Chapitre 3 : le déménagement

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19 octobre 2013, mon premier déménagement, j'ai toujours vécu dans cet appartement à Lyon. Pas très grand, mais c'est ici ou j'ai tout construit et vécue.
On part de cet appartement pour laisser place à une grande maison maison avec jardin. Je laissais derrière moi 10 ans de vécue, de souvenirs et surtout ma meilleure copine que je connaissais depuis 4 ans, la seule qui m'écoutais et à qui je confiais mes plus gros secrets à par celui que m'a fait subir Enzo. Le déménagement a eu lieu lorsque j'avais 9 ans, j'étais en primaire dans une grande école public. J'ai dû donc tout quitter en plein milieu de mon année scolaire et tout reconstruire dans une nouvelle école à coté de ma nouvelle maison.
J'étais encore très jeune alors pour se faire des amis, cela n'a pas été un grand problème.
Au début tout est beau tout est rose, nouvelle maison, nouvelle école, nouveaux amis qui sont aussi mes voisins de quartier. Oui à cet instant j'étais heureuse et j'aurai aimé que cet instant dure toute ma vie.
Je n'avais pas encore de téléphone portable pour pouvoir appeler ma meilleure copine Angie, elle est venue une seule fois à la maison en me faisant une surprise. Elle a passé le week-end avec moi dans ma nouvelle maison et depuis je ne l'ai plus jamais revue ni croisé.
J'ai donc continué ma vie sans elle, les embrouilles et les querelles ont commencé avec mes nouveaux amis, on se pardonne, j'ai changé de groupe d'amis et mon année scolaire continue en ayant de bonne note dépassant le premier de classe.
Les premiers amours commencent également, mon voisin de classe et de quartier, anciennement le premier de classe m'attirait. On restait ensemble aux récréations, on se voyait même en dehors de l'école pour faire quelques activités ensemble avec nos parents.
Lors des fêtes de voisins, nous sommes tous retrouvé chez lui pour faire la fête. Mes copines de quartier qui ont 3 ans de moins que moi, mes sœurs et Loris pour qui j'ai eu mon premier coup de cœur quand je suis arrivé dans cette nouvelle ville.
On s'amusait tous ensembles mais un moment Loris m'a dit une chose qui m'a blessé et qui m'a marqué, encore aujourd'hui. « Tu es une gamine, tu es pas du tout mature pour ton âge ».
Un choc mais une réalité, en me regardant avec du recul ma façon de m'habillé n'a rien de classe et de jolie pour une fille de mon âge, mon comportement immature et mes réactions envers les autres sont parfois blessante voir même gênante pour eux.
On ne me l'a jamais vraiment dit au paravent mais plus je grandissais plus on me faisait la remarque, mais je n'en prenais pas compte ou du moins plus compte. Les seules personnes qui ne me le disent pas se sont mes copines de quartier, celles qui ont trois ans de moins que moi.
D'ailleurs à l'école on me faisait la remarque, le reproche que je reste qu'avec des personnes plus jeunes, je ne restais avec aucune personne de ma classe, beaucoup m'ont tourné le dos ou se moque de moi.
Mais je passe à travers tout ça, les personnes avec qui je reste me comprennent et on ne se dispute pas. Je n'ai jamais eu de problèmes avec elles.
C'est donc naturellement que nous avons pris nos distances avec Loris pour laisser place à une autre personne qui m'a accordé de l'importance durant cette dernière année de primaire. Julien.
Lui m'a dit et me fait comprendre qu'il veut plus que de l'amitié mais moi je ne voulais pas. Cela n'a pas empêcher de bien m'entendre avec lui et de jouer avec lui quelques récréations.
Il n'y a jamais rien eu entre nous et le temps a fait que nous nous sommes perdu de vu.
Dernier jour d'école et aussi dernier jour de primaire avant de rentrer au collège. Une journée « jeu » que notre institutrice avait mit en place. Toutes les classes ont été mélanger pour ce dernier jour et je
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me rappelle de mettre bien amuser. Pour marquer le coup pour cette denrière journée, on s'était amusée à écrire des phrases et souvenirs de cette année sur nos bras. On le faisait également sur un t- shirt uni qu'on achetait préalablement exprès.
En fin de journée en rentrant chez moi, un stress m'a envahi, et je savais pourquoi. Mon cousin est à la maison. Il était venu la veille. Mes soeurs et lui étaient déjà en vacances, sauf moi, il me restait ce dernier jour avant de pouvoir l'être.
En rentrant à la maison après cette journée magique et maintenant remplis de nostalgies, je me suis baigné chez moi avec cette lourde chaleur en ce début de mois de juillet. Bien comme je le redoutais Enzo est venu se baigner avec moi. Il n'a essayé de rien faire car mes parents et mes soeurs n'étaient pas loin.
En sortant de la piscine, je me suis posé avec ma serviette sur l'herbe vers mon portail. Bien entendu il m'a suivi et a fait pareil que moi en se mettant à ma droite.
Je me suis allongé sur le ventre en posant ma tête pour faire en sorte de ne pas voir mon cousin.
J'ai commencé à fermer les yeux pour me reposer au soleil quand d'un coup j'entends et sens mon cousin s'agiter. Je me suis retourné vers lui en lui demandant tout naturellement ce qu'il était en train de faire. Sa réponse m'a glacé le sang : « Ne regarde pas, je fais un truc de grand ».
Je n'ai pas cherché à en savoir plus j'ai retourné ma tête pour ne plus le voir mais en revanche je voyais la voiture de mes parents et donc le reflet de ce que me cousin faisait.
Je voyais clairement qu'il avait mis sa main dans son maillot de bain et se frottait à l'herbe exactement comme il me l'a déjà fait à moi. Par peur et dégout, j'ai pris ma serviette et je suis partie loin de lui.
Mes parents étaient dans la maison à ce moment-là, donc ils n'ont rien vu de ce qu'il s'est passé, puis Enzo est très malin par rapport à ça et fait très attention.
Et moi comme d'habitude je fais genre de rien et je subis encore et encore.
Décembre arrive plus vite que ce que j'imagine, ma rentrée au collège s'est effectuée ainsi que de nouveaux amis. Ils ne sont pas nombreux mais mon petit groupe est présent dans les bons comme dans les mauvais moments.
Le collège a une discipline stricte mais il faut s'accrocher.
Noël, ma période préférée de l'année qui est devenu petit à petit une source de stress pour moi. Comme nous avons déménagé, mes parents ont décidé de le faire à la maison cassant l'habitude de le faire chez mes grands-parents. Mais je dois avouer que c'était mieux car il y avait plus d'espace pour danser.
Repas, cadeaux, danse, fête...Nous avons bien profiter de cette soirée magique de Noël.
Au moment d'aller me coucher, je suis allée dans ma salle de bain pour me démaquiller et me brosser les dents. J'étais seule dans ma salle de bain car le reste de ma famille continuait de discuter en bas dans la salle à manger, mais moi prise par la fatigue et n'ayant pas encore l'habitude de me coucher tard je suis partie me coucher plus tôt.
Pendant que je me démaquillais à l'étage, j'ai entendu des pas monter les escaliers. Pour ceux qui ont des maisons à étage savent de quoi je vais parler, mais les bruits de pas qui étaient en train de monter me parut familier, ce n'était ni mes parents, ni mes sœurs et en écoutant attentivement, j'ai reconnu ses bruits de pas. Enzo.
Il est allé dans la salle de bain avec moi pour se brosser les dents. Un blanc s'est installé jusqu'au moment où il a décidé de briser le silence en me disant : « j'ai vraiment de la chance d'avoir une cousine aussi belle. »
Qu'aurais-je pu bien dire ? Je ne m'attendais pas à de tels paroles de sa part.
J'ai écourté mon démaquillage pour partir me réfugier seule dans ma chambre pour aller dormir.
Ce qui m'énervais le plus c'était son comportement envers Lydia et moi qui était déplacé et sans considération, celui avec Sophie avec qui il jouait beaucoup et qui se faisait montrer pour un cousin exemplaire et celui avec mes parents en faisant les tâches ménagères devant eux alors que derrière quand on était qu'entre cousins il n'en faisait pas une.
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Une double personnalité ou je me demandais vraiment comment il pouvait être si bon comédien pour qu'il ne se fasse pas avoir par son propre jeu et comment personne ne voit son vrai visage.
Je me demandais vraiment ce qu'il faisait à Lydia lorsqu'ils étaient que tous les deux un peu comme il le fait à moi. Faisait-il les mêmes choses à moi qu'à elle ?
C'est depuis mon déménagement que j'ai remarqué qu'il n'avait plus de limites à le faire n'importe où et à n'importe quels moments. Dès que je le voyais il se passait forcément quelque chose et c'est également à ce moment que je me suis renferme de plus en plus sur moi-même.
Il y a une chose qui m'a grandement marqué c'est lorsqu'avec Lydia nous étions toutes les deux en train de marcher dans le lotissement quand elle m'a dit : « Cylia, à partir de maintenant il ne faut plus que l'on se fasse avoir par Enzo car maintenant moi j'ai mes règles ».
En effet Enzo ne se protégeait pas quand il profitait de nous mais c'est également la dernière fois qu'avec Lydia nous en avons parler alors que seule nous deux étions victimes de cet inceste.
En effet quand nous avions déménagé, c'était mes grands-parents qui venaient à la maison, nous n'allions plus chez eux et étrangement Enzo faisait ses actes avec ma sœur et moi ensemble seulement chez mes grands-parents, quand il le faisait autre part je n'étais pas avec ma sœur.

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