J'aime

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Aimer.
Aimer, aimer.
Aimer, aimer et encore aimer.

Tu vois déjà une différence entre eux ?

Non, je ne parle pas du nombre de mots utilisés ou de la longueur que ça prends. Enfin pas tout à fait.

Le premier stade, c'est quand tu rencontres la personne. C'est quelqu'un d'adorable, et pas forcément sur un endroit safe (= j'ai pas forcément envie de me retrouver avec des photos explicites sans contexte ou consentement). Est-ce que c'est la spirale vertueuse qui s'enclenche après trois ans ? Est-ce que finalement les choses reviennent ? Est-ce que finalement je me suis rattrapée ?

Beaucoup de choses ont changé, autant la perception que nos goûts, notre toucher ou la fonction même de ce qu'on est.

Je rencontre la personne. Et là je craque. Qu'est ce que je dois dire ? Qu'est ce que je dois faire ? Comment je peux dire des choses sans que ça passe bizarre ?

Mais finalement j'y suis. Le premier stade, Aimer, m'a ouvert de nouveau les bras. Je suis pas parfaite, je dis assez souvent que j'ai vraiment rien comme bons côtés, comme talent.

Je te cherchais.

Plus le temps passe et plus je m'isole. Je comprends plus. Mes émotions reviennent en catastrophe, je sais plus comment agir, pleurer ou rire, penser ou travailler sur soi.

Merde, je crois que je repars en cacahouètes.

Non, c'est juste le fait que j'admire cette personne en face de moi, celle qui a vécu pas mal de choses et avec qui je veux partager ma vie.

Le second stade, c'est apprendre à se connaître. Nos goûts, nos couleurs, les activités que l'on veut faire, regarder ou se regarder, planter ou ne pas planter, s'approcher ou reculer quand il faut.

On se découvre mutuellement. On ne veut pas être éloignés de 10 cm, se coller, rester dans les bras de l'autre.

C'est agréable bordel. C'est ce moment où tout va bien, on discute, on se cherche.

Qu'est ce que tu veux essayer ?

Parce que moi, j'ai un paquet de temps que je pourrais passer avec toi. Mais cela dépend pas que de moi aussi, tu sais ?

C'est pas évident tous les jours. Parce que vient le troisième stade.

On s'engueule, on peut lancer des pics, on devient froid envers l'autre. Je sais pas ce qu'il se passe. Je ne contrôle plus rien, j'ai peur.

Peur de perdre ce qui me semble le plus cher, perdre la personne a qui j'ai voulu donner ma confiance, perdre ce que j'ai voulu construire.

Est-ce que tu m'aimes ?

Car moi je le ressens à tous les étages.

ConfidencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant