Chapitre 9

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Chapitre 9.

Chapitre 9

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Naya

Ce chapitre contient deux scènes musicales.
Écoute :
Taking Flight / Secession Studios, Greg Dombrowski

La douleur dans ma poitrine est intense, Kaan, il lui arrive quelque chose, mais coincée dans cette chambre, je ne peux rien faire, depuis qu'il m'a embrassé sur le front, je ressens ses émotions je ne sais pas comment c'est possible, j'ai ressenti le taioté avec lui comme si j'y étais, chaque émotion qui émanait de lui, je l'ai ressentie et j'étais littéralement terrifiée, je n'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir que l'on frappe à ma porte pour les festivités du taioté et du Prisma comme il est prévu sur plusieurs jours, je vais avoir le droit aux réflexions incessantes de mon père sur mon comportement, il m'observe avec davantage de mépris à mesure que mon Prisma arrive, avec les années ses piques m'atteignent moins, mais elles sont pour autant toujours constantes, je ne serais jamais assez bien pour lui.
Arrivée dans la grande salle de réception, je cherche Kaan partout, certains guerriers m'évitent même si je les connais depuis un certain temps, ils ne me répondent pas quand je leur demande où il est et d'autres détourne le regard avant même que je ne pose la question, j'ai envie de les faire carboniser tant mes mains s'agitent à l'élément de feu, je suis désemparée, je sens malgré moi sa colère et je ne comprends pas. Je n'ai aucune idée de l'endroit où il se trouve et je me sens nauséeuse quand j'essaie de m'hydrater, je suis persuadée que quelque chose ne va pas, les anciens entrent dans la salle des festivités et le silence est insupportable l'un d'eux prend la parole pour annoncer les guerriers ayant réussi le taioté et je n'entends pas le prénom de Kaan, Brewenn se rapproche de moi et passe son bras autour de mes côtes pour me soutenir, l'un des anciens prend la parole, sa toge dansant comme des flammes son visage est fermé et son regard croise le mien.
- Les épreuves du guerrier Kaan ont été grandement réussies, cependant, malgré des résultats positifs, nous avons refusé qu'il soit le protecteur de Naya, fille du roi Kalex et de la reine Néréïde.
Mon sang se fige dans mon corps et je comprends pourquoi Kaan est en colère, mais je ne comprends pas pourquoi ils ont refusé sa protection, le discours de l'ancien continue et je n'arrive pas à concentrer mon attention sur ce qu'il dit, mon esprit est proche de la démence, mon corps fourmille des éléments qui sont en proie à un déchaînement, Brewenn me tient fermement pendant que je sens mon corps vaciller, il attrape ma main pour retenir mes pouvoirs, il sait ?! quand il me secoue doucement, je reporte mon attention sur l'ancien.
- Après réflexion, nous avons décidé que le guerrier Kaan sera condamné à l'exil.
La bile remonte dans ma gorge et je lâche mon verre se tenant dans ma main, je n'entends pas les éclats de verre se briser sur le sol, ni les bruits qui m'entourent, ni les paroles de Brewenn, plus rien n'existe, c'était impensable, je ne veux pas y croire, mes pires craintes se matérialiser, mes larmes coulent je n'entends que des murmures lointains autour de moi, la tristesse de Kaan me frappe aussitôt mélangé à de la honte... il se sent indigne de moi, je le connais suffisamment pour comprendre sa réaction, mes pouvoirs font rage en moi et je n'ai qu'une envie les laisser prendre le contrôle pour détruire les anciens surtout l'ancien de feu avec son sourire narquois, Brewenn m'amène à une vitesse impressionnante dans mes quartiers et je ne me souviens pas du trajet pour y accéder seulement des bras de Brewenn me soutenant, les événements tournent en boucle dans ma tête quand je réalise que je viens de perdre Kaan mon cœur n'est que douleur, même en accédant au trône revenir sur une décision des anciens est pour ainsi dire impossible, je pleure sur mon lit entendant Brewenn jurer sur les anciens, il fait les cents pas essayant de chercher pourquoi il a été exilé, à ses yeux comme aux miens c'était incompréhensible.
Ma mère entre dans ma chambre, suivie de Mab qui ne se gêne aucunement pour monter sur mon lit et se blottir contre moi, me réconfortant.
- Mon ange, dit ma mère en caressant mes cheveux, vient avec moi.
J'essaie de parler, mais les mots ne sortent pas.
- Fais-moi confiance, mon ange, suis-moi, dit-elle doucement pour que je me lève, Brewenn, tu viens aussi.
- Oui, ma tante, répondit-il simplement.

La malédiction des nymphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant