17-Ce qui ne tue pas rend plus fort

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Ma mère était ce qu'on pourrait appeler une écoterroriste.

La Terre était tellement en piteux état à cause des humains, que cela la rendait malade. Voir ainsi la nature détruite et polluée par des politiciens véreux et des humains cruels la mettait terriblement en colère. Encore plus depuis la mort de mon père, qui est tombé malade d'un cancer à cause de la pollution terrienne, qui avait été la dernière goutte d'eau.

Qu'elle en est venue à devenir une criminelle au sein de la société au nom des forêts et des océans. Elle avait mené de nombreuses bureaux de campagnes et d'attaques contre des usines, bureau de campagnes, etc.

Parmi la société, c'était une criminelle, mais parmi les autres membres écoterroristes, c'était une héroïne née. Leur gourou.

J'ai vécu toute mon enfance ainsi. À être constamment sur mes gardes, mentir à tout le monde et rester cloîtrée la plupart du temps.

Ma seule compagnie était mon frère ainé, Owen Wood.

C'est lui qui s'est occupé de moi pendant que notre mère menait son combat à l'extérieur.

Je me rappelle les nombreuses disputes entre eux quand il croyait que je m'étais endormie depuis longtemps. Mon frère n'était souvent pas d'accord avec ses méthodes ou son parcours de vie. Et ma mère répondait qu'elle le fessait pour nous et pour nous offrir un meilleur endroit pour vivre.

Moi j'avais beau être jeune, je n'étais pas si innocente que ça. Owen avait beau me mentir et dire que tout irait bien. Je savais qu'il mentait.

Je regardais chaque jour à la télé, les exploits de ma mère aux infos. Mais je restais naïve, car à mes yeux, les actes de ma mère étaient justifiés.

Elle n'était pas parfaite, mais je savais qu'elle m'aimait. Tous les soirs, elle me chantait Scarborough fair avant de m'endormir. Je l'ai tellement entendue que je la connais par cœur.

Il m'est arrivé de penser que chaque personne qui meurt de leurs attentats était une bonne chose, un humain qui pollue en moins. Cette planète ne s'en portera que mieux.

Et ma naïveté m'a coûté cher.

J'avais atteint mes 7 ans à cette époque.

Un anniversaire peu accueillant. Nous étions des gens pauvres, à vivre dans des quartiers mal famés et dangereux. Mais Owen avait fait de son mieux pour me confectionner un gâteau avec des restes et une petite bougie déjà à moitié fondue.

Ma mère présente qui me chante un bon anniversaire avant de partir pour son travail le soir.

J'ai fait l'erreur de sortir en douce de la maison afin de participer à un vandalisme organisé par ma mère et ses associés. C'était un bâtiment de produits chimiques qu'il déversait dans l'océan. Mon plan, c'était juste de faire un tag sur le toit.

C'était le putain de plan !

Mais je me suis fait repérer. Et ma mère a voulu me protéger des gardes véreux et violents. Nous sommes toute les deux passées par-dessus la rambarde en essayant de s'enfuir.

Je me rappelle du vide d'où on était suspendu et d'après la sensation de tomber et le bruit du propre corps de ma mère pour me protéger de l'impact contre le sol se craquer.

Je me suis évanouie puis réveillé à l'hôpital. Avec Owen à mon chevet, les larmes aux yeux alors qu'il m'annonce la mort de notre mère.

Ma mère et morte par ma faute. Et depuis chaque fois que je suis près du vide, je revois le corps de ma mère frapper contre le sol.

Et 3 ans plus tard, c'est mon frère que je perdais, encore par ma faute, pour d'autres raisons.

La version que j'ai racontée à Lo'ak était...

"Ma mère voulait sauver la nature et elle en a payé le prix. Elle est morte en voulant me sauver la vie et depuis, je porte cette phobie en tant que fardeau pour mes actes"

Je suis restée évasive sans mettre le sujet humain et planète Terre dans le lot.

Lo'ak m'a regardée avec un visage des plus triste qui existe. Ensuite, il m'a prise dans ses bras dans un câlin meurtrier.

Ici, sur Pandora, la famille compte plus que tout au monde. Les perdre, c'est comme perdre une partie de sois même.

"Je suis désolé."me dit Lo'ak.

"Ne t'inquiète pas pour moi, il y a bien longtemps que toutes mes larmes ont toutes coulé."

"Aïshà."

Je pose ma tête sur son épaule et je sens son bras s'enrouler autour de moi. Un silence s'installe entre nous. Et je laisse le bruit des vagues m'apaiser. Lo'ak finit par rompre ce silence.

"Aïshà ne souhaites pas tu quand même voler un jour ?"

Bien sur que j'aimerais voler, si ma phobie ne m'en empêchait pas. J'aimerais ne serais ce que ressentir le vent et être prés des nuages en voyant le monde de Pandora d'en haut. Comme cela doit être extraordinaire et fabuleux.

Alors je répond"Plus que tout."

Devant ma réponse, Lo'ak se lève et me tend la main."Alors je vais t'y aider."

Je le regarde perplexe."Comment ?"

"En vainquant ta peur."

Je pris la main de Lo'ak et me relève du sol et le laisse me conduire tout droit à Vaal qui était toujours là assis sur le sable.

Lo'ak fit le lien entre eux et me tend la main.

"Viens."

My World is Blue (Lo'ak)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant