Draco Malfoy and the Mortifying Ordeal of Being in Love

2. Drago Malfoy, Inventeur de génie

Le Lumos se dissipa doucement dans les vêtements de Granger, mais son choc n'en était pas moins évident.

"Tu n'avais pas besoin de faire ça," haleta-t-elle, une main sur la poitrine.

Drago se dirigea vers le bureau de Granger avec nonchalance. "Je t'assure que si on devait te lancer un sort, ce ne serait rien d'aussi inoffensif."

"Personne ne va me jeter de mauvais sort comme ça sans raison," dit Granger sur ses talons.

"Sans raison pour l'instant, mais si ta Grande Découverte est aussi importante que le pense Shacklebolt, et si - ou quand - la nouvelle s'ébruitera, alors..." Il se tourna à nouveau vers elle, baguette levée.

Elle fut plus prompte cette fois et cracha un Protego.

"Mieux," dit Drago. "Est-ce que tu sais résister à l'Imperium ?"

Granger se figea, la main crispée sur sa baguette. "Si tu me jettes un Imperium dans mon propre laboratoire, je te jure que je vais te noyer dans le Sanitatem et te regarder t'asphyxier en savourant l'ironie."

Drago leva les yeux. Les fioles de Sanitatem avaient quitté leur paillasse et planaient au-dessus de sa tête. En situation réelle, il les aurait faites Disparaître puis aurait récompensé l'audace de Granger en l'envoyant valser à travers deux murs. Il n'empêche - c'était une remarquable démonstration de magie non verbale.

"Je t'accorde que tes recherches sont plus ou moins en sécurité, du moins d'un point de vue matériel, contre la plupart des intrus sorciers," dit Drago. Les fioles retournèrent à leur place. "Mais les informations n'en sont pas moins présentes dans ta tête et peuvent donc être extraites – par la torture par exemple – hors de ton esprit ou de ceux de ton équipe."

"C'est moi qui mène le projet. Mon équipe est constituée de cinq premières années et de huit troisièmes années. Si on devait combiner les connaissance que chacun de ces treize étudiants a du projet, ça représenterait peut-être quinze pour cent de l'ensemble. Ce n'est pas ce que j'appelle un point faible."

Drago lui adressa un regard dur. "Alors c'est toi, le point faible."

Comme prévu, elle prit un air offensé.

"Comment tu t'en sors, en Occlumancie ?" demanda Drago. Sa question s'accompagna bien sûr d'une pincée de Légilimancie, en toute amitié.

Drago put clairement voir la manière dont Granger le percevait en cet instant – grand, arrogant, un poseur aux cheveux impeccables – avant qu'elle l'envoie valser d'une claque mentale hors de son esprit.

Il pressa un doigt au centre de son front ; cette sorcière était en train de lui filer la migraine. Pendant ce temps, Granger avait l'air de vouloir renchérir d'une claque bien réelle pour faire bonne mesure – quel charmant rappel de leurs années d'école cela ferait.

"Je croyais que c'était mon laboratoire, qu'on évaluait, pas moi," dit Granger en le foudroyant du regard.

"On évalue ton exposition aux risques," dit Drago. "Et il est de plus en plus évident que tu représentes un risque majeur. Ta maison est-elle protégée ?"

"Modérément, mais je peux changer ça."

"Je m'en occuperai," dit Drago. "Quels moyens de transport utilises-tu ?"

"La poudre de cheminette, le Transplanage..."

"On peut te pister, comme ça, tu sais. Et le balais ?"

"J'ai horreur de voler," dit Granger.

Drago se retint vaillamment de faire la grimace. Quel horrible conviction. Quelle épouvantable chose à détester. Quel triste détournement de l'une des plus grandes joies d'un être magique. Granger chuta dans son estime de façon tout à fait irrémédiable.