REVENGE ME

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Zacharia

–Votre nouveau client voudrait une réunion avec vous cette après-midi pour parler formalité sur les condition du contrat.

J'écoute d'une oreille ma secrétaire me faire le planning de la journée, maintenant que je suis complètement de retour au cabinet mes rendez-vous s'enchaînent à une allure ahurissante. Je n'ai plus un moment pour moi, ni pour Rosá que je vois traverser les couloirs toujours le nez fourré dans les affaires, elle aussi. Nos altercations ces derniers temps ne se résument qu'à quelques sourires et regards en biais, sentant le manque de son corps contre le mien. Intérieurement, je remercie mon ancien moi qui avait toute sa tête pour avoir eu la brillante idée de faire de ses bureaux une cage de verre, sans aucune intimité, me permettant aujourd'hui d'admirer la beauté de ma collaboratrice de mon siège.

Ma secrétaire finalement partie, j'observe la grande brune qui vient finalement de remarquer la boîte de sushis et le bouquet de rose que j'avais commandé pour elle ultérieurement. J'analyse ses courbes, puis la voit se pencher en avant afin d'attraper le petit mot accroché au bouquet. Comme à son habitude, Rosália se mordille la lèvre inférieure afin de réprimer un sourire lorsque son regard se détourne du papier pour rencontrer le mien. Un rictus séducteur sur mes lèvres, je lui envoie un rapide clin d'œil avant de retourner à ma paperasse.

Mais quelque seconde plus tard, ma porte de verre s'ouvre brutalement m'offrant une vue d'ensemble sur le corps de ma Rosá.

–Dans notre lieu de travail, sérieusement Zach ? Dit-elle en croisant ses bras contre sa poitrine.

Mon sourire s'agrandit lorsque je perçois sa moue gênée.

–Comme ci mon obsession pour toi était un secret pour ce cabinet Najmati. Je lui répond d'une douce voix.

Elle roule des yeux se mordant l'intérieur de la joue. Je me lève alors de mon siège pour venir me poser face à elle, à moitié appuyer contre mon bureau, moi aussi les bras croisés. Rosália se tient debout devant moi, à une proximité dangereuse, je la tire alors par l'ouverture de sa veste la rapprochant un peu plus de moi. Ses mains viennent délicatement se poser sur mes épaules, nos regards ne lâchent plus, me faisant perdre toute notion du temps ou de l'endroit où nous nous trouvons.

–C'était des roses rouges, qu'est-ce que ça signifie cette fois-ci ? 

Je descends mon visage dans le creux de son cou, effleurant son épiderme de mes lèvres en y laissant quelques baisers. Je sens son palpitant s'accélérer sous mes caresses tandis que j'essaye de calmer mon envie ardente de la plaquer contre ce bureau.

–Ça Najmati, je lui chuchote à l'oreille faisant référence aux roses rouges. Est fait pour que tu comprennes que malgré l'amour sain et pur que je veux t'offrir, il n'est pas moins présent que la passion et l'amour ardent que je ressens à ton égard.

J'émet une pause en la voyant déglutir difficilement.

–Tu es une obsession Rosá, je murmure. Mon obsession.

Puis je laisse un chaste baiser derrière son oreille avant de reculer, fier de l'effet que je lui procure. Son visage à cette teinte rosé causé par la gêne, que je trouve adorable et me donne envie de me rapprocher une nouvelle fois. Ses mains toujours sur mes épaules, il n'est pas nécessaire qu'un son sorte de sa bouche pour que je puisse entendre ses pensées. Elle frappe gentiment mon épaule, en ricanant.

–T'es un bel enfoiré.

–"Bel enfoiré", je répète taquin. Donc tu me trouves beau ?

Un sourcils haussé et toujours ce rictus enfantin au visage, je l'observe perdre le contrôle de la situation. Ses yeux se lèvent, tout en balayant l'air avec sa main, histoire de me dire de la fermer, tandis qu'elle se retourne vers la porte sur le point de quitter la pièce avant de lever son majeur dans ma direction. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire face à son manque de tact, la faisant se retourner dans ma direction un sourire rayonnant implanté sur son doux visage avant qu'elle ne retourne complètement dans son bureau.