6-Rencontre nocturne

98 8 18
                                    


Je sens l'air frais me fouetter au visage.

C'est tellement bon.

Mes sens sont en ébullition. Mes oreilles captent beaucoup de sons en même temps.

En veillant à être la plus discrète possible et descend à la vitesse de l'éclair les escaliers qui me mèneront à la sortie de la ville.

Mais la ville ne dort jamais réellement.

Des gardes veillent toujours à l'entrée. Sans oublier les caméras, mais je suis un ancien membre de gang, ce n'est pas ce genre de chose qui va m'arrêter.

Les veilles habitudes ont la vie dure. Je l'ai déjà fait par le passé et n'aurais aucun problème à le refaire.

Je passe par les angles morts, tout en restant dans l'ombre.

Et avec mon corps d'Avatar de cette couleur, c'est d'autant plus simple d'être discret. Une fois cachée, je vis ma porte de sortie.

Un énorme camion militaire chargé d'autres caisses qui est sur le point de quitter la cité. D'un bond je me faufile à l'intérieur.

Et je me cache parmi les caisses, j'attends qu'il passe les contrôles et entendit enfin la voiture démarrer.

Je le vis passer devant le grand portail et le refermer derrière lui.

J'attends encore quelques secondes avant de sauter et de me plaquer au sol le temps que le camion disparaît dans le désert.

Me voilà maintenant sortie de la ville.

Je n'ai pas pu m'empêcher de pousser un silencieux petit cri de joie.

Je pris la carte qu'Emily avait prise soin de mettre dans la poche de mon Avatar. Suivant les instructions, l'oasis la plus proche est à 2 klm à gauche.

Il est temps de piquer un petit footing.

Avec ce corps, il me fallait me dégourdir les jambes, sinon je finirai avec des fourmis plus tard.

Je chronomètre ma montre pour 30 min. Fis quelque étirement et commença à courir tel un vrai coureur d'athlétisme.


......

Je suis essoufflée.

C'était la course la plus folle de ma vie.

Mes muscles sont tendus et me font mal, mes poumons me brûlent et pour n'en pas finir, j'ai des crampes aux pieds avec ses satanées chaussures de merde.

Je regarde ma montre et vis que je suis arrivé ici en 5 min. J'ai battu mon record.

Les arbres de l'oasis me font signe. Cela ressemble à des palmiers, mais beaucoup plus grands et beaucoup plus lumineux.

Des cristaux sortent du sable et donnent de la lumière parmi la nuit.

J'avais entendu parler de la flore bio-luminescente de Pandora. Mais c'est encore plus beau en vrai que sur les diapos en salle de cours.

J'enlève mes chaussures et mis mes pieds dans le sable.

C'est le soir donc le sable est froid. Je n'imagine pas la température en journée, mes pieds seraient sûrement en feu.

Je pousse une grande respiration, me craque les doigts et poussai un grognement d'encouragement.

Au travail maintenant.

Je suis ici avec une mission, Emily m'a demandé d'en profiter pour lui prendre quelques échantillons de quelques plantes durant mon tourisme.

Je marche parmi la faune et la flore à la recherche de certaines prises. Tant de spectacles de couleurs s'offrent à moi.

Je me sens réellement dans un autre monde. On ne voit pas tout ça sur la terre.

Plus je progresse dans l'oasis, plus cette riche nature m'offre des surprises. De vraies surprises de taille. Un vrai miracle pour une botanique chevronné. De vraies surprises de taille.

Si ici, c'est magnifique, qui sait à quoi ressemble le reste de cette planète.

Une planète qui est en danger à cause de notre espèce. Mon espèce.

Parfois, je me répugne d'être un être humain. Et c'est malheureusement un sentiment que je ressens depuis l'enfance et ce bien avant que je n'arrive ici.

L'humain est devenu si cupide et orgueilleux.

Et c'est à cause de ses défauts que la terre est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. Pourrie jusqu'à la moelle comme les humains.

Je suis surprise de ne pas m'être encore fait attaquer par une quelconque créature de la faune locale.

Le genre d'animal qui peut te poursuivre dans tes cauchemars. Mais si tel était le cas, je grimperais à un arbre et m'y cacherais le temps que ça se calme.

Je sais, c'est lâche, mais je tiens à rester en vie et sans un bout en moins.

Mais alors que je pénètre dans une zone, quelque chose vient me chatouiller l'épaule.

Je dirigeai mon regard vers elle et quelle ne fut pas ma surprise de voir une toute petite créature poser dessus.

"Tiens d'où sort tu toi ?"

La petite créature qui ressemble à un pissenlit était d'un blanc si pur qu'elle pourrait égaler la lueur de la lune sur terre.

Elle ne me semble pas hostile donc délicatement, je montrai mon doigt et la créature se posa dessus.

"Est-ce que tu sais que tu es mignon toi ?"

Ce n'est que peu après que d'autres pissenlits blancs comme lui viennent le rejoindre. Ils s'éparpillent sur tout mon corps.

J'en étais recouverte.

J'eus un petit rire.

C'est moi qui ressemble à un pissenlit maintenant.

Les petites créatures quittent mon corps et moi, je reprends mon exploration nocturne en suivant leurs lumières. Quelque chose me disait qu'elles étaient de confiance.

Mes pas finissent par me faire tomber sur ce que je croyais jamais trouver.

Une petite source chaude ici même.

Je me frottai les yeux, mais elle était bien là.

Je mis ma main dans l'eau. Pile à la bonne température. Je sais qu'il y a un volcan quelque part donc c'est sûrement à cause de ça.

Je regardai ma montre et vis qu'il me reste 15 min.

Il n'y a rien de mal à faire trempette.

Prudemment, je retirai mes vêtements un par un et les pliai au sol. Je commence par rentrer un pied dans l'eau, ensuite les jambes et le bas du corps.

"C'est chaud."

D'un geste, je plongeai le reste de mon corps dans l'eau. Ah, ça fait tellement du bien. Je suis au paradis.

Je me laissais dériver dans l'eau, je sens mon corps se détendre et mes muscles se décontracter. Je fis quelques brasses avant de me mettre sur le dos. Je vis le ciel et les étoiles étaient belles.

Je me demande laquelle est la terre.

Mes amis les pissenlits planent au-dessus de moi certains se posèrent sur les parties de mon corps hors de l'eau.

Je rigole quand un se pose sur mon nez. Je respire l'odeur de la nature et me fais revivre le souvenir de ma mère s'occupent de ses tulipes et lavande sur son balcon.

Je ferme les yeux et pour la première fois depuis très longtemps.

Je me sens en paix.

Mais elle fut de courte durée, car le bruit de quelque chose qui se casse me refit revenir à la réalité.

"Qui est là ?!"Je crie.

Je sens la panique me venir.

Suis-je repérée ? Ce sont les gardes qui viennent me chercher ?

J'entends des pas et ma respiration se bloque. Prenant une posture de défense.

Ce qui sortit des arbres ensuite ne fut pas des gardes, ni même des humains.

"Euh je... Je suis désolé... Je ne voulais pas..."

C'était un Na'vi de couleur bleu foncé, Jeune probablement du même âge que moi sûrement.

Cette couleur...Un Omatikayas ici !!! Que fait-il loin de la forêt ?

Mais quand je vis qu'il détournait le regard, je me souviens alors de ma nudité et me dépêchai de me plonger et de me couvrir avec mes mains.

"Euh, tu veux bien te retourner ?"

Le Na'vi hocha la tête et tourna le dos gentiment. Bon, il n'avait pas l'air menaçant ni l'air de vouloir l'attaquer.

"Tu parles la langue des humains ?"Me demande-t-il ?

Merde, c'est vrai.

"Euh, oui, je l'ai appris dans l'une de leur école."

Voila que je bégaie maintenant, mais maintenant que j'y pense lui aussi.

"Toi aussi."

"Oui, mon père m'a appris."

"Oh."

Je me mis à fixer le Na'vi inconnu et vis qu'il avait 5 doigts comme moi.

Ça, alors, est t'il un Avatar comme moi ? Pourtant il est vêtu comme tout autre Na'vi.

"Je ne t'ai jamais vu par ici."me dit-il.

"Toi non plus."Je répond.

"Tu es une Anurai."

"Euh oui oui et toi un Omatikayas, tu es bien loin de chez toi"

"J'ai quitté la forêt il y a 1 an, c'est compliqué."

"Je vois, alors ou vis tu maintenant ?"

"Parmi le clan Metkayina"

Oh, je crois que je commence à comprendre, non loin de là se trouve la frontière entre la mer et le désert.

La frontière entre les Metkayina et les Anurai. Il a dû la traverser pour venir ici.

" Je m'appelle Lo'ak et toi ?"

Lo'ak un jolie nom.

"Je... Je m'appelle..."

Mais je n'ai pas pus finir ma phrase, car je sentis une vibration venant de mon poignet. Merde ma montre.

Je sortis mon poignet de l'eau et vis l'heure. Il me reste 5 min à peine !!! Merde, merde !!!!

"Je dois partir !!!"

Précipitamment, je sortis de l'eau pris mes affaires en boule sous mon bras et piqua un sprint.

"Attends ! est-ce qu'on va se revoir ?"

Je me cachai derrière un arbre et le vis me regarder, heureusement que le tronc me cache le corps.

"Peut-être, au revoir."

C'est sur ces derniers mots que je partis en laissant mon nouvel ami loin derrière moi.


Ce jour-là marque ma première rencontre avec Lo'ak.

My World is Blue (Lo'ak)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant