Avant d'avoir la denrière réponse de la justice mon corps a eu un trop plein. Puisque je n'arrivais pas à exprimer mon ressentis verbalement pour me libérer, mon corps l'a fait pour moi.
C'est le mois d'avril, 2 mois avant mon bac.
Dans ce lycée, je me suis redécouverte. Finis les mauvaises notes, les mauvaises appréciations, je suis devenue indulgente avec moi-même au niveau des notes.
Je suis passé de 8 de moyenne générale au collège, à 16 de moyenne générale au lycée. Cela me plaisait et cela se faisait ressentir tout autour de moi. Les commentaires des profs, être devenue délégué mais aussi de nouvelles amies.
Tous mes stages se passaient très bien, et j'étais la première de ma classe. Pour l'année de mon bac, le choix du métier devait être décisive car nous devions formuler nos vœux d'intégrations d'études pour l'année prochaine. Évidemment tous mes choix se sont portés sur le métier d'infirmière et j'ai envoyé des CV et lettres de motivations dans toutes les écoles d'infirmière de la région.
Il ne manquait plus qu'à croiser les doigts et à attendre les réponses.
En parallèle de ça, mon corps commençait à subir ma rage intérieure qui ne sortait pas. Depuis que j'ai lu l'audition de mon cousin, une maladie auto-immune est apparue petit à petit. La pelade.
J'ai commencé par perdre mes cheveux petit à petit. Ça a commencé par derrière donc cela ne se voyait pas mais chaque semaines un nouveau trou apparaissait et qui, surtout, commençait à être visible. Au milieu de mon crâne, sur les côtés...
Au total, en espace de 1 mois et demi, j'ai perdu plus de la moitié de mes cheveux. Je pensais que ça allait s'arrêter là mais mes sourcils et les poils de mon corps ont commencé à faire de même.
Voilà ce que je vis à cause de lui. Je pensais en avoir fini et mettre reconstruit mais tout repartait de zéro.
Il fallait que je réapprenne tout de nouveau. À m'aimer, à m'accepter et surtout accepter de vivre avec cette nouvelle maladie car mes cheveux n'ont pas repoussé tout de suite.
Je ne savais plus si j'allais accepter le regard des autres élèves dans mon école. Même moi devant le miroir je pleurer devant mon reflet qui commençait à être déshumanisé.
Je ne voyais plus à quoi je ressemble, pour moi, je n'avais plus de forme, plus de beauté. La maladie a emporté tout ce qu'il y avait de chère pour moi. Mes cheveux, c'était important pour moi et surtout pour la première fois depuis très longtemps je les avais laissé pousser car j'en avait marre de me voir avec les cheveux au carré depuis toute petite.
J'avais fait une frange, des petite mèche caramel et tout ça partait sois sous la douche ou finissait dans mes mains ou ma brosse dès que je touchais mes cheveux.
Je me rappelle de la première mèche qui est resté dans mes mains, je sentais le début d'un long nouveau combat qu'il fallait que je mène de nouveau. Mais j'étais épuisé, mais ma tête m'a dit de ne pas lâcher. Alors j'ai pris rendez-vous chez le médecin qui malheureusement ne pouvait rien faire pour moi. Mais j'ai aussi acheté un turban pour pouvoir masquer mon crâne ou la moitié de mes cheveux n'y était plus. Je me trouvais ridicule mais ce qui me faisait tenir c'est de me dire que cela est temporaire.
De plus la seule personne que je considérais comme une bonne amie a décidé de me lâcher en me disant qu'elle n'était amie avec moi que pour les notes. J'ai donc fini le dernier mois et les épreuves du bac seule, sans l'aide de personne.
65Mais les bonnes nouvelles finissent par arriver.
J'ai le bac avec mention mais aussi la première de ma classe !
Au niveau de mes études supérieur également, j'ai été prise dans toutes les écoles dans lesquelles j'avais fait une demande, il ne me restait plus qu'à choisir laquelle maintenant.
« L'amie » qui m'a lâché à une semaine du bac, elle n'avait rien pour l'année prochaine et je me dis que le karma a bien jouer son rôle.
Les vacances d'été son arrivé et je sais que je vais profiter pleinement de ses vacances car tout va pour le mieux. J'ai l'école de mes rêves à la rentré, je pars en vacances pour la première fois avec mon copain, tout pour être heureusement réellement.
VOUS LISEZ
Purple
Non-FictionMon histoire, mon témoignage que j'ai décidé de partager. Libérer ma parole et celle des autres. Un combat sans suite mais qui montre qu'on peut grandir et s'en sortir malgré tout. Vous n'êtes pas seule. Libère toi de tes mots, de tes douleurs.