Aventures de Zelda Raphaëlle Hyrule : 8.Le Fardeau du Devoir

Filer

Adonis confirma d'un signe de main, puis se releva pour rejoindre les gradins supérieurs de l'immense arène abandonnée.

Après la défaite de Ganondorf, le bâtiment délaissé était dans un tel état de délabrement que les autorités ont trouvées plus économique de reconstruire un nouvel amphithéâtre plus proche de la citadelle, plutôt que de réhabiliter ces ruines. Depuis le bâtiment avait été laissé a l'abandon, et Eden avait insisté pour y aller avec lui, son goût pour l'aventure toujours à la recherche de nouvelles sensations.

Le jeune chevalier descendit les marches de l'arène silencieuse, dont le parterre de sable au milieu était jonché d'herbes vierges et des pierres effondrées. Seuls ses pas résonnaient dans l'immensité minérale et végétale, les bruits extérieurs limités par l'acoustique du lieu.

L'akkalien remarquait au fur et à mesure de sa descente que les murs de pierre étaient le plus souvent barrés d'inscriptions et de dessins de toutes les couleurs. Au milieu de témoignages d'amour, de croquis sans importance et de proverbes gravés, une phrase inscrite avec une peinture d'un rouge vif attira l'attention du brun. Il s'arrêta et se baissa pour la lire :

"Mort au tyran des ténèbres, la Résistance vaincra !"

De la même couleur et avec la même typographie, il lut plus loin :

"Sa Majesté apporte la lumière et terrassera le malin !"

Puis, juste en face :

"L'héritière reprend ses droits ! Vive Zelda !"

Comme semées à travers l'amphithéâtre, les inscriptions se révélaient au fur et à mesure qu'Adonis avançait et en lisait une. De toutes les tailles, de toutes les écritures, de toutes les couleurs, peintes ou gravées, virulentes ou pieuses, insultantes du Mal ou encourageant le Bien... Le jeune homme sourit en traquant chaque inscription de soutien à la Reine :

"L'épée de légende pourfendra les imposteurs"

"La Reine vengera mon fils."

"Le sang de Ganondorf coulera aux pieds des libérateurs !"

"Impa, Lucia, Zelda pour la gloire !"

En suivant les différents graffitis dans un des couloirs des gradins, Adonis tomba finalement sur une immense fresque qui le laissa bouche bée.

La scène était peinte sur plusieurs mètres carré de surface, sur tout un mur de pierre d'un gris qui contrastait avec les couleurs or, carmin, émeraude et azur de la fresque.

Était représentée la Reine, apparemment plus jeune, l'épée de légende brandie vers le ciel, secondée d'un véritable océan de guerriers glorifiés derrière elle, armes à la main et bouches ouvertes dans un même cri de liberté. Le château resplendissant se dressait derrière le tout, et un ciel ensoleillé les surplombait. Le brun pouvait presque entendre les hurlements et les bruits d'arme des résistants...

Il reconnaissait au premier rang derrière la souveraine Lucia, déjà amputée et aux cheveux plus courts, Dame Impa, dont les tableaux et les plaques commémoratives envahissaient le château, certains vétérans de la Renova qui dirigeaient aujourd'hui l'Armée...

Et une jeune fille, qui ressemblait trait pour trait à la Reine. Adonis s'approcha un peu plus du mur peint, perplexe. L'étrange personnage était habillé différemment, armée d'une étrange arme à 4 pointes et ses yeux étaient d'un bleu électrique, mais on ne pouvait pas s'y méprendre : Il s'agissait bien du sosie du monarque.

Probablement une métaphore du double rôle de Sa Majesté en tant que Reine et Héros... se dit le brun sans pour autant être convaincu par cette hypothèse.