Chapitre 2

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Chapitre 2 : 

POV Chanyeol:

Je me gratte la nuque et baille bruyamment dans la bibliothèque me prenant ainsi un regard noir de la vieille bibliothécaire. Je me lève en époussetant mon pantalon, un réflexe que j'ai depuis assez jeune, range mon livre d'école et sort, mon sac sur le dos. Je prends une grande respiration, l'air du printemps est vraiment agréable. Mes cheveux volent au vent pendant que je marche m'obligeant à les remettre en place trop souvent. Je soupire, il va falloir les recouper, encore... Une boutique attire mon regard. Une nouvelle librairie a ouvert. Je me frotte les mains et entre à l'intérieur. Une petite cloche tinte lorsque j'ouvre la porte, la boutique est sympathique, remplie de petits trésors, rien de bien nouveau pour moi mais j'aime tellement les livres que je me laisse porter par l'envie d'en trouver de nouveaux. Je fouille pendant quelques minutes avant de trouver mon bonheur, un recueil de poésie. Je me dirige vers la caisse, satisfait, et parle un moment avec le vendeur qui a l'air passionné par ce qu'il vend. C'est si rare de voir des libraires si engagés à notre époque. Je sors de la petite boutique en promettant au seul vendeur du magasin de revenir dès que j'en aurai l'occasion. Je marche joyeusement, observant la beauté des cerisiers en fleurs, balançant ma tête au rythme de la musique diffusée dans mes oreilles. Un grand sourire plaqué sur mes lèvres que mes amis qualifient d'idiot, mais je ne peux tout simplement pas m'en empêcher, j'aime trop vivre et sourire pour ça. Mes amis me demandent d'ailleurs souvent comment je peux aimer autant la vie. Je leur réponds toujours « J'aime la vie parce qu'elle m'a offert de sourire ». En fait je ne sais pas vraiment pourquoi j'aime la vie, j'aime juste vivre et c'est tout.

J'entre dans l'épicerie pour m'acheter de quoi manger ce soir. Vivant seul depuis la mort de mes parents, je vis grâce à un petit boulot dans une boutique de vêtements. Je paye ainsi mes études en psychologie, mon loyer, l'électricité, l'eau et le reste, part dans la nourriture. Je veux devenir psychologue pour redonner le sourire à toutes les personnes qui l'on perdu. C'est en quelque sorte une vocation. Je choisis quelques légumes pas trop chers et des plats tout prêts, ne sachant pas vraiment cuisiner. Un mouvement à ma droite attire mon attention, un jeune homme aux cheveux noirs et avec quelques reflets violets choisissait lui aussi quelque chose pour se nourrir. Quoi de plus normal dans une épicerie, me dis-je intérieurement. Je me dis tout de même que je l'avais déjà vu quelque part. Les reflets de ses cheveux me disent quelque chose mais ne voyant pas son visage entièrement je ne sais pas à qui j'ai à faire. Au moment où j'avais décidé de l'aborder pour en avoir le cœur net, il était déjà parti, envolé. Je soupire me dirige vers la caisse et retourne dans mon modeste appartement.

Dans ce dernier, j'avais peint tous les plafonds en bleu, cette couleur me rappelle la belle couleur du ciel ensoleillé. Les jours de pluie, je le contemple préférant le bleu de mon plafond au gris extérieur, je reste ainsi de bonne humeur. Arrivé, je réchauffe un plat et mange en regardant la télévision. Les informations parlent encore de meurtres et autres faits du genre, rien de bien très joyeux, en soi. Je change de chaine pour tomber sur les dessins animés. J'aime regarder les histoires pour enfants et autres choses enfantines quand je m'ennuie. Je baisse le son de la télévision et prend ma guitare posée à côté de moi, je joue quelques notes pour échauffer mes doigts puis je laisse le son envahir la pièce. Les notes montent et effacent le présent pour me faire revivre le passé. Un sourire nostalgique prend place sur mon visage. Je joue pendant plus d'une heure, avant de poser ma guitare et d'éteindre la télévision. Je me levai et allai chercher le recueil de poésie acheté le matin même, je m'affalai dans mon lit sur le ventre en regardant la grande baie vitrée, seule avantage de ce petit appartement et commençai la lecture d'un poème. Un poème assez triste mais beau, j'aime beaucoup les auteurs français.

La nuit, je repense à ce jeune homme trouvé dans la rue, évanoui sans compter que je l'avais littéralement écrasé, après m'être disputé avec un ami proche que je ne reverrai probablement jamais. Quand j'y repense cette dispute était complétement idiote et inutile.

Sans identitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant