Chapitre huit

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Elle caressa tendrement son louveteau, la tête encore dans ses pensées.
Comment en était-elle arrivée là ?
Leur relation n'était pourtant pas très cordiale, leur dernière discution avait même été turbulente. Rien n'aurait pu le laisser penser qu'un revirement de situation tel que celui-ci aurait pu être possible. N'était-il pas conscient qu'elle resterait sur sa position et ceux malgré sa pitié ?

- On est deux maintenant.
Si tu savais comme je suis perdue et je ne sais pas quoi faire.
Fit elle a son louveteau avec l'entière conviction qu'il l'écoutait attentivement.

- Eden ?

Elle redressa subitement la tête, Salie était perchée sur ses talons, le regard pétillant et un sourire malicieux affiché jusqu'aux oreilles.

- Tu as fini de me bouder ? Lui répondit elle en retour.

Elle souffla résigné avant de se rapprocher.

- Je ne peux pas t'en vouloir et Morgan m'a dit qu'il était venu.

Eden leva les yeux au ciel.

- Ah ! et il t'a envoyé vérifié que j'étais bien en train de me préparer ?

- La décision t'appartient mais étant donné que tu veux garder ce louveteau. Lui répondit Salie en envoyant un léger regard à celui-ci.

Elle n'avait pas totalement tort. Ce louveteau était devenu en l'espace d'un instant son repère, son ami. Même Salie, bien que bienveillante ne pouvait pas comprendre le lien qui venait de se tisser entre eux. Il était devenu comme un membre de sa famille, en fait, il était l'unique famille qu'elle avait.

Elle acquiesca avant de lancer un regard de désespoir vers le dressing.

- Mais je ne sais pas quoi mettre.
Répondit Eden avec l'espoir que Salie s'y colle à sa place.
L'attente ne fut pas longue.

***

A quelques pas de la grande salle, Eden s'arrêta brusquement, redoutant subitement la réaction de chacun d'entre eux. Elle prit le bras de Salie, celle-là même, pausa une main tendre sur la sienne.

- Courage Eden, tu n'es pas seule.

Les jambes tremblantes, elle usa de force pour franchir le seuil de la porte. Le cœur haletant, le souffle saccadé, elle entra surprise mais soulagé de ne voir personne.
La salle était complètement vide.

- Il n'est pas l'heure ?

- Non, mais comme ça, tu n'aura pas besoin de traverser une salle pleine. Assieds-toi à la place à laquelle tu avais l'habitude de te mettre.

Elle prit le temps de s'installer, le cœur léger, son animal à ses côtés.
Salie se mit à caresser celui-ci, un charmant sourire aux lèvres.

- Alors, comment vas-tu l'appeler ?

- Je ne sais pas encore...

- Tu n'as pas d'idées ?

- Non aucune.

- Pourtant tu as l'embarra du choix.

- Ah oui ?

- Oui, tu pourrais tous simplement l'appeler...Live, Fight ou encore Hope.

Vivre, lutter ou espoir, Eden comprit rapidement le message caché qu'essayait de lui transmettre Salie à travers ces mots.
Cette discussion fut brève, puisque les autres commencèrent a arriver.
Eden ce fit toute petite, elle avait déjà l'habitude de s'isoler dans un coin, juste à côté de la corbeille à fruits. Mais là, c'était différent, elle espérait en plus s'effacer et être inexistante aux yeux de toutes ces furies. Elle passa une main devant sa tête pour cacher son visage.

D A M N É S (nouvelle version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant