CHAPITRE ONZE

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    Je regarde Clarke s'éloigner du portail, abasourdi

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Je regarde Clarke s'éloigner du portail, abasourdi. Les choses ne se sont pas passés comme je le souhaitais. Je n'aurais jamais imaginé qu'Erin s'en prendrait à elle en lui attribuant la faute de notre rupture. Je ne dirais pas que ma voisine n'y est pour rien non plus. Elle m'a fait prendre conscience que les choses n'avaient que trop duré avec Erin. Que je me mettais des œillères et que je retardais le moment fatidique. Clarke m'a fait prendre conscience que je voulais ce qu'elle avait, et que ce n'était pas avec Erin que je l'obtiendrais.

Tristement, je fais demi-tour et passe les grilles de ma propriété avant de sortir mon téléphone de ma poche pour composer le numéro d'Erin.
Le téléphone sonne deux fois avant que cette dernière de décroche. Je peux clairement entendre qu'elle a mis l'appel en haut-parleur parce qu'elle conduit.
— Rassure-moi, tu m'appelles pour t'excuser ?
— Je peux savoir pourquoi tu es allé déranger notre voisine et l'as accusé d'être la cause de notre rupture ?
— Tu sais très bien que c'est le cas !
— Non, Erin ! refusé-je d'une voix assez forte pour faire envoler les quelques oiseaux qui sautillaient sur le sol de mon allée. Je t'ai quitté parce que nous n'avons rien en commun toi et moi. Je veux fonder une famille et toi non. Je veux le calme et la tranquillité, toi non.
— Tu veux une famille seulement parce que tu as vu qu'elle avait un fils.
Je soupire en secouant la tête d'agacement.
— C'est faux et tu le sais parfaitement. On a cette conversation depuis des années. Tu sais bien que je veux fonder une famille depuis des années. Pas parce que notre voisine a un enfant. J'ai toujours voulu avoir un enfant, mais toi non. C'est pour cela que toi et moi sommes incompatibles.
— Donc si je comprends bien, tu ne reviendras pas.
— Tu sais bien que non. Et j'apprécierai que tu laisses ma voisine tranquille. Elle n'a rien demandé.
Sans dire quoi que ce soit, Erin me raccroche au nez. Je regarde mon écran qui affiche la fin de cette conversation et prends une grande inspiration en me retenant de jeter mon téléphone dans la neige. Je sens que les choses ne vont pas être faciles entre Erin et moi. J'espère seulement que Clarke et le petit Aaron ne retrouveront pas entre deux feux.

Je passe la porte de la maison en soupirant avant de refermer derrière moi en traînant des pieds. Eh dire que j'avais d'autres projets pour cette journée... je n'en reviens pas qu'ils soient fichus. J'aurais aimé emmener cette femme et ce petit garçon faire de la luge pour essayer d'alléger leur souffrance, quelle qu'elle soit.
Je me laisse tomber sur mon canapé et compose le numéro de téléphone de ma mère avant d'appuyer sur la touche d'appel.
— Allô ? répond-elle quelques secondes plus tard.
— C'est moi maman.
— Comment vas-tu, mon chéri ?
— Pas top... soupiré-je. Je crois que j'ai merdé.
— Que veux-tu dire ?
— Je t'ai parlé de ma nouvelle voisine hier. Et... Et... Je me suis pris la tête avec Erin.
— Quel est le rapport entre Erin et ta voisine ?
— Voilà ! m'exclamé-je. Il n'y a aucun rapport entre elles. Pourtant, voilà qu'Erin pète un câble en l'accusant d'être la cause des problèmes dans notre couple. Sous prétexte que Clarke a un enfant, d'après Erin j'ai tout à coup envie de fonder une famille.
— Ah... soupire maman. Encore ce problème...
— Encore ce problème, acquiescé-je. De là, n'en pouvant plus, j'ai dit à Erin que c'était terminé entre nous. Elle a quitté la maison et qui elle a croisé en sortant de la propriété ?
— Ta voisine ?
— Exactement ! Elle l'a accusée d'être la cause de notre rupture. Résultat, Clarke ne veut plus qu'on se voit parce qu'elle ne veut pas être mêlée à nos histoires.
— En même temps c'est logique.
— Oui ! Bien sûr que c'est logique. Je la comprends. Mais le problème, c'est que je voulais passer du temps avec elle.
— Alors donne-lui un peu de temps, Reid. Elle a besoin de se remettre de cette altercation avec Erin. D'accord ?
Elle n'a pas tort. Je devrais faire ça. Mais je dois avouer que je suis triste de ne pas pouvoir revoir cette femme et ce petit garçon. De ne pas pouvoir jouer dans la neige avec eux et de ne pas pouvoir leur offrir un peu de répits et de joie.
— D'accord, soupiré-je enfin. Merci maman.
— Je t'en prie, mon chéri. Et si tu veux mon avis, tu as bien fait de quitter cette fille. Je ne l'aimais pas du tout.
— En voilà une surprise ! ris-je enfin. Je ne m'y attendais pas du tout !
Le rire de maman résonne dans le moi du téléphone et je ressens un pincement au coeur. Je ne l'ai vu qu'hier, mais elle me manque malgré tout.
Elle prend une grande inspiration avant de soupirer.
— Mon chéri... je suis désolée, mais je vais devoir te laisser.
— Ça va aller ? m'inquiété-je aussitôt.
— Oui ! Oui ! Il ne faut pas t'en faire. J'ai seulement quelques courses à faire. Ta sœur s'est mise en tête de ne me prévenir qu'il y a dix minutes qu'elle passait à la maison avec son mari et ton neveu.
— D'accord ! Alors je ne te retiens pas. En tout cas, merci pour ton conseil maman.
— Avec plaisir Reid.
Je prends une grande inspiration et raccroche une fois que je me suis assuré qu'elle n'a rien à me dire de plus. Une chose est sûre, c'est que je maudis Erin d'avoir semé la zizanie entre Clarke et moi.

Une voix pour NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant