Chapitre 2 : premier souvenir

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J'ai donc 6 ans, avec ma famille nous nous sommes tous retrouvés et réunis chez mes grands-parents lors des vacances scolaires.
Le soir tous les adultes aimaient se réunir sur la table du salon pour jouer à la belote jusqu'à tard le soir. Sophie elle intrigué par les règles du jeu aimait rester avec eux pour pouvoir apprendre à jouer. Alors nous, Lydia, mon cousin et moi-même regardons la télé qui était situé juste à côté.
Avec Lydia on aimait changer de pièce pour pouvoir écouter la télé tranquillement dans l'ancienne chambre de Myriam situé à l'opposé du salon. Enzo lui restait dans le salon car le bruit que provoquait ma famille ne le dérangeait pas pour regarder la télé.
Une fois dans la chambre avec Lydia nous changions souvent de chaînes car tard le soir il n'y avait pas d'émissions interessantes à la télé pour notre âge. On s'amusait entre nous et avec les quelques jeux qui se situaient dans la chambre.
Enzo a fini par nous rejoindre dans la chambre pour pouvoir jouer avec nous. Mais pour lui la définition du mot jeu n'était pas la même pour ma sœur et moi.
Il a commencé par me dire de surveillé la porte de la chambre, tenir la poignet afin que personne ne puisse rentrer, et écouter attentivement si personne ne se dirigeait vers la porte.
Il a dit exactement « Cylia surveille la porte je vais faire un truc à ta sœur ».
Je ne me suis pas plus posé de question que ça. Il m'a dit de ne pas regarder mais ma curiosité du haut de mes 6 ans est plus grande que ses ordres.
Un miroir était situé juste à côté de moi qui reflétait le lit. Je n'ai pas pu m'en empêcher j'ai regardé le miroir du coin de l'œil. Je voyais ma sœur allongée sur le lit et Enzo sur elle.
Ne comprenant pas je m'amusais à ouvrir grand la porte et dire « admirez le spectacle ! ».
Enzo me criait dessus me disant de fermer la porte et de bien surveiller. Je ne voyais pas le mal dans mon acte car je ne me doutais pas de ce qu'il faisait à ma sœur du moins je ne comprenais pas.
Après un certain moment il a dit : « On échange, Lydia surveille la porte je vais faire un truc à ta sœur ». J'étais vêtu d'un pyjama. Un haut blanc à manche courte avec un dessin de hello kitty sur la surface de mon t-shirt et un legging mi-long gris.
Enzo m'a allongé sur le lit, il s'est mis sur moi me coupant la moitié de ma respiration par son poids beaucoup plus gros que le mien. Il a commencé à m'embrasser d'abord sur le cou puis sur la bouche. J'essayais de tourner la tête comme je pouvais car j'ai eu une sensation de dégoût mais emprisonner par son corps je n'ai pu que subir.
Il a continué par enlever mon bas de pyjamas et ma culotte jusqu'à toucher mes parties intimes et frotter sa partie intime contre la mienne.
Lui de son côté avait déjà enlevé son bas de pyjamas quand il avait commencé à m'embrasser. Il jouissait et moi je suis resté immobile et dégoûté jusqu'à ce qu'il ait finit. Contrairement à moi, je n'ai pas le souvenir que ma sœur est fait comme moi, s'amuser à ouvrir la porte.
Quand Enzo avait fini de faire ce dont il avait envie, je me suis vite rhabillé.
C'est le premier souvenir que j'ai, je n'ai pas forcément les détails de ce qu'il s'est passé après cette acte mais de ce qu'il m'a fait subir à ce moment-là je l'ai encore dans ma tête comme si cela c'était passé hier.
Beaucoup de personne se demande pourquoi je n'ai pas crié, pourquoi je ne me suis pas débattue. Pour répondre simplement, à cette âge-là je pensais que ce qu'il faisait était rien de plus normal et que la vie se passait ainsi, même si le dégoût et l'envie de partir était fortement présente je me suis dit que
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j'étais obligé de passer par la. J'étais la plus jeune et me dire que nous étions deux à le subir cela ne pouvait être rien d'anormal.
Pourquoi je n'ai pas essayé de me débattre ? Tout simplement parce que je n'étais pas bien épaisse et qu'il était beaucoup plus lourd que moi, que si je m'échappais il pouvait me rattraper aussitôt. Alors oui à 6 ans je n'ai pas toute ma réflexion pour me dire que ce n'était pas normal car je n'étais encore qu'un bébé...
Au moment d'aller se coucher, je dormais avec mes parents dans une petite couchette. Enzo dormais avec ses parents ainsi Sophie et Lydia dormais ensemble dans une autre chambre.
Le lendemain on faisait comme si rien ne s'était passé. Que ce soit lui, Lydia ou moi.
L'acte qu'il a commis ce répétait à chaque fois que nous nous retrouvions tous en famille chez mes grands-parents, au même endroit, chaque soir, la même chose en allant de plus en plus loin dans ses actes chaque jour.
Il ne me demandait rien en échange, pas de parler, pas de chantage, rien. C'est aussi pour ça que je trouvais ses actes normaux. Je me demande même comment je n'ai pas pu en parler à mes parents à Sophie ou même à quelqu'un d'autre, sûrement envahit par la honte et le dégoût mais peut-être aussi par le déni.
J'essayais d'oublier et j'essayais de me dire que ce serait la dernière fois. Et au final passer du moment avec ma famille ne me procurait plus de plaisir, j'avais peur et le fait de me dire qu'à chaque vacances ou fête de fin d'année il pouvait me faire ça, une anxiété et un repli sur moi s'est créé.
C'est à ce moment-là qu'inconsciemment j'ai changé psychologiquement au fur et à mesure des années.
Je n'étais pas encore construite mentalement que j'étais déjà détruite mais ça je ne le savais pas, je vais le comprendre plus tard, trop tard.
Mais une question me revient en permanence : aurais-je eu la même enfance si rien de tout ça ne mettais arriver ?
Ainsi, en rentrant chez moi, ma vie continue, l'école, les copines, les loisirs. Je n'étais pas brillante à l'école, loin de là, je passais à la classe supérieure de justesse chaque année mais je ne sais pas et ne serais jamais si c'est à cause d'Enzo ou si je n'ai jamais vraiment été forte à l'école.
Je grandis au fil des jours, au fil des mois, je perds mes premières dents de lait pour laisser place aux nouvelles. Je change, mes dents définitives décident de se croiser les unes avec les autres laissant place aux premières moqueries sur mon physique en me disant « je ne reste pas avec toi, t'es dents se croise comme le signe du diable tu vas nous porter malheur ».
Je me rappelle avoir eu un amoureux pendant un long moment en primaire, mais lui ne faisait que de jouer avec mes sentiments et ne faisait que de me blesser. Je me rappelle d'une anecdote qui m'a marqué dont je me souviens encore maintenant. Nous étions en sortie scolaire, nous devions tous ramener un pique-nique. Ma mère aimait bien nous prendre une petite sucrerie pour nous faire plaisir à chaque fois que nous avions une sortie. Des guimauves, voilà ce que j'avais pris, mon bonbon préféré. Le lendemain tout le monde à remarquer les bonbons dans mon sac et à ce moment les copains de mon amoureux sont venu me voir pour m'annoncer qu'il avait également des sentiments pour moi. Evidement un grand sourire s'est affiché sur mon visage mais les filles qui avaient écouté leur conversation m'on avertis qu'il a dit ça seulement pour avoir des bonbons. J'ai été fortement blessé mais j'essayais de ne pas le montrer.
Le midi est donc arrivé, je me suis posé sur un banc avec mes copines pour manger et partager les bonbons que ma mère m'avait acheté quand soudain mon amoureux est venu vers nous accompagné de ses copains pour me répéter la même chose que le matin même. J'ai essayé d'y croire et un sourire
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