My World is Blue (Lo'ak)

11-Trouver un refuge

Le cœur qui bat à la folie, la respiration erratique sur le point de suffoquer et nos muscles déchirés par la douleur.

Tout ça causé par l'excitation d'être libre. Hors de cet endroit.

J'étais envahie par ce sentiment de bonheur. De ressentir la liberté.

Alors que j'aide Holly à sortir de la bouche d'égout, le vent commence à souffler plus fort avec du sable qui est censé me piquer les yeux. Mais grâce au masque, il m'évite ce problème.

Je peux voir l'ombre de la ville au loin à quelques KLM. Ces murs de béton qui font peur et heureuse de plus y retourner.

Je regarde ma montre 1 h 30 du matin.

Emily a du laisser sa place à l'équipe de nuit en ce moment même et construire son alibi.

"Tu crois qu'Emily va s'en sortir ?"Me demande Holly.

"Ne t'en fais pas pour elle, elle est coriace et plus têtue qu'un bœuf."

"Elle va me manquer."

"A moi aussi Holly."

Je soupire.

"Mais ne t'en fait pas, on l'a reverra un jour, pour l'instant on a un long voyage qui nous attend."

Il faut bouger et prendre le plus d'avance possible. Dommage qu'on n'a pas de véhicule. Pas le choix de devoir marcher.

Je sors la carte, remets en place mes sacs sur mes épaules et me mis en route avec Holly vers notre prochaine destination.

Ce qui ne va sûrement pas être une promenade de santé.

J'ignore combien de temps, on marche. Des minutes, des heures. La ville ayant disparu depuis longtemps de notre champ de vision. Il est d'autant plus difficile de se repérer dans le noir en pleine nuit.

Et sans armes vu qu'elles sont toutes restées sur nos Avatars. Mais je préfère toujours galérer ici qu'a la cité de Sparrow.

Et puis la température est parfaite au lieu de crever au soleil. Un silence de mort et le bruit de notre respiration sont la seule chose qui nous accueille.

On ne peut pas se permettre de s'arrêter, l'air de nos masques respiratoires n'est pas éternel et on doit mettre nos corps humains en sécurité.

Je peux voir que l'aube commence à pointer le bout de son nez. Holly est épuisée derrière moi et je le suis également.

J'espère qu'on est plus très loin.

Le sol commence à changer d'aspect. Ce n'est plus du sable sous mes pieds, mais un sol désertique et rocheux.

On est sur la bonne voie. Le complexe ne devrait plus être très loin.

D'après les indications sur la carte, le complexe de capsule se trouve en bas d'une petite falaise bien caché. Là où on est sûres de ne pas nous trouver.

La falaise commence à montrer le bout de son nez. Oh merde !

"Alice ?"

C'est... Quand même haut !!! Je commence à avoir un malaise avant de tomber par terre et mes souvenirs d'autrefois me revenir en flèche.

"Alice ! Alice, ça va ?!"

Je ne pouvais pas parler et j'avais du mal à respirer.

"Tu fais une nouvelle attaque ? "

J'arrive au moins à hocher la tête pour acquiescer. Holly se posa à mes côtés et commença à me faire des cercles apaisants dans le dos. Au bout de quelques minutes, je sens ma respiration redevenir normale et retrouver un semblant de lucidité.

Ainsi que ma voix.

"Merci Holly, ça va mieux"

"Ne t'en fais pas, tu sais que je serais toujours là pour toi comme tu le fais pour moi."

Je pris Holly dans mes bras, qu'elle me rendit avec grand plaisir. Holly a toujours été compréhensive à chacune de mes crises. Toujours là pour me donner un coup de main lorsque je tombe en panne.

C'est vraiment la meilleure amie rêvée.

"Je suis heureuse que tu sois ici avec moi."

"Moi aussi."

Je me mis une bonne tape sur mes joues pour me remettre les idées en place et me relever du sol.

"Je crois qu'on va devoir faire le tour, pardon Holly."

"Ce n'est pas grave."

Je me sentais vraiment coupable. À cause de moi, on est obligées de faire le tour et plus d'efforts. Maudite falaise !!! Maudite phobie !!!.

Ce que ça fait chier.

Je jure de réussir à la vaincre sur Pandora. Je ne la laisserais pas me gâcher la vie.

Un quart de siècle plus tard, on a enfin fait le tour de cette maudite falaise. Je vois les lueurs colorées du lever de soleil depuis les fissures qui constitue la falaise.

Ce n'est qu'après à avoir tourné à gauche que le complexe décide enfin de pointer le bout de son nez.

Je pousse le plus soupire de soulagement qui existe.

"Oh Jésus !!! Merci, bordel de merde, on est enfin arrivées !"

Holly aurait crié de joie si elle n'était aussi pas fatiguée. On poussent nos dernière forces pour courir tout droit vers le complexe et pousser la porte tels des mastodontes.

Lorsque le vent de l'air respirable nous fait un brushing. Enlever les masques et respirer n'ont jamais été aussi bonnes.

On pénètre à l'intérieur de la base qui est sombre sans aucune lumière. Je cherche l'interrupteur en fessant attention de ne pas me casser la gueule sur un objet au hasard.

Je le trouve enfin et la lumière fut. Et voir les lits était comme un miracle.

Holly et moi, on se jette dessus et c'est le paradis.

J'enlève mes chaussures, pris Chouchou dans mon sac et m'écrase dans le lit.

Je suis tellement crevée. Il est temps de prendre notre repos bien mérité.