4) Soukoku - @milahanemiya

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Après la pluie, le beau temps

Ohayo !
C'est mon premier os alors j'espère que ça vous plaira. Mon style d'écriture est pas ouf donc j'ai bossé comme une dingue pour écrire un truc passable et je suis super fière du résultat. C'est un peu court, désolée. Merci à @milliehanemiya de m'avoir laissé ma chance. Je vous laisse avec le magnifique ship qu'est le soukoku.

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- Chûya il faut vraiment que tu bouges...

- Pourquoi faire ?

La rousse soupire avant de se pencher pour ramasser une bouteille d'alcool vide qui traînait par terre pour la mettre à la poubelle. Ça faisait une semaine que son protégé restait enfermer chez lui et Kôyô ne savait plus quoi faire. Depuis que Dazai était reparti, il n'avait plus goût à rien, comme si le brun avait emporté la joie de vivre de Chûya avec lui.

- Il va revenir tu sais...

- Et s'il ne revient pas ? Et s'il m'abandonne encore ?

La jeune femme soupire avant de s'asseoir à côté de son cadet.

- Il t'a fait une promesse...

- Je te rappelle qu'on parle d'Osamu Dazai. Il ne sait pas ce que c'est que tenir une promesse.

- Tu n'as pas tort, mais essaye de lui faire confiance...

- Mais je ne fais que ça lui faire confiance ! Le problème c'est que ma confiance il la prend et il la jette comme si elle ne valait rien ! Il vient parce qu'il a besoin de moi et après il repart comme si de rien n'était. Je suis sûr que ses collègues ne sont même pas au courant qu'on est ensemble...

La rousse soupire à nouveau. Ça lui faisait mal de voir Chûya ainsi, d'autant plus qu'elle savait qu'il avait totalement raison.

- Même Atsushi et Akutagawa ont une relation plus saine que la nôtre, continua le roux.

- Je dirais plutôt qu'ils apprennent à se connaître et à se découvrir...

- Et Akutagawa qui arrive en boitant à la mafia c'est censé me rassurer ?

La jeune femme retint un rire.

- C'est bien ce que je dis, ils se découvrent...

- Même eux ont une vie sexuelle plus active que la mienne...

- Qu'est-ce qui t'empêche d'aller voir ailleurs ?

Le jeune homme dévisagea son aînée avec incrédulité.

- Tu ne poses pas la question sérieusement si ?

- Ce que je veux dire, c'est que rien ne t'empêche d'aller voir si tu ne trouves pas mieux ailleurs, finit par soupirer la jeune femme.

- Si, quelque chose m'en empêche.

- Quoi ?

- L'amour.

Ce fut au tour de Kôyô de le dévisager. Avait-elle bien compris ?

- Malgré tout ce qu'il t'a fait tu trouves quand même un moyen de l'aimer ?

- Malheureusement oui...

- Tu es vraiment incompréhensible Chûya...

Elle se leva, épousseta son kimono sali par la poussière et se dirigea vers la porte du petit appartement.

- Ah oui, tu me feras aussi le plaisir de nettoyer tout ça. C'est un appartement, pas une porcherie.

- Mouais.

La rousse souffla une dernière fois, puis s'en alla, laissant Chûya seul. Le roux avait à peine écouté ce que lui avait dit son aînée, trop perdu dans ses pensées.

- Est-ce que tu vas vraiment revenir Osamu...

Le bruit de la porte le tira de sa réflexion.

- Tu as oublié quelque chose, demanda il sans regarder qui venait d'entrer.

- J'ai une tête à m'appeler Kôyô ?

Cette voix, Chûya pouvait la reconnaître entre mille. Osamu Dazai, l'homme le plus insupportable qu'il connaisse...

- T'étais pas censé partir en mission ? Et puis même qu'est-ce que tu fous là ? Ça te fait plaisir de me voir souffrir ?

Le brun le fixait avec un air désolé.

- Chûya écoute...

- Ecouter quoi ? Le baratin que tu me sors à chaque fois ? "Je te promets Chûya, cette fois je ne te laisserai pas" et pourtant tu recommences encore !

- Chûya...

- J'en ai marre Osamu. Marre d'être pris pour un imbécile, marre de me faire avoir à chaque fois, marre de t'aimer...

La voix du roux s'éteignait au fur et à mesure de ses paroles. Le brun s'avança vers lui et le prit doucement dans ses bras. Chûya n'avait même plus la force de le repousser et se battait désormais pour ne pas fondre en larmes.

- Ce que j'aimerais te dire c'est que je t'aime de tout mon cœur, que je ne t'abandonnerai plus jamais et que je regrette profondément ce que j'ai fait. Malheureusement je suis incapable de le faire. J'ai beau essayer je n'arrive pas à te le dire et pire, je te fais du mal. Je suis tellement
désolé Chûya...

- J'en ai plus rien à foutre de tes excuses.

- Pardonne-moi une dernière fois, je t'en supplie...

Un blanc de plusieurs minutes s'installa.

- Tu fais chier Osamu, finit par souffler le roux en enlaçant à son tour son partenaire.

Celui-ci souffla, soulagé.

- Je te promets de faire des efforts.

- Ne promets plus rien, ça vaut mieux.

- Je pense que tu as raison...

- Évidemment que j'ai raison.

- Ne prends pas trop la confiance le nain.

- Qu'est-ce qu'il dit le suicidaire ?

- Quoi, t'es pas trop petit pour m'entendre ?

- Pas du tout, c'est toi qui est trop grand !

Alors qu'ils se disputaient, dehors la pluie avait cessé de tomber, laissant place à un magnifique arc-en-ciel.

The end

Calendrier de Noël 2023Où les histoires vivent. Découvrez maintenant