My World is Blue (Lo'ak)

36-Jalousie

PDV Loak

J'ai eu tout de suite un mauvais pressentiment. Comme si mon cœur était déchiré et quand Zïa est venu en courant vers moi, son visage frénétique et rempli d'inquiétude.

J'ai su que mes sentiments mauvais n'étaient pas en vain.

J'ai accouru auprès de mon Ikran et voler à la recherche de mon âme-sœur.

Je savais parfaitement où elle irait, le seul endroit ou elle pourrait avoir un peu de paix.

Mais ce qui m'a surpris encore plus, c'est quand telle une rafale, Pram vole aussi vite que l'éclair devant moi comme un dératé. A-t-il senti lui aussi un danger pour son taronyu. Leurs liens envers l'un et l'autre me surprendra toujours et cet Ikran n'est vraiment pas comme les autres.

Ses derniers jours ont été très difficiles, Aïshà ne mangeait plus et ne parlait presque plus. Passant son temps à dormir toute la journée. Et moi ne voulant pas la voir dans cet état, je me suis éloigné comme un idiot. Une chose que je n'aurais jamais dû faire, car quand je l'ai vu pratiquement se noyer et laisser son corps à la mer a été comme une véritable déchirure.

J'ai nagé le plus vite possible et plonger tout au fond des abysses pour la récupérer. Pram à également fait de même pour m'aider. Son corps était si mou, alors qu'on la remonte à la surface. Le sable nous colle à la peau une fois de retour sur la terre ferme.

Mais plus rien n'a d'importance qu'Aïshà.

Je vérifie son pou, il était très faible. Alors je tente la technique de Réanimation cardio-pulmonaire, comme me l'a appris mon père. Je pose mes mains sur sa poitrine, avant de commencer un massage cardiaque et d'ensuite mettre ma bouche sur la sienne pour lui donner de l'air.

Pas de réponses.

Aller yawne, je t'en prie !

Je retente la même manœuvre à nouveau, toujours pas de réponses.

Aïshà, par pitié !

Je refuse de te perdre ! Je ne te perdrais pas comme Neteyam !

Je fais une troisième tentative.

"Aïshà réveille toi !!!"

Celle-ci se réveille enfin et crache toute l'eau de ses poumons sur le sable, son souffle respirant de nouveau l'air de Pandora.

.............

PDV Alice

Pendant un instant, j'ai eu froid.

Mais ensuite une sensation de chaleur et le son de quelqu'un qui m'appelle d'entre les ténèbres comme un écho.

Mon corps tout engourdi.

Suis-je au paradis ?

Et peu après, j'ai cru entendre la voix de Lo'ak.

Mon souffle de ma respiration est si rapide et mes poumons sont en feu.

Mais je sens une présence à mes côtés, je sens que je ne suis pas seule et cela me rassure. De douces caresses, si chaleureuses sur mon visage.

La chaleur d'une main tenant la mienne.

Et le son de pleurs étouffés. Qui est si triste ? Et pourquoi pleure t'elle ?

Les sons deviennent de plus en plus clairs et je reprends le cours de la réalité.

Je bats des paupières, la pression sur ma main devient plus forte.

Et mes yeux s'ouvrent enfin.

Une lumière forte m'éblouit et voit le beau ciel bleu au-dessus de moi. Je lâche une toux de ma gorge, irrité par les restes de sel de mer.

Je bouge vers ma droite en direction des pleurs et mes yeux se posent sur une silhouette bleue bien familière.

Lo'ak.

Celui que j'aime, était au bord des larmes, avec ma main droite fermement dans la sienne.

Et Pram, juste à côté de lui.

"Lo...Lo'ak..."

Son regard est rempli d'un soulagement éternel, mais remplit d'une profonde tristesse.

"Aïshà ! Irayo Ma Eywa !"S'écrie-t'il dans un profond sanglot avant de me donner une étreinte des plus forte.

Doucement, mon corps se relève du sable, je me sens si lourde. Le paysage devient de nouveau plus clair à mes pupilles, l'océan d'où je me suis jeté et à quelques mètres.

"Tu... Tu respirais plus alors j'ai... Oh, louer soit la grand-mère ! Je suis arrivé à temps."

Le temps que Lo'ak se calme, je m'accroche à lui comme une bouée de sauvetage en me mettant moi-même à lâcher quelques sanglots. Cachant ma tête dans son bras qui m'entoure.

"Lo'ak"Je murmure."Je... Pourquoi ?"

Sa tête se relève et il prend une expression de colère.

"Pourquoi ? Pourquoi ?! Tu es idiote ou quoi ?!"

J'en suis une oui.

"Je.....Je suis désolée."

Lo'ak me reprit dans une étreinte, nos sanglots et nos cœurs battent à l'unisson. Et j'ignore combien de temps, on reste sur cette plage, a laissé nos sentiments coulés comme nos larmes.

Je m'en veux de lui avoir causé autant de peine.

"Ne refais plus jamais une connerie pareille !"Dit t'il dans un second souffle.

Le ton sec et sérieux dans sa voix veut tout dire et ne laisse pas de place à la réplique. De toute manière, je n'en avais pas la force.

Je me sens vraiment comme une idiote.

J'ai failli mourir.

Une avalanche d'émotions me transperce, tel un raz-de-marée.

"Aïshà, je t'aime, je t'aime tellement."

De simples mots, aussi petits, soient-ils, mais aussi puissants, suffisent à me donner regrets et remords.

Qu'est que j'allais faire nom de dieu ?

Je sens en moi-même un soulagement envahir mes entrailles. Et me redonner un nouveau souffle de vie.

Peut-être... Peut-être que je voulais qu'on me sauve en fin de compte ?