Et un jour, tout a basculé. Mon histoire, mon vécu, ma souffrance allait être révélé.
Mon redoublement aura eu un impact et aura peut-être servi à me libérer de 10 ans de souffrance. Les conséquences de ses agressions son nombreuse et à cause d'Enzo je me sis renfermer sur moi-même, j'ai une vision de l'amour très agressives et violente. Je n'ai pas confiance en moi et subi chaque jour de ma vie.
En vrai je me suis toujours demandé ce que je serai si rien de tout cela ne serai arriver. Aurais-je été autant moqué à l'école ? Est-ce que mes résultats ont été impacté à cause de lui ? Aurais-je eu le même caractère, aussi fermer, dans ma bulle tout le temps ? Naïve, si peu d'amis.
Ma classe de troisième se poursuit et un jour notre professeur principal nous a rendu les carnets de note. Mon tour arrive et elle m'annonce que j'ai un avertissement car mes notes sont très basses. J'avais honte, mes parents allaient de nouveau me punir de téléphone et de sorti alors que j'essayais de faire le plus d'efforts possible pour remonter mes notes et avoir une place au lycée général.
J'avais une colère monstre en moi, une haine et j'étais déçu de moi. Après le rendu des carnets de note la récré est arrivée et j'ai balancer à un de mes copine ce qu'il m'arrivait en pleur, en angoisse. Je ne m'étais jamais vu dans un tel état.
Elle m'a dit que je devais ne parler que cela commençait à avoir trop d'impact et je ne sais pas comment, mais ses mots m'ont convaincu.
Je me suis approché de ma professeur en pleur en lui disant que je voulais lui parler mais au vu de mon état elle m'a demandé si je voulais repasser plus tard pour en parler, et mes mots sont sortis, mon cœur et ma souffrance on parler. Je voyais ma prof abasourdie par ce que je racontais.
Et la cloche de la récré a sonné pour signaler la reprise des cours.
Ma prof m'a dit de la suivre et nous nous sommes réfugiés dans une salle que toutes les deux pour que je lui raconte toute mon histoire. Je voyais la peine dans ses yeux et moi je me sentais libérer, comme si j'avais lâcher mon sac plein de cailloux sur mon dos qui commençait à m'écraser.
Et ma prof m'a annoncé que j'étais obligé de l'annoncer à mes parents, qu'ils devaient savoir et qu'il fallait régler cette histoire au plus vite, que je ne pouvais pas continuer à le garder pour moi. Alors elle m'a dit qu'elle allait prendre mon carnet de liaison afin de mettre un mot pour mes parents en prétextant un rendez-vous avec eux pour mes résultats scolaires, alors qu'en réalité j'allais leur annoncer mon lourd fardeau qui me traine depuis le début.
Je ne pouvais dire si j'étais d'accord ou non car je peux vous dire que si j'avais le choix, je serais parti en courant loin de se monde pour fuir, mais non la réalité est la et mes parents allais le savoir.
J'ai sorti mon carnet de mon sac pour le donner à ma prof. Je ne pouvais plus faire demi-tour et sur le coup je peux vous promettre que je regrettais mon geste. Je ne savais plus quoi faire ni penser.
Et la vie a repris son cours. Je n'arrêtais pas de m'imaginer ce rendez-vous avec mes parents. Comment j'allais leur dire ? Comment vont-il réagir sur le coup ? Mais surtout, vont-ils me croire ?
La journée se passe et se termine, je rentre chez moi et en regardant mes parents dans les yeux et j'ai eu mal. Dans ma tête je n'arrêtais pas de leur dire, « préparez-vous », ou encore « désolé ».
La nuit tombe, je dors, je rêve, et mon réveil pour aller au collège sonne au petit matin.
33C'est une journée comme les autres qui m'attendais jusqu'au moment de la récréation du matin. Je jouais et essayais de m'amuser pour oublier ce qui pourrais m'arriver.
Mais une fille est venue me voir à la récré pour me dire que mon professeur avait quelque chose à me dire.
Sans doute qu'elle allait me rendre mon carnet avec la date du rendez-vous indiquer que j'attendais avec impatience pour pouvoir me préparer à leur annoncer.
Je la vois au loin avec mon carnet à la main et je m'approche d'elle pour pouvoir le récupérer mais pas que.
Elle m'annonce qu'en tant que professeur, elle ne pouvait pas prendre une telle responsabilité et que je devais aller voir le directeur de l'école pour pouvoir lui en parler maintenant pour lui raconter ce que je lui ai dit et le dire à mes parents aujourd'hui.
Mon sang ne fit qu'un tour avant de comprendre ce qui va se passer réellement aujourd'hui, je n'étais pas prête à ça, pas aujourd'hui.
Elle a ajouté qu'elle viendra avec moi car elle sait à quel point ce n'est pas facile et aussi pour m'aider si j'avais du mal à en parler.
Je passe de garder ce secret pour moi en 10 ans à, le dire à trois personnes différentes en moins de 24 heures, un grand tournant dans ma vie.
Nous sommes arrivés dans le bureau du directeur et on est rentrée.
Il était derrière son bureau, et nous en face de lui assises, en train d'attendre que je commence à parler. Mais rien ne sort. Je regarde ma prof qui m'a demandé si j'avais besoin d'aide pour commencer à en parler.
Je l'avais raconté à trois personnes, mais jamais à un homme. J'étais gêné et bloqué.
Elle a commencé à parler à ma place, mais elle ne pouvait pas tout dire à ma place, puis j'ai continué. Je le voyais m'écouter attentivement. Je n'ai pas tout raconté dans les détails, cela ne le regardait pas vraiment, j'ai annoncé les gros points de ma situation.
Et sa décision a été radicale, il m'a demandé d'allumer mon téléphone portable afin d'appeler ma mère, mais c'est lui qui allait parler à ma place, mais pas de réponse. Il m'a redonné mon téléphone et a pris le siens qui étais sur le bureau, pour essayer de nouveau.
Au fond de moi, j'espérais qu'une chose, qu'elle ne décroche pas, je ne voulais pas qu'elle sache.
Elle a répondu. Je n'arrivais pas à entendre le son de sa voix à travers le téléphone malgré le silence pesant dans la salle.
Il lui a demandé de venir au collège sans lui dire pourquoi.
Après cet appel, le directeur m'a demandé de retourner en cours une heure. J'avais de la chance c'était mon heure de permanence, ou je n'ai fait que cogiter, penser à sa réaction.
En allant en perm, j'ai vu tous les regards de mes camarades posés sur moi car ils savaient. Mes copines ont eu un regard me demandant ce qu'il s'était passé, mais je n'ai rien dit bien trop pensive.
L'heure était longue, interminable et pourtant la cloche à sonner pour annoncer la fin de cette perm, ce qui veut aussi dire que je devais rejoindre le bureau du directeur ou je devrai y retrouver ma mère. J'y allais d'un pas lent et ralentis. Je pousse la porte et je vois ma mère me regarder d'une colère car elle pensait sûrement que j'avais fait une énorme bêtise.
Mais j'ai évité son regard qui me stressais plus que ce que je ne l'étais.
Le directeur est arrivé et nous nous sommes installés. Cette fois-ci ma prof n'étais pas la, à la place il y avait ma mère.
C'est le directeur qui a commencé à prendre la parole en disant que j'avais quelque chose à dire concernant Enzo. Mais comme tout à l'heure, impossible pour moi de commencer à parler de ça.
Ma mère ne comprenait pas quand elle a entendu le prénom de mon cousin elle ne s'attendais pas à entendre parler d'une histoire de famille dans le bureau d'un directeur de collège.
Et j'ai tout débiter les grandes lignes de mon histoire et je me suis mise à pleurer à cause de la pression qui lâche mais aussi parce que je voyais des larmes couler sur les joues de ma mère et je peux vous dire que c'est une image qui m'a marqué.
34Il n'y a rien de pire que de voir pleurer sa mère, surtout pour un secret caché depuis autant de temps. Le directeur nous a dit de rentrer à la maison pour annoncer la nouvelle à mon père.
Et finalement ça m'a soulagé mais par contre, je ne me voyais l'annoncer à mon père, pas moi.
Le chemin du retour s'est passé sous le silence et en rentrant chez moi, je n'ai même pas dit bonjour à mon père, je suis directement monté dans ma chambre, je ne pouvais pas le voir.
J'ai à peine enlevé mon sac pour le poser sur le sol, que j'ai entendu un haussement de voix qui était celui de mon père.
Il n'était pas en colère contre moi, mais contre la situation actuelle. Mais il fallait bien que je finisse par descendre et confronter la situation, je ne pouvais plus la fuir.
En descendant je l'ai vu en train de réparer le lave-vaisselle et nous sommes allé manger quand je suis descendu. Lors du repas, ils me posaient des questions sur la situation pour comprendre ce qu'il s'est passé pendant 10 ans. Mais je voyais que c'était difficile pour eux d'accepter et de croire en cette situation. En même temps je peux les comprendre, je ne faisais que mentir en cachant mes notes mais j'avais quand même la tête sur les épaules et hormis les notes je ne mentais pour rien d'autre. Dès que je sortais je disais toujours ou j'étais et ce que je faisais. Mais c'était difficile pour eux de me croire car quand on ment une fois qui dit que je ne pourrais pas le faire pour d'autre chose ? Mais portant non cela est bien réel et je ne mentais pas, à part pour mes notes.
Le repas a été difficile, ça a été difficile jusqu'au moment où j'ai parlé de Lydia. Elle a subi les mêmes choses que moi et je l'ai dit à mes parents.
Ils se sont empressés de prendre le téléphone pour l'appeler car elle était en internat et ne rentrait que les week-end.
Quand elle a décroché, mon père lui a demandé si elle était seule et si ce n'était pas le cas qu'elle devait s'isoler.
Puis il lui a demandé.
Sa première réponse a été de savoir comment ils sont sus çà mais mon père a répondu : « peu importe je veux juste savoir si oui ou non c'est vrai », et elle a dit oui. Mon père a croisé mon regard et j'ai vu dans ses yeux un regard décomposer. Il a compris que c'était vrai et je n'avais rien inventé et Lydia a su que c'était moi qui avais parlé.
Je nous ai sauvé.
La fin d'un long calvaire et le début d'une nouvelle page qui se tourne, celle d'apprendre à vivre.
Mes parents on discuter longtemps avant de savoir ce qu'il fallait faire en premier et faire les choses bien et dans le bon ordre.
En tout premier, ils ont appelé Émile et Luc pour leur annoncer les choses, ni eux, ni mes parents était au courant de cette histoire alors quand ils les ont eus au téléphone ils étaient d'accord pour garder contact, mais mes parents ont annoncé qu'ils allaient porter plainte car s'ils ne le feront pas ils savaient qu'ils allaient regretter pour nous et pour leur conscience ils préféraient pour pas qu'on leur reproche nous plus tard.
Depuis, mes parents ont rappelé mon oncle et ma tante le lendemain, ils sentaient que l'appel était froid, puis silence radio, ils n'ont plus répondu aux appels.
Ils savaient qu'on allait porter plainte et de leur côté, ils ont fait appel à un avocat pour son audition.
Quelques jours se sont écroulé et le moment d'aller porter plainte était là. Lydia avait rendez-vous le matin accompagner de mon père et moi l'après-midi avec ma mère. Nous ne nous sommes pas croisés de la journée pour pas qu'on en parle entre nous, ce que je trouve normal.
Je suis rentrée dans la gendarmerie de ma ville pour la première fois et cela faisait bizarre.
Le gendarme qui m'a accueilli était très gentille puis nous nous sommes installé ma mère et moi dans la salle d'attente. Stressé, je me suis mise à pleurer mais ma mère était là pour ma rassurer et m'a dit que ça allait bien se passer et qu'ils avaient l'habitude.
35Je n'ai pas attendu longtemps avant qu'il me prenne pour m'auditionner. J'ai suivi le gendarme jusqu'à la salle où il m'a demandé de m'assoir.
Ils étaient au nombre de deux et que des hommes. J'étais gêner, car j'aurai préféré que ce soit une femme.
Et puis ça a commencé, puisque j'étais mineure, ils avaient l'obligation de filmer ce qui m'a encore plus gêné mais les gendarmes ont su me mettre à l'aise et j'ai vite oublie la caméra.
Mais pour raconter ce qui s'est passé dans les détails ça a été compliquer, quand j'ai raconté à ma copine, à ma prof ou encore à mes parents, je suis resté sur les gros points et ne suis jamais rentré dans les détails de ce qui m'étais réellement passé. Puis même moi, j'avais tout en tête mais il fallait que je reconstruise le puzzle pour raconter les choses dans l'ordre et pas raconter mon dernier souvenir de mon agression pour finir avec le premier.
D'où en parti ce livre que j'écris, il me permet de remettre mon histoire et mes idées dans l'ordres ainsi que certains détails qui me sont revenu en écrivant.
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Purple
Non-FictionMon histoire, mon témoignage que j'ai décidé de partager. Libérer ma parole et celle des autres. Un combat sans suite mais qui montre qu'on peut grandir et s'en sortir malgré tout. Vous n'êtes pas seule. Libère toi de tes mots, de tes douleurs.