Chapitre 3

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Chapitre 3.

Naya

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Naya

Après le Prisma c'est l'heure des réjouissances. J'ai passé l'heure qui a suivi sa fin à ignorer le regard de mon père face à mon comportement indigne d'une future reine selon lui, alors que ma mère n'a pas hésité une seconde à me rejoindre près de Brewenn, ce qui l'a énervé une fois de plus. Je m'avance dans le hall immense bondé de monde et je cherche Brewenn ou Kaan des yeux, je ne vois ni l'un ni l'autre et m'installe là où notre table royale se trouve quand un serveur s'avance vers moi avec un plateau rempli de boisson diverse et variée, je sais que je n'ai pas le droit aux boissons alcoolisées, mais je suis plus que tentée de décompresser après les longues journées à me ronger les sangs, comme chaque cérémonie ou événement la famille royale est présente un bal est organisé et mes parents sont les premiers à l'ouvrir, la reine est magnifique, ses cheveux blonds et long cascade, sa robe est d'un bleu turquoise pâle, ses épaules apparentes laissent entrevoir une parure sertie de diamant aussi lumineuse que son visage, je suis en admiration devant tant d'élégance, alors qu'elle danse au bras de mon père les volants de sa robe virevolte et subjugué devant cette scène, je sursaute quand Brewenn s'approche de moi tendant son bras m'invitant à danser et j'accepte, la boisson alcoolisée commence à faire tourner légèrement ma tête et j'apprécie cette sensation de lâcher prise, je sais que Brewenn ne dira rien alors que nous dansons et tournons ensemble, Khalis un ami de Brewenn me propose de danser et j'acquiesce enivrée par l'alcool, je reconnais qu'il est bon danseur, les musiques s'enchaînent certaine très entraînante d'autre plus mélancolique laissant le temps pour certaines nymphes de se dire au revoir dans ses dernières danses avant de changer de tribut, après plusieurs danses, je me sens déshydratée et m'éclipse discrètement prenant un autre verre avant de sortir prendre un peu d'air.
- Votre Majesté n'est pas autorisée à boire, me surprend Kaan en arrivant derrière moi.
- Enfin te voilà, lui dis-je, faisant attention à ne pas renverser mon verre.
- Oui, il y avait beaucoup de guerriers pendant les épreuves et j'ai pris mon rôle de protecteur avec un peu d'avance, me dit-il en regardant le liquide orange dans mon verre.
- Comment c'était ? Demandais-je alors que nous nous dirigeons vers un endroit reculé de la foule.
- Incroyable vraiment, j'ai hâte d'y être et toi ? Brewenn reste dans la tribu des eaux, tu dois être contente.
- Tu n'as pas idée du soulagement que je ressens, dis-je en buvant une longue gorgée de ma boisson avant de grimacer sous le goût qui n'a plus rien de sucré après quelques verres.
- Naya tu ne devrais pas boire, me conseille Kaan. 
- S'il te plaît, sois gentil pour ta future reine et laisse-moi m'amuser un peu.
Il soupire et je le vois soudainement écarquiller les yeux. Mince !
- Naya que fais-tu ici ? Demande mon père d'un ton brutal.
Kaan sert les poings face à moi devant le ton employé par le roi.
- Je discute simplement avec Kaan votre majesté, dis-je en essayant de cacher mon verre.
Avant que je ne puisse le mettre hors de sa vision, il l'attrape et le sent, ses yeux s'assombrissent en un instant et Kaan se tend à côté de moi.
- Tu fais honte à cette famille, depuis que tu es née, je sais que tu apportes le déshonneur.
Mon sang se fige dans mon corps et j'ai la soudaine impression d'avoir bu des litres de boisson alcoolisée : tant la bile dans ma gorge remonte, l'euphorie de la soirée s'est dissipée en une fraction de seconde.
- Ramène-la dans ses quartiers, tout de suite ! Ordonne mon père à Kaan.
Il tourne les talons, me jette un regard empli de mépris et disparaît, je suffoque et manque d'air, m'attrapant comme je le peux au bras de Kaan.
- Fais-moi sortir d'ici, je t'en supplie, lui dis-je avant de tourner la tête pour ne pas qu'il ne voit mes yeux se remplir d'eau, une humiliation à la fois.
- Je sais que ce n'est pas le moment de plaisanter, me dit Kaan après quelques pas loin de la foule, mais j'adore quand tu me supplies.
Ses yeux sont rieurs et j'adore ça, j'aime qu'il passe du feu à l'eau en un instant me faisant tout oublier, les mots durs de mon père ne sont qu'un lointain souvenir, quand Kaan est près de moi : il est de loin l'ami le plus fidèle que j'ai.
- Ne t'habitue pas trop, Kaan, lui dis-je en voulant lui mettre un coup de coude dans les côtes, aïe foutue pierre !, pestais-je en frottant mon coude.
- Petite nymphe, tu vas vraiment finir par te faire mal, tu dois arrêter, dit Kaan le sourire aussi large que possible.
- Tu me donnes des ordres maintenant, dis-je en posant la main sur ma poitrine, faisant semblant d'être offusquée.
- Jamais, petite nymphe.
Ses yeux s'assombrissent, mais pas comme ceux de mon père, son attitude est différente, son souffle saccadé comme s'il se battait avec lui-même, ça me surprend autant que ça me fascine.
- Viens avec moi, propose-t-il en tendant sa main, je voudrais te montrer quelque chose.
J'attrape sa main et regarde les alentours, je le suis à travers le palais de l'île et bien qu'il sera un jour mon protecteur, nous n'avons pas le droit d'être intime suite à une loi dictée par nos anciens interdisant une union entre nymphe et guerrier, alors que nous courrons pour ne pas de faire voir, nous sommes obligés par moment de nous cacher dans des recoins et mon cœur bat plus vite quand il pose ses bras de chaque côté de ma tête pour me cacher, nous quittons le palais et je prends un instant pour savourer la fraîcheur sur ma peau et le plaisir de me tenir loin de la royauté, nous passons à travers quelques arbres et après ce qui me semble une éternité de marche surtout dans cette robe, il me fait regarder une montagne.
- C'est une blague, j'espère ? Lui demandais-je à bout de souffle.
- La surprise se trouve là-haut, dit-il les bras croisés en regardant la montagne avant de se tourner vers moi, de voir ma robe et de plonger une fraction de seconde sur ma poitrine. Je n'ai pas pensé à ton instrument de torture.
- Ça s'appelle un corset, mais oui, je te confirme que c'est de la torture de le porter, dis-je en empoignant le bas de ma robe pour grimper.
- Je ne vais pas laisser Sa Majesté souffrir à cause de moi, souffle Kaan
Avant que je ne riposte et me retourne pour lui dire ma façon de penser, je suis dans ses bras.
- Qu'est-ce que tu fais ? Pose-moi tout de suite, Kaan ! Lui ordonnais-je.
- Maintenant, tu me donnes des ordres après m'avoir supplié, j'aime aussi, dit-il avant de resserrer son étreinte pour que je ne bouge plus.

La malédiction des nymphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant