Chapitre 12: Complots obscurs

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-Que vous êtes amusant, Sir Kaeya! Moi qui pensait qu'on s'ennuyait à Mondstadt, mais il semblerait que j'ai eu tort!


-Il suffit de chercher les bonnes... personnes pour trouver de quoi se distraire. Et croyez moi, les bonnes histoires ne manquent pas ici.


-Oui, j'en ai entendu parler... Il paraît que l'Ordre Favonius a déjà dû traiter avec les Abysses par le passé.


-Je ne sais pas pourquoi ils aiment tant nous embêter par rapport aux autres nations. Ce n'est pas comme si nous ne pouvions pas nous défendre, mais il faut croire qu'ils aiment souffrir après avoir eu affaire à certains d'entre nous.


-Oh? Voilà qui est fort excitant! Vous avez déjà eu affaire aux abysses par le passé?


-Haha, plus d'une fois! Et je ne suis pas le seul. On a un personnage assez connu dans le coin qui traite beaucoup avec eux.


-Le Héros de la Nuit?


-Vous le connaissez?


-Bien sûr, c'est une des "attractions" de Mondstadt, si je peux m'exprimer ainsi. Les marchands et bardent aiment conter ses exploits au-delà de la frontière. Mais il paraît que vous ne l'aimez pas beaucoup.


-La hiérarchie de l'Ordre Favonius qui aime garder bonne figure face à la population ne l'aime pas effectivement pour s'approprier une partie de leur travail.


-Mais vous?


-Mais moi je le trouve façinant ~


S'il avait pu prendre la lettre et partir sans demander son reste, Diluc l'aurait fait volontiers.


Ce n'était pas la première fois que l'Ordre des abysses le menaçait directement. Mais c'était toujours à son alter ego qu'ils s'en prenaient. L'identité qu'il prenait afin de combattre le mal librement, pour éviter justement ce genre de situation où son honnête mode de vie était mis en péril. Cela lui épargnait bien des déboires, notamment traiter avec l'ordre Favonius qui était chargé de la protection des citoyens. Cela signifiait qu'il ne pouvait pas régler cette affaire tout seul, ou aidé de quelques complices, ce qui réduisait beaucoup son champ d'action. Il avait beau être un ancien chevalier de l'ordre, possesseur d'un œil divin et combattant hors pair, personne ne le laisserait prendre d'initiative dans cette affaire ne serait-ce que pour leur image publique.


Il valait mieux qu'il ne commence pas à penser dans ce sens s'il voulait espérer avoir un peu d'indépendance.


"Est-ce qu'on a une idée de comment vous l'avez reçue?"


"Dans la boîte aux lettres destinée au courrier publique." Répondit Lisa avec un petit sourire sur le ton de l'évidence.


Eh bien, quand Diluc était parti, cette boîte aux lettres n'existait pas. Et quelque chose lui disait qu'on avait fait exprès de ne pas le tenir au courant -comme s'il allait passer ses heures perdues à écrire des lettres anonymes pour critiquer leur manière de fonctionner. Il avait mieux à faire de ses journées.


"Aucune activité suspecte autour de QG ces derniers temps j'imagine."


"Vous imaginez très bien." Fit Jean, plus sérieuse. "Aucune activité autre que celles quotidiennes des chevaliers de l'Ordre. Le courrier étant relevé en fin de matinée, cela risque d'être compliqué d'estimer même quand exactement cette lettre a atterri dans la boîte. En-tout-cas, comme nous le suspections tous, cette lettre n'a pas été envoyée ici au hasard."

La chaleur de tes brasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant