui était en train de se tortiller sur le sable pour on ne sait quelle mystérieuse raison.

- Ouais, attends, j'essaye d'enlever un truc que j'ai dans le dos. Une fourmi ! Elle est gonflée, elle ! Allez, va-t-en. Tiens, le voilà mon téléphone, lui répondit Jérémy qui s'était relevé à présent et était tourné vers la mer. "

Les trois garçons sautèrent dans l'eau (même Thomas, ce qui constitue un exploit certes atténué par le fait que Jérémy l'avait poussé) et s'amusèrent à se couler pendant un bon quart d'heure. Ce qu'ils ne voyaient pas, car ils étaient beaucoup trop absorbés dans leurs jeux, c'était qu'un énorme nuage noir de jais se rapprochait d'eux et commençait à altérer la luminosité ambiante. Par ailleurs, ce qu'ils n'avaient pas non plus repéré, c'était que l'eau avait commencé à se retirer du rivage.

"- Wow, les gars, c'est quoi ça ? dit Thomas d'un air apeuré en pointant l'énorme nuage noir qui était à présent au-dessus de leur tête.

- Antoine, c'est toi l'expert en météo. C'est le moment de nous prouver tes talents de futur Commandant de Bord ! ajouta Jérémy en rigolant amèrement, du moins, moins franchement que 5 minutes avant.

- C'est pas bon pour nous, ça, les gars ! répondit en reculant Antoine qui regardait à présent l'eau qui se reculait. L'eau se recule aussi ! C'est signe qu'un tsunami se prépare ! Oh Merde ! Lâcha Antoine. C'est un Cumulonimbus ! C'est signe qu'une grande tempête se prépare !

- Et ben pour une fois que la météo fait bien son travail, on va pas cracher dessus, répondit Jérémy qui avait perdu tout semblant d'humour et reculait comme Antoine. »

Les trois garçons coururent alors pour rejoindre le rivage et leurs affaires (qui ne faisait maintenant pas grande différence avec l'endroit où ils étaient, puisqu'il n'y avait plus d'eau). Soudain, des trombes d'eau commencèrent à tomber sur leur tête, signe que la tempête avait commencé. Un grondement continu se fit alors entendre, venant de derrière eux. Ce fut Thomas qui fut le plus rapide à se retourner.

"- AAAAAAAAAH ! AU SECOUUUUUURS !! ON VA MOURIR ! Hurla Thomas en s'arrêtant net sur place. "

Ce fut le tour de Jérémy et d'Antoine de se retourner.Une vague gigantesque de plus de 2O mètres de haut se dressait alors devanteux, et s'avançait inexorablement.