Aventures de Zelda Raphaëlle Hyrule : 8.Le Fardeau du Devoir

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"Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis ravie de revoir les portes du château ouvertes Votre Majesté ! Et quelle charmante générosité que d'accueillir Monsieur le Duc pour quelques jours, on sent une véritable alchimie entre vous qui ne date pas d'hier, si vous me le permettez !"

Zelda hocha poliment la tête aux dires de la vicomtesse de Comolo, mal à l'aise. Elle sentait dans sa nuque le regard appuyé de Calixte, l'empêchant de se concentrer sur autre chose.

Le soleil était à présent déclinant à travers les fenêtres de la réception, et les différents convives s'étaient habitués à la présence de l'invité d'honneur, bien que ce dernier était constamment entouré de curieux.

Mais le noble blond semblait ne soucier de tout autre chose, répondant le strict minimum aux questions qu'on lui posait.

La souveraine, bien que située à l'autre bout de la pièce, ne pouvait ignorer cette aura omniprésente qui l'oppressait et lui pesait sur les épaules. Inconsciemment, son regard fuyait dans toutes les directions comme un animal traqué, et sa gestuelle était agitée, peu naturelle.

La jeune femme remarqua soudainement le Docteur Coulomb entrer dans la pièce, chercher quelque chose du regard avant de s'arrêter sur la jeune Reine.

"Ex-Excusez-moi," coupa alors aussitôt cette dernière tandis que la vicomtesse faisait l'éloge de sa relation avec le Duc.

La blonde, toujours accompagnée de ces 3 soldats attitrés, se dirigea vers le médecin avec précipitation, espérant pouvoir échapper enfin à cet œil de Caïn.

"Bonsoir Docteur, sourit-elle avec un air crispé.

- Votre Majesté, je vous cherchai justement ! la salua l'homme après s'être incliné. Comment se passe votre réception ?

- T-Très bien, je vous remercie. Comment se porte Adonis ? s'empressa-t-elle de demander pour changer de sujet.

- Je n'ai rien à signaler de pessimiste, répondit l'hylien de blanc vêtu avec satisfaction. Les entraînements de Sire Lancastre sont réguliers, sérieux et sembler porter leurs fruits. Quand au traitement de Sire Astor, les miracles qu'il produit vont finit par me faire perdre mon travail !

- Quand pourra-t-il revenir à la Cour ? demanda la suzeraine en tentant d'ignorer de plus bel la présence dans son dos.

- Très prochainement Madame, la rassura le médecin en hochant la tête. Il faut que je vois avec l'État-major pour établir la date exacte, c'est eux qui détermineront si Sire Lancastre a retrouvé le niveaux requis pour prétendre à son ancien poste de chevalier-servant de Sa Majesté."

Zelda acquiesça sans un mot et baissa la tête. Sa main tripota inconsciemment sa gourmette de malachite, tandis qu'elle entendit un fou rire collectif et puissant éclater derrière elle, dominé par la voix charismatique de Calixte.

"Alors ça y est, le revoilà enfin ?" demanda en souriant le Docteur Coulomb en jetant un regard amusé derrière l'épaule de la jeune Reine, où la foule rassemblée riait aux éclats face aux histoires du Duc.

La poitrine de Zelda se comprima et elle resta muette, les mains toujours jointes autour de son bracelet.

"Pardonnez-moi si je transgresse mon rôle Madame, mais le revoir a dû être particulièrement émouvant pour vous ?"

Les muscles de la jeune femme se contractèrent.

"Ou-Oui. Pardonnez-moi je dois prendre congés, j-j'ai des décrets urgents à ratifier."

La blonde quitta alors la pièce sans lâcher son bijou des doigts, la tête baissée et le pas rapide, tandis qu'un perçant regard azur la suivait disparaître dans le couloir.