Autumn 12.2

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cf : Leo en photo

Je me concentre pour bien déposer mon mascara brun sur mes cils. À chaque fois que je me maquille, j'ai cette mauvaise habitude de placer mon visage très proche du miroir. Je peux voir tous les détails de ma peau et perfectionner mon maquillage mais de la buée vient toujours se déposer sur la glace. J'esquisse un petit sourire en constatant que mon teint est plus lumineux, témoignant d'une nuit de sommeil réparateur. Mes yeux retrouvent leur lueur caractéristique alors que je termine de les sublimer.

J'ai prévu de retrouver Arthur dans un café monégasque, je n'ai pas oublié l'épisode conflictuel avec Carla lors du réveillon. Même si je ne sais pas sur quel pied danser avec son grand frère, c'est toujours un plaisir de rendre visite aux Leclerc.

Arthur
J'arrive au café dans 20 min.

Camélie
Ok ! Je pars 🏎️

Quelques sprays de parfum à la fleur d'oranger, des bottines à talon en cuir brun, mon petit sac à main et mon long manteau beige, je claque des bisous sur la joue de mes parents et j'en lance un vers mon frère, comme un adieu espiègle.

— Je comprends toujours pas pourquoi je ne viens pas, se plaint Gabin.
— Parce que je vais voir Arthur, seule. T'inquiète pas, je reviens vite, me moqué-je avant de fermer la porte derrière moi.

Le ciel est d'un bleu éclatant et le soleil brille, réchauffant légèrement l'air ambiant. J'ajuste l'écharpe moelleuse autour de mon cou et grimpe dans le Classe G de Maman. Le souvenir de Gabin conduisant cette voiture alors que nous étions sur l'autoroute pour rejoindre l'Angleterre me revient en tête. J'ai l'impression que c'était hier, alors qu'il y a bien 3 mois de différence. Le temps a filé à toute vitesse, et je ressens à la fois de la gratitude pour l'opportunité que Kate m'offre et de l'appréhension à l'approche de cette nouvelle saison.

— Non Camélie, on ne pense pas au travail, me murmuré-je en passant la 3ème vitesse.

Je lance une playlist avec des musiques qui me font chanter et conduis dans la campagne française. Un appel téléphonique coupe le morceau, Arthur m'appelle.

— Arthur ?
— Camélie, t'en es où ?
— J'arrive dans 5 minutes, tu t'es garé où ?
— Sur le parking juste derrière.
— Ok. Rentre au chaud, j'arrive. Je tourne à peine sur le parking, l'informé-je en entamant la manœuvre pour me garer.

Je sors rapidement de la voiture et presse le bouton de verrouillage. Mes talons résonnent sur le sol goudronné pendant que je vérifie mon téléphone à la recherche de notifications, mais rien ne requiert mon attention. En poussant la porte du café, l'irrésistible parfum de grains de café fraîchement moulus et de délicieuses pâtisseries inonde l'atmosphère. Au moment où je sens la vibration de mon téléphone, je baisse les yeux pour le consulter.

Arthur
Je suis dans la pièce à l'arrière.

Camélie
J'arrive.

D'une démarche assurée, je rejoins la salle tout en saluant le personnel derrière le comptoir. Les imposantes machines à café fonctionnent à plein régime pour servir rapidement des boissons chaudes. Le café est décoré avec soin, jouant sur une palette de tons marrons pour conserver une ambiance chaleureuse et cosy. Dès que l'on y entre, on se sent immédiatement à l'aise. Arthur est assis à une table ronde près d'une fenêtre, le regard dans le vide. En le voyant patienter, un sourire illumine mon visage.

— Salut, m'annoncé-je sur un ton enjoué.
— Hé Camélie, ajoute-t-il en se levant.

Après une brève étreinte, nous nous installons confortablement dans nos fauteuils moelleux. Il est indéniable qu'Arthur est bel et bien le petit frère de Charles. Les ressemblances entre eux sont frappantes, et je peux distinguer les mêmes traits sur son visage que sur celui de son aîné.

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