Chapitre 5

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Chapitre 5.

Chapitre 5

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Naya

4 rotations planétaires plus tard.

Je me réveille et chasse ce rêve, toujours le même, je me trouve près de Kaan sur l'île et il fait ce dont je rêve depuis quatre rotations planétaires, il m'embrasse, c'est un baiser doux même si avec le temps mon rêve a évolué laissant ce baiser devenir possessif pendant que ses mains arrachent le corset que je portais pour pouvoir me regarder.
Se souvenir de cette proximité même dans un rêve rend chaque fibre de mon corps brûlant comme de lave s'écoulant lentement jusqu'à mon entre-jambe, je sais que je ne devrais pas, l'union entre nymphe et guerrier est interdite, mais dans ma chambre à l'abri des regards, je peux, je laisse glisser mes mains sur mon corps imaginant celle de Kaan, la sensation que j'ai pu y ressentir au fil des années cherchant cette proximité est électrisante, j'ai essayé à de nombreuses reprises de provoquer le rapprochement de nos corps surtout quand il m'apprend à me battre à l'abri du regard de mon père qui n'approuve pas qu'une future reine se batte pour lui nos pouvoirs royaux sont suffisamment puissants pour ne pas avoir besoin de nous battre comme des guerriers qu'il considère comme une sous-espèce, plus d'une fois Kaan a eu le dessus sur nos combats au corps à corps et j'appréciais de le laisser gagner pour que son corps se retrouve sur moi, plus d'une fois nos lèvres se sont frôlés et je l'ai entendue plus d'une fois grogner pour se retenir de prendre possession de mes lèvres, je n'ai jamais entendu de mélodie plus enivrante que de l'entendre grogner qui embrasait mon corps à chaque fois, alors que mon corps veut que je le libère de toute cette tension, j'entends mon cousin hurler à l'approche de mes quartiers.
- Debout, petite reine, c'est l'heure, hurle-t-il, entrant dans ma chambre alors que j'essaie de mettre mes cheveux en place et de cacher mes joues certainement rougies.
- Bonjour Brewenn, dis-je, les dents serrées, énervée d'avoir été dérangée.
- Bonjour à toi, cousine, je vois que tu as bien dormi, dit-il en remarquant mes draps froissés et jouant avec ses sourcils.
- Brewenn sors d'ici ! hurlais-je en lui lançant un de mes coussins à travers ma chambre.
Il l'esquive et se met à bonne distance pour ne plus être touché par mes projectiles.
- Ok, je te laisse finir ton rêve, mais dépêche-toi, il faut que tu m'aides dans le bassin, doux rêve cousine, dit-il avant de fermer les grandes portes de ma chambre et que je ne l'entende rire de l'autre côté.
Je lance un nouveau coussin et crie de frustration et m'affale sur mon lit, contemplant le plafond décoré aux couleurs de l'eau, énervée et frustrée, je me prépare pour rejoindre Brewenn, je suis habillé de façon légère, si je dois aller dans l'eau, j'évite les vêtements lourds, j'opte pour un tissu fin bleu foncé autour de ma poitrine serrant celle-ci la faisant ressortir davantage, mon pantalon est fluide et transparent laissant apparaître un sous-vêtement de la même couleur que le tissu qui recouvre ma poitrine.
Quand j'ai fini de m'habiller, je vais pour coiffer mes cheveux, mais une boule d'eau explose sur le carreau dans ma chambre, je comprends aussitôt que c'est Brewenn qui me dit de me dépêcher, je cours à travers le palais mes cheveux longs dont l'ondulation fait ma fierté vole derrière moi, les bruits de mes pas résonnent au travers des hauts plafonds ou les murs sont emplis des peintures de nos ancêtres tous constitués d'élément d'eau, quand je tourne pour aller au bassin, je croise le regard de ma mère ou ses yeux s'écarquillent me faisant comprendre que mon père n'est pas loin, courir dans le palais n'est pas digne d'une reine alors, je ralentis aussitôt, ma mère m'envoyant un signe de tête contente d'avoir pu une fois de plus éviter un énième reproche de mon père qu'elle ne supporte plus avec les années. Quand je croise mon père, je bombe le torse, me tiens droite et le salue de façon solennelle comme il l'aime tant. Je n'ai même pas droit à un signe de tête, je n'ai pas l'impression d'être sa fille à ses yeux, mais je m'en moque bien, je ne vis pas pour son amour.
- Il était temps, me dit Brewenn quand j'approche du bassin et souris, en voyant Kaan se tenir près de lui dans sa tenue de futur guerrier, ce pantalon en cuir marron doté de sa ceinture de perle en bois sculpté lui donne l'air féroce qui l'a acquis au fils des années, son torse, c'est développé de manière indécente pour mes yeux, j'aperçois qu'il sort à l'instant de l'eau puisque je peux voir des gouttes rouler sur ses abdos, j'aimerais me transformer en goûte là tout de suite, je déglutis difficilement imaginant goûter chaque goutte qui roule, Brewenn se racle la gorge m'obligeant à reporter mon attention sur lui.
- J'ai eu un contretemps, lui dis-je en retirant mes yeux à contrecœur de Kaan.
- Je comprends, tu avais l'air bien occupée dans tes draps quand je suis rentré, me dit Brewenn en jouant avec ses sourcils.
Je deviens rouge comme la lave quand je croise furtivement le regard de Kaan. Et merde ! Je vois son corps se tendre quand il passe près de moi et il semble en... colère ?
- Pourquoi tu m'as demandé de venir ? Demandais-je soudainement pour ne pas me poser trop de questions sur le comportement de Kaan.
- Kaan passe ses épreuves dans une rotation planétaire et on m'a rapporté qu'ils demandent à des nymphes de se mettre dans l'eau pour être secourues au cas où elles ne sont pas de cet élément et qu'elles se retrouvent en difficulté.
- D'accord, donc je vais devoir jouer la nymphe en détresse.
- Exactement, me dit Brewenn en me jetant dans le bassin et en riant à gorge déployée.
- Brewenn j'aurais pu sauter moi-même, lui hurlais-je alors qu'un frisson me parcourt quand j'observe le corps de Kaan.
- Oui, je le sais bien, mais ça n'aurait pas été aussi drôle, dit-il en faisant tourner sa main pour qu'un dragon d'eau apparaisse sous moi, me faisant partir loin du bord du bassin, il est très grand et très profond, de là où je me trouve, je peux apercevoir une grande partie du palais, les cascades qui coulent lentement brille intensément, chaque tour où se trouvent les appartements royaux et recouverte de toiture bleue, le palais étant principalement de couleur blanche.
Kaan saute dans l'eau et est, lui aussi, projeté loin du bassin pour arriver un peu plus loin de moi se tenant debout sur un jet qui le propulse dans les airs bien trop haut m'empêchant de le regarder sans froncer les sourcils, il saute aussitôt qu'il est à bonne hauteur et nage vers moi, Brewenn fait disparaître le dragon qui me surprend et je m'enfonce dans l'eau ne pouvant retenir mon cri, mon corps palpite soudainement et je sais que mon élément d'eau veut faire surface, je le laisse faire, j'utilise mes pouvoirs pour m'aider à flotter quand Kaan s'approche de moi m'attrapant les mains m'empêchant de les utiliser, je sais qu'il m'a vu plus d'une fois les utiliser, mais n'a jamais rien dit, je ne suis pas censé avoir de pouvoir avant ma vingtième rotation planétaire et depuis mon plus jeune âge ils se sont toujours manifestés, il fronce à nouveau les sourcils et ne dis rien pourtant je le connais suffisamment pour savoir qu'il est énervé.
- Qu'ai-je fait pour mériter ta colère ?
- Rien, répondit-il sans me regarder.
Il passe son bras autour de moi et je remarque qu'il se tend davantage, ne supportant plus. Je me dégage de ses bras et m'assure que nous sommes assez loin pour pouvoir lui parler.
- Kaan, je ne me laisserais pas secourir si tu ne dis pas pourquoi tu es en colère contre moi.
- Ce n'est pas contre toi que je suis en colère, me dit Kaan en approchant sa main de moi pour recommencer son sauvetage.
- Alors contre qui ? Demandais-je en dégageant sa main.
- Par les anciens que tu peux être têtue, Naya, laisse-moi m'entraîner ou va-t'en que je demande l'aide d'une autre nymphe.
Ses mots me font mal, une dague en plein cœur, son regard semble regretter ce qu'il a dit, mais il le détourne, il ne m'avait jamais repoussé, il n'a jamais refusé un rapprochement physique entre lui et moi, je ne comprends pas, je le regarde flottant à bonne distance de lui quand je me tourne pour le laisser s'entraîner, même si sa réaction me fait mal, je refuse qu'une autre nymphe se trouve près de lui. Il me ramène près du bord du bassin et nous avons continué cet exercice pendant une bonne partie de la matinée sans échanger un seul mot.

La malédiction des nymphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant