Chapitre 9 :
Je salis mes mains de sang, mais attrape l'objet. Je lève les yeux vers BaekHyun pour lui demander des explications mais seul son sourire carnassier me fait face. Ce n'est pas BaekHyun, cette personne n'est pas mon BaekHyun, ce n'est que l'ombre de lui-même. J'ai compris que cette chose n'est autre qu'un couteau plein de sang. Je cherche encore des excuses à mon amour, je cherche encore pourquoi il porte un couteau. Je n'arrive pas à penser distinctement et je sens mon pouls s'accélérer. Je veux savoir mais j'ai tellement peur de la réponse. Peut-être que BaekHyun n'est tout simplement pas la personne que je croyais. Peut-être qu'il a toujours été comme ça mais que je ne l'ai pas vu, obnubilé par mon amour. Peut-être même qu'il ne m'aime pas, peut-être qu'il ne m'a jamais aimé.
Depuis tout ce temps, il n'a pas parlé, pas un mot, pas une seule parole pour m'empêcher de découvrir tout ça. Les seuls mots qui réussissent à passer correctement la barrière de mes lèvres « Pourquoi ? », « Baek ? », « Pourquoi ? ».
- Je ne voulais pas Chan... Mais elle me hurlait de le tuer... Elle ne voulait pas me laisser tranquille...
Il baisse un instant les yeux comme pour reprendre conscience. Il serre le point et une larme s'écoule doucement sur sa joue pâle. Je veux pleurer avec lui, le prendre dans mes bras pour le rassurer, lui dire que tout ira bien, que rien ne pourra nous séparer, qu'il n'a pas à s'inquiéter, qu'il arrête de pleurer et que nous pourrons continuer de vivre. Mais je n'en ai pas la force, je sens mon monde s'écrouler, s'effriter et tomber dans les limbes des ténèbres. Il plante ses yeux dans les miens, ils sont rouges, sans âme, sans vie, sans amour. Seules les larmes coulant sur ses joues prouvent bien que sa respiration n'est pas factice, qu'il est bien humain. Une respiration et son corps se retrouve blottit contre le mien. Je n'ai même pas la force de le repousser, mais je n'entoure pas son corps, je le laisse attraper mon tee-shirt et hurler, pleurer et crier des « non » encore et encore.
J'ai du mal à réaliser que la seule personne à laquelle j'accordais toute ma confiance et de laquelle je suis tombé éperdu amoureux est un meurtrier. Je devrais le détester mais à l'instant je ne peux juste pas. J'ai besoin de mes réponses, j'ai besoin de savoir. Une larme s'échappe de mes yeux et vient s'échouer dans la chevelure de jais de BaekHyun, mes joues sont inondées de la douleur qui tente de s'échapper de mon être. J'ai tellement mal, j'ai l'impression que mon cœur ne peut plus en supporter d'avantage, qu'il va exploser d'un instant à l'autre.
BaekHyun ne fait qu'hurler et pleurer, cette vision me déchire le cœur, j'ai si mal. Je ne sais pas ce que je dois faire, le dénoncer ? Lui parler ? Essayer de comprendre ? Le détester ? Bien que j'aimerai pouvoir, je sais que c'est impossible, mon cœur ne peut pas s'empêcher de battre lorsqu'il est à mes côtés. J'ai tellement envie de le prendre dans mes bras jusqu'à ce qu'il s'endorme, de le bercer et de recommencer une vie normale comme si tout cela n'avait été qu'un simple cauchemar.
- Je te l'avais dit Chanyeol ! C'était dangereux ! Je le savais et je te l'avais dit ! Tu ne m'as pas écouté. Tu aurais dut m'oublier à la seconde où tu m'avais rencontré !
BaekHyun hurle et me tape le torse de ses deux petites mains. Je suis en colère, maintenant, je suis en colère. J'attrape ses mains et les immobilises avant de le pousser, je ne veux plus qu'il me touche. C'est un monstre, BaekHyun est un monstre.
- Combien de fois BaekHyun ?
Ma voix est grave, roque et sèche, je sais qu'il n'aime pas ça, que ce ton le blesse mais il ne me laisse pas le choix.
- Beaucoup... Beaucoup trop de fois...
Je hurle de rage et jette un petit vase sans fleur qui se brise en entrant en contact avec le sol. BaekHyun sursaute et essaye à nouveau de s'approcher de moi avant que je ne le repousse contre la douche, il se cogne et tombe presque à la renverse.
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Sans identité
Fanfiction"Dans les caveaux d'insondable tristesse Où le Destin m'a déjà relégué ; Où jamais n'entre un rayon rose et gai ; Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse, Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur Condamne à peindre, hélas ! Sur les ténèbres..." C...