OS-10 Poème à Osamu

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Si je mourais là-bas au sein de Port Mafia
Tu pleurerais un jour, Osamu mon bien-aimé
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur

Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier

Souvenir oublié vivant dans toutes choses
Je rougirais le bout de tes jolis boutons roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants

Le fatal giclement de mon sang sur le monde
Donnerait au soleil plus de vive clarté
Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde
Un amour inouï descendrait sur le monde
L'amant serait plus fort dans ton corps écarté

Osamu, si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
- Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie
De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur -
Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur
Et sois le plus heureux étant le plus joli

Ô mon unique amour et ma grande folie

Chuuya Nakahara. À Dazai Osamu.

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Simple. Rapide. Efficace surtout.

Un retour de toute beauté avec une inspiration du grand Guillaume Apollinaire !!

J'adore ce poème et particulièrement -pour ceux au fin sens de la poésie- la petite touche d'hérotisme nottament avec des références au corps de Lou ( ou de Dazou du coup ) et avec les verbes "gicler" ou "éclater" qui sont en répétition dans le texte.

C'était la parenthèse philosophie merci beaucoup à bientôt <3





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⏰ Dernière mise à jour : Jun 11 ⏰

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